04/04/06 (B344-B) Djibwatch a adressé un fax au Préfet du Finistère pour apporter son soutien à la famille d’Abdoulkader Mohamed Guidar.

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Djibwatch
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Fax:(613)843-0898

Ottawa, le lundi 03 Avril 2006

Monsieur le Préfet, et cher Monsieur,

Nous venons d’être informés de la décision de refus d’accorder le droit d’asile, prise le 2 mars 2006 par la Commission de recours et qui a été signifiée le 9 mars 2006 à M. Abdoukalder Mohamed Guidar, réfugié djiboutien et habitant xxxxxxxxxx à 29000 Brest.

Nous nous permettons d’intervenir auprès de votre haute autorité pour solliciter une étude attentive de ce dossier, bien connu au sein de l’Association pour la Défense des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD site https://www.ardhd.org).

En décembre 2004, nos amis et l’Association ARDHD, nous ont fait part de leur inquiétude concernant l’état de santé de M. Abdoukalder Mohamed Guidar. Il souffrait psychologiquement des suites des tortures qu’il avait subies pendant une vingtaine de jours dans son pays.
C’est à Tadjourah, que Guidar a été sauvagement torturé par des hommes dans le local de la Gendarmerie. En réalité, il s’agissait des membres de la sinistre police politique dénommée S.D.S.

Notre Association basée au Canada milite activement pour que les souffrances infligées à la population Djiboutienne soient reconnues et que les coupables soient poursuivis.

En mars 2002, Haroun un tortionnaire de renommée nationale a été expulsé du Canada. Cette expulsion a été rendue possible par la détermination de notre communauté à chasser les bourreaux.

Cette même communauté se bat pour que les victimes d’atrocités à Djibouti soient accueillies et traitées convenablement. Toutes les informations que nous avons reçues à propos de M. Guidar vont dans le même sens : Guidar a été victime de graves atrocités à Tadjourah (République de Djibouti).

Il n’est pas le seul et certains parmi nous ont aussi été les victimes de la répression qui sévit à Djibouti. Le renvoi de M. Guidar à Djibouti l’exposerait à endurer des souffrances comparables à celles qu’il a déjà subies, et probablement à être exécuté à terme.

C’est pourquoi, nous nous permettons de solliciter une nouvelle étude de son dossier et surtout l’acceptation de sa demande d’asile, car elle est tout à fait justifiée.

En vous remerciant d’avance de l’intérêt que vous porterez personnellement à ce dossier, car la vie d’un homme peut dépendre de votre décision, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet et Cher Monsieur, à l’assurance de notre haute considération.

Djibwatch
Omar Ali