08/05/06 (B349-A) Les américains financent-elles des chefs de milice somaliens pour dénoncer les forces d’Al Qaïda, qu’ils n’arrivent pas à repèrer avec leurs moyens ultra-sophisitiqués ??? (Info lecteur)
Selon un article paru dans Le Figaro, les forces américaines achètent officiellement des mercenaires (qu’elles disent ne pas ravitailler officiellement en armement) pour traquer les forces de Ben Laden qui seraient bien implantées en Somalie.
Notre Association dénonce et dénoncera toutes les formes de terrorisme et luttera avec ses moyens contre tous ceux qui se réclament d’un mouvement qui utilise le terrorisme comme moyen d’expression ou de chantage. Nos positions sont claires et irréversibles.
Il n’en reste pas moins que nous sommes surpris par cette information. Elle prouve que les Américains, en dépit de leurs outils technologiques ultra-modernes et de leurs moyens illimités, sont incapables de faire le travail pour lequel elles sont implantées dans la région.
En finançant des chefs de milice somaliens (il est fort probable, contrairement à ce qui est écrit, qu’en plus de l’argent, les américains fournissent directement ou indirectement (via Guelleh ??? pourquoi pas ! ) des armes), les Américains ne sont-ils pas en train de compliquer la situation somalienne et de retarder le retour tant espéré à une situation normale.
Les américains jouent officiellement et comme d’habitude le politiquement correct … Mais qui pourrait imaginer qu’un chef de milice n’achètera pas des armes avec des subventions : à moins qu’il ne préfère les gâteaux au chocolat … ?
On a l’impression que pour pallier l’incapacité de leurs forces, ils achètent des consciences et que se croyant tout permis, ils négligent totalement les graves conséquences qui pourraient découler de décisions pour le moins curieuse. Vont-ils agraver encore un peu plus la situation somalienne et plus généralement toute celle de la Corne de l’Afrique.
La lutte contre le terrorisme, qui est tout à fait justifiée, doit-elle se faire à ce prix ? Quelle est la mission de Guelleh et de ses « obligés » dans cette affaire ?
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Les Etats-Unis financent des milices somaliennes (Le Figaro 05/05/2006)
Des chefs de milice de Mogadiscio soutenus par les Etats-Unis ont lancé une traque pour capturer ou liquider des extrémistes musulmans ayant trouvé refuge en Somalie, pays d’Afrique de l’Est livré au chaos depuis 1991, selon des diplomates dans la région et des responsables américains.
Washington finance cette traque dans le cadre d’opérations secrètes de sa guerre contre le terrorisme, pour éviter de nouveaux attentats en Afrique de l’Est et enrayer « la +talibanisation+ rampante » de la Somalie, selon ces sources.
Le réseau Al-Qaïda d’Oussama ben Laden a visé en 1988 les ambassades américaines au Kenya – pays frontalier de la Somalie – et en Tanzanie (224 morts au total) puis en 2002 un hôtel hébergeant des touristes israéliens au Kenya (18 morts).
Les Etats-Unis ne livrent pas d’armes mais ont remis de l’argent aux chefs miliciens qui combattent les forces des tribunaux islamiques de Mogadiscio, soupçonnés de protéger des extrémistes étrangers dont certains liés à Al-Qaïda, selon des sources officielles dans la région.
Ces tribunaux étendent leur influence face aux chefs de guerre qui contrôlent le pays depuis le début de la guerre civile en 1991.
Washington leur a également fourni des renseignements – images satellite, photos, écoutes téléphoniques, messages écrits – sur les activités terroristes en Somalie, selon ces mêmes sources.
En février, ces chefs ont formé une coalition, l’Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), qui a depuis affronté à deux reprises les forces des tribunaux, faisant au moins 85 tués dans la capitale.
« L’objectif principal est de neutraliser le menace Al-Qaïda » dans le pays, selon un haut responsable américain au fait de l’opération somalienne. Les services de renseignement occidentaux pensent que 3 ou 4 agents d’Al-Qaïda, dont des auteurs des attentats de 1998 au Kenya et en Tanzanie, sont en Somalie, selon des sources officielles sous couvert d’anonymat.
Selon ces sources, ils sont en contact avec le Pakistan et des pays du Golfe et participent à l’entraînement de combattants étrangers.
« Al-Qaïda va être hors de tout contrôle là-bas et nous voulons les arrêter (…) Nous payons les milices pour enlever des gens », selon un autre responsable américain.
L’opération est coordonnée à Nairobi par l’ambassade américaine, qui s’est refusée à tout commentaire sur le sujet, en soulignant que les contacts avec les Somaliens ne se limitent pas aux chefs de guerre.
De sources officielles américaines, on admet toutefois un intérêt particulier pour l’ARPCT. « Nous n’étions pas absent des discussions » sur sa création, selon un responsable américain.
L’opération en cours s’intègre également dans les efforts américains pour reprendre pied dans la Corne de l’Afrique, après l’opération militaire en Somalie qui avait tourné au désastre en 1993 pour Washington.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Américains ont installé leur seule base en Afrique à Djibouti, près de la frontière somalienne.
Du côté somalien, l’ARPCT ne dément pas recevoir de l’argent américain mais affirme ne recevoir aucun ordre.
« L’Alliance acceptera tout soutien moral et matériel » mais le combat contre les tribunaux « est une initiative purement nationale au service de la paix en Somalie », selon un de ses fondateurs, Mohamed Qanyare Afrah.
Pour les tribunaux, qui ont déclaré la guerre sainte à l’ARPCT, « les Américains traitent avec des voyous politiqu qui se fichent de la Somalie », selon le chef du tribunal Ifka-Halan, Sheikh Hassan Dahir Aweys.
Le gouvernement de transition, formé en 2004 et qui n’a pas réussi à établir son autorité, juge lui « inutile » toute initiative s’appuyant sur les miliciens.
« La guerre contre le terrorisme » devrait être menée avec le gouvernement, pas avec les chefs miliciens, a déclaré son ministre de l’Information, Mohamed Abdi Hayir.