20/04/07 (B392-A) Vendredi, les violences se poursuivent à Mogadiscio.(6 dépêches en Français et en Anglais – Info lectrice)
_______________________________
1 – AFP
Somalie : à Mogadiscio, nouveaux
combats entre l’armée éthiopienne et les insurgés
Par Mustafa HAJI ABDINUR
MOGADISCIO (AFP) – Des combats intenses opposant l’armée
éthiopienne aux insurgés ont repris vendredi à Mogadiscio
lors d’une nouvelle escalade de la violence dans la capitale somalienne, où
les deux camps se faisaient face depuis début avril dans un climat
très tendu.
« Les combats ont repris. Nous pouvons entendre des tirs de mitrailleuses
et les Ethiopiens (procèdent à) des tirs de mortier. Des tirs
d’artillerie atterrissent partout », a rapporté à l’AFP
Fahad Gutale, habitant du nord de Mogadiscio.
Selon un journaliste de l’AFP, les forces éthiopiennes postées
près du palais présidentiel (sud de Mogadiscio) ont tiré
au mortier en direction de positions d’insurgés dans le nord de la
ville. Les insurgés ont alors riposté, également avec
des mortiers.
Ces combats violents interviennent après des échanges de tirs
jeudi entre les deux camps qui ont fait au moins neuf morts et une dizaine
de blessés parmi les civils.
En outre, jeudi, une voiture a explosé à l’intérieur
d’un camp de l’armée éthiopienne, alliée au gouvernement
somalien, dans la banlieue sud de Mogadiscio, selon des témoins. Aucun
bilan de cette explosion et aucune explication sur sa cause n’étaient
disponibles vendredi.
Selon une source proche du gouvernement somalien s’exprimant sous couvert
d’anonymat, l’objectif de l’armée éthiopienne est une ancienne
usine de fabrication de pâtes tenue par les insurgés et située
à environ 800 mètres du stade du quartier Al Kamin, épicentre
des affrontements extrêmement violents qui avaient opposé les
deux camps du 29 mars au 1er avril.
Selon la même source, cette zone contrôlée par les insurgés
devrait être reprise d’ici la fin du week-end. Cette source ajoute que
les soldats éthiopiens ont saisi ces derniers jours d’importantes quantités
de munitions, notamment antiaériennes, cachées dans des camions
de sel qui rentraient dans la ville.
Du 29 mars au 1er avril, des combats extrêmement violents ont opposé
à Mogadiscio l’armée éthiopienne et les insurgés,
après une offensive terrestre et aérienne lancée par
les soldats éthiopiens.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ces combats
ont été les pires qu’ait connu la capitale depuis 15 ans. Selon
les chefs traditionnels du puissant clan Hawiye, ces affrontements ont fait
1.086 morts.
Selon des experts, les insurgés sont un groupe hétéroclite
de miliciens islamistes, de chefs de guerre et de chefs traditionnels, notamment
du clan Hawiye, prédominant à Mogadiscio.
L’armée éthiopienne était intervenue en Somalie, officiellement
fin décembre 2006, pour défaire les tribunaux islamiques, qui
avaient appelé à la guerre sainte contre le régime d’Addis
Abeba.
Depuis début avril, soldats éthiopiens et insurgés étaient
face à face dans la ville alors que les deux camps renforçaient
leurs positions.
La perspective d’une reprise de combats à grande échelle terrorisait
depuis la population de Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique en guerre
civile depuis 1991.
Depuis février, 208.000 habitants de Mogadiscio, sur une population
totale d’un million de personnes environ, ont fui la ville, selon le Haut
commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Jeudi, le coordinateur humanitaire des Nations unies en Somalie, Eric Laroche,
a expliqué que les forces gouvernementales somaliennes bloquaient la
distribution de l’aide humanitaire de l’ONU à des milliers de déplacés
et averti que la crise humanitaire risquait de « se transformer en une
catastrophe très rapidement ».
___________________________ 2 – Reuters
Les
derniers combats ont fait 21 morts à Mogadiscio
MOGADISCIO
(Reuters) – Des tirs sporadiques se sont poursuivis toute la nuit à
Mogadiscio, où les derniers combats et un attentat suicide contre une
base des forces éthiopiennes ont fait 21 morts et une centaine de blessés,
rapportent des témoins vendredi.
Les combats de jeudi dans la capitale somalienne ont été les
plus intenses depuis ceux de la fin mars, qui avaient fait un millier de morts.
Ils ont opposé des insurgés islamistes et une milice clanique
d’un côté, les forces éthiopiennes et les soldats gouvernementaux
du président Abdoullahi Youssouf de l’autre.
Un kamikaze a lancé un véhicule 4×4 bourré d’explosifs
à travers les grilles d’une base de l’armée éthiopienne,
tuant en majorité des civils.
Un camion éthiopien a par ailleurs sauté sur une mine dans le
sud de la ville mais on ignore le bilan de cette attaque.
Les rebelles, issus du clan des Hawiye et d’un groupe islamiste radical, combattent
les forces du gouvernement fédéral de transition et leurs alliés
éthiopiens, ainsi que les militaires du contingent de maintien de la
paix de l’Union africaine.
___________________________ 3 – BBC (En
anglais)
Somalia faces
aid crisis, says UN
The UN has warned of a humanitarian disaster in Somalia, as fighting
continues between insurgents and government-backed Ethiopian forces.
More than 200,000 people have fled their homes amid ongoing clashes
in the capital, Mogadishu, the UN said.
Aid workers say the city is inhabited only by fighters and men protecting
the remains of their property.
At least 20 people have been killed in the latest clashes, with artillery
being used in residential areas.
The clashes made it hard to deliver aid to the displaced, the UN says.
Most people lacked food and water and hundreds had already died from cholera
and diarrhoea, UN humanitarian co-ordinator Eric Laroche said.
« It is time that we get access to the people in Mogadishu, » he said.
‘Aid blocked’
The renewed fighting in Mogadishu comes after at least 20 people were killed
on Thursday after an Ethiopian convoy was mined 20km from Mogadishu on the
southern road to Afgooye.
Eyewitnesses said there had also been a big explosion at an Ethiopian army
complex south of the city.
Correspondents say it is not known what triggered the fighting in the city
on Thursday morning.
« Six consecutive missiles hit… There are many wounded, »
said Hassan Ibrahim, as he drove a minibus full of the wounded to a hospital.
The shelling was centred around the central presidential palace, the former
defence ministry and a former secondary school in the north.
An eyewitness who saw the explosion at the Ethiopian army base told
the BBC Somali service the rising debris and smoke looked like a « flying
mountain ».
He said people fleeing the area told him that after the blast Ethiopian troops
started firing at people passing by; bodies are reported to be strewn along
the street.
The insurgents are believed to be a mixture of Islamist fighters and militiamen
from the Hawiye clan – the largest in Mogadishu.
Ethiopia helped government forces oust Islamists from Mogadishu last December
but violence has intensified after the relative calm when the Union of Islamic
Courts (UIC) ran the city.
______________________________ 4 – AFP
Somalie
: à Mogadiscio, nouveaux combats entre l’armée éthiopienne
et les insurgés
Par
Mustafa HAJI ABDINUR
MOGADISCIO (AFP) – Des combats intenses opposant l’armée
éthiopienne aux insurgés ont repris vendredi à Mogadiscio
lors d’une nouvelle escalade de la violence dans la capitale somalienne, où
les deux camps se faisaient face depuis début avril dans un climat
très tendu.
« Les combats ont repris. Nous pouvons entendre des tirs de mitrailleuses
et les Ethiopiens (procèdent à) des tirs de mortier. Des tirs
d’artillerie atterrissent partout », a rapporté à l’AFP
Fahad Gutale, habitant du nord de Mogadiscio.
Selon un journaliste de l’AFP, les forces éthiopiennes postées
près du palais présidentiel (sud de Mogadiscio) ont tiré
au mortier en direction de positions d’insurgés dans le nord de la
ville. Les insurgés ont alors riposté, également avec
des mortiers.
Ces combats violents interviennent après des échanges de tirs
jeudi entre les deux camps qui ont fait au moins neuf morts et une dizaine
de blessés parmi les civils.
En outre, jeudi, une voiture a explosé à l’intérieur
d’un camp de l’armée éthiopienne, alliée au gouvernement
somalien, dans la banlieue sud de Mogadiscio, selon des témoins. Aucun
bilan de cette explosion et aucune explication sur sa cause n’étaient
disponibles vendredi.
Selon une source proche du gouvernement somalien s’exprimant sous couvert
d’anonymat, l’objectif de l’armée éthiopienne est une ancienne
usine de fabrication de pâtes tenue par les insurgés et située
à environ 800 mètres du stade du quartier Al Kamin, épicentre
des affrontements extrêmement violents qui avaient opposé les
deux camps du 29 mars au 1er avril.
Selon la même source, cette zone contrôlée par les insurgés
devrait être reprise d’ici la fin du week-end. Cette source ajoute que
les soldats éthiopiens ont saisi ces derniers jours d’importantes quantités
de munitions, notamment antiaériennes, cachées dans des camions
de sel qui rentraient dans la ville.
Du 29 mars au 1er avril, des combats extrêmement violents ont opposé
à Mogadiscio l’armée éthiopienne et les insurgés,
après une offensive terrestre et aérienne lancée par
les soldats éthiopiens.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ces combats
ont été les pires qu’ait connu la capitale depuis 15 ans. Selon
les chefs traditionnels du puissant clan Hawiye, ces affrontements ont fait
1.086 morts.
Selon des experts, les insurgés sont un groupe hétéroclite
de miliciens islamistes, de chefs de guerre et de chefs traditionnels, notamment
du clan Hawiye, prédominant à Mogadiscio.
L’armée éthiopienne était intervenue en Somalie, officiellement
fin décembre 2006, pour défaire les tribunaux islamiques, qui
avaient appelé à la guerre sainte contre le régime d’Addis
Abeba.
Depuis début avril, soldats éthiopiens et insurgés étaient
face à face dans la ville alors que les deux camps renforçaient
leurs positions.
La perspective d’une reprise de combats à grande échelle terrorisait
depuis la population de Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique en guerre
civile depuis 1991.
Depuis février, 208.000 habitants de Mogadiscio, sur une population
totale d’un million de personnes environ, ont fui la ville, selon le Haut
commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Jeudi, le coordinateur humanitaire des Nations unies en Somalie, Eric Laroche,
a expliqué que les forces gouvernementales somaliennes bloquaient la
distribution de l’aide humanitaire de l’ONU à des milliers de déplacés
et averti que la crise humanitaire risquait de « se transformer en une
catastrophe très rapidement ».
_______________________________ 5 – BBC
(En anglais)
Heavy Somali fighting amid crisis
Fierce fighting has resumed in the Somali capital, Mogadishu, following UN
warnings of a humanitarian disaster.
« My house was crashed, collapsed by the mortars of the Ethiopian troops, »
resident Isa Gedi told the BBC.
« One of my sons died, » he said by telephone, as shots could be heard
in clashes between Ethiopia-backed government troops and insurgents.
Only fighters and men protecting their property are in the city as women and
children have fled, aid workers say.
The main route used by people fleeing Mogadishu has been closed after a Ethiopian
convoy on the road was mined and a blast at a nearby military base on Thursday.
More than 200,000 people have fled their homes since Ethiopian troops helped
the government oust an Islamist group from Mogadishu in December, the UN says.
‘Improving’
Correspondents say the shelling on Friday started at 0630 local time (0330
GMT) and is gaining momentum.
The rest of my family fled because they could not [bear to] see the flesh
of my son, who is lying in the middle of the house Mogadishu resident Isa
Gedi
« The rest of
my family fled because they could not [bear to] see the flesh of my son, who
is lying in the middle of the house, » Mr Gedi told the BBC World Today
programme.
Heavy artillery is being fired from the central presidential palace to the
northern insurgent strongholds of Yakshid and Heli-waa.
BBC East Africa correspondent Adam Mynott says it is impossible to know how
many people have died but some say 30 have been killed since Thursday.
However, President Abdullahi Yusuf told the BBC that the situation
was slowly improving, blaming the latest violence on the Islamists.
« Our aim is to protect the public and the government from attacks
of these remnants of the Union of Islamic Courts [UIC] because they are assassinating
everyone to reckon with in Somalia who they think would sympathise with the
government, » he told the BBC.
He also said the Ethiopians would have withdrawn by now if the violence had
not continued.
‘Flying mountain’
Most of those who had fled lacked food and water and hundreds had already
died from cholera and diarrhoea, UN humanitarian co-ordinator Eric Laroche
said.
« It is time that we get access to the people in Mogadishu, » he said.
Our correspondent says the displaced are living scattered across southern
and central Somalia in appalling conditions.
There are also claims that the transitional government has blocked aid from
getting to some of those who need it.
But these have been strongly denied by the Ethiopian government, which says
there is a need to monitor aid operations to prevent attacks.
Some reports suggest Thursday’s attack on the Ethiopian base was a suicide
car bombing but this has not been confirmed.
An eyewitness told the BBC Somali service the rising debris and smoke looked
like a « flying mountain ».
He said people fleeing the area around the told him that after the blast Ethiopian
troops started firing at people passing by; bodies are reported to be strewn
along the street.
Intensified
The insurgents are
believed to be a mixture of Islamist fighters and militiamen from the Hawiye
clan – the largest in Mogadishu.
Violence has intensified this year after the relative calm when the UIC ran
the city.
Somalia has not had an effective national government for 16 years.
Last month, more than 1,000 people were killed in the heaviest fighting sine
1991.
The Ethiopian troops have started to withdraw, to be replaced by an African
Union peacekeeping force.
But only 1,200 troops, of the 8,000 the AU says it needs, have been deployed.
___________________________
6 – AFP
MOGADISCIO (AFP) – Somalie : à
Mogadiscio, nouveaux combats entre l’armée éthiopienne et les
insurgés
Des
combats intenses opposant l’armée éthiopienne aux insurgés
ont repris vendredi à Mogadiscio lors d’une nouvelle escalade de la
violence dans la capitale somalienne, où les deux camps se faisaient
face depuis début avril dans un climat très tendu.
« Les
combats ont repris. Nous pouvons entendre des tirs de mitrailleuses et les
Ethiopiens (procèdent à) des tirs de mortier. Des tirs d’artillerie
atterrissent partout », a rapporté à l’AFP Fahad Gutale,
habitant du nord de Mogadiscio.
Selon un journaliste de l’AFP, les forces éthiopiennes postées
près du palais présidentiel (sud de Mogadiscio) ont tiré
au mortier en direction de positions d’insurgés dans le nord de la
ville. Les insurgés ont alors riposté, également avec
des mortiers.
Ces combats violents interviennent après des échanges de tirs
jeudi entre les deux camps qui ont fait au moins neuf morts et une dizaine
de blessés parmi les civils.
En outre, jeudi, une voiture a explosé à l’intérieur
d’un camp de l’armée éthiopienne, alliée au gouvernement
somalien, dans la banlieue sud de Mogadiscio, selon des témoins. Aucun
bilan de cette explosion et aucune explication sur sa cause n’étaient
disponibles vendredi.
Selon une source proche du gouvernement somalien s’exprimant sous couvert
d’anonymat, l’objectif de l’armée éthiopienne est une ancienne
usine de fabrication de pâtes tenue par les insurgés et située
à environ 800 mètres du stade du quartier Al Kamin, épicentre
des affrontements extrêmement violents qui avaient opposé les
deux camps du 29 mars au 1er avril.
Selon la même source, cette zone contrôlée par les insurgés
devrait être reprise d’ici la fin du week-end. Cette source ajoute que
les soldats éthiopiens ont saisi ces derniers jours d’importantes quantités
de munitions, notamment antiaériennes, cachées dans des camions
de sel qui rentraient dans la ville.
Du 29 mars au 1er avril, des combats extrêmement violents ont opposé
à Mogadiscio l’armée éthiopienne et les insurgés,
après une offensive terrestre et aérienne lancée par
les soldats éthiopiens.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ces combats
ont été les pires qu’ait connu la capitale depuis 15 ans. Selon
les chefs traditionnels du puissant clan Hawiye, ces affrontements ont fait
1.086 morts.
Selon des experts, les insurgés sont un groupe hétéroclite
de miliciens islamistes, de chefs de guerre et de chefs traditionnels, notamment
du clan Hawiye, prédominant à Mogadiscio.
L’armée éthiopienne était intervenue en Somalie, officiellement
fin décembre 2006, pour défaire les tribunaux islamiques, qui
avaient appelé à la guerre sainte contre le régime d’Addis
Abeba.Depuis début avril, soldats éthiopiens et insurgés
étaient face à face dans la ville alors que les deux camps renforçaient
leurs positions.
La perspective d’une reprise de combats à grande échelle terrorisait
depuis la population de Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique en guerre
civile depuis 1991.
Depuis février, 208.000 habitants de Mogadiscio, sur une population
totale d’un million de personnes environ, ont fui la ville, selon le Haut
commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Jeudi, le coordinateur humanitaire des Nations unies en Somalie, Eric Laroche,
a expliqué que les forces gouvernementales somaliennes bloquaient la
distribution de l’aide humanitaire de l’ONU à des milliers de déplacés
et averti que la crise humanitaire risquait de « se transformer en une
catastrophe très rapidement ».