20/01/08 (B431) Renouveau, reviens a nous (Texte proposé par un lecteur et publié à sa demande)
Renouveau, voix des sans voix, est-il vrai que tu es mort, emporte’ a’ jamais par une longue maladie appelée dictature? Est-ce possible de disparaître sans nous dire au revoir? Sans nous présenter, a’ ton départ, tes adieux? Comment est-ce possible que tu ne reviennes plus, comme tu l’as toujours fait, a’ maintes reprises?
Longtemps, tu avais été persécuté et réprimé a’ mort. Tu avais goûté la mise a’ l’écart et tes matériel confisque’, illégalement. Longtemps, tu avais été muselé et maltraite. Mais, après chaque mise a mort, a’ nous tu revenais, ressuscité pour redonner espoir a’ tes lecteurs sans liberté a’ la libre expression. A chacun de tes retours a’ la vie, flamboyant neuf, tu suscitais, sans faillir une seule fois, l’admiration et la joie de l’ensemble de la communauté djiboutienne. De Ras Doumera a’ Randa, de Djibouti-Ville a’ Damer Joog, de Dikhill a’ Da’as Biyo, tu étais accueilli, en héros, par tes fidèles lecteurs habits a’ ton franc parler.
Une fois par semaine, tous les jeudi matins, tu nous éclairais la voie et nous exhortais a’ une noble mission, celle de nous lever et de prendre notre destin en main et a’ bras le corps. Oui, a’ chaque fin de semaine, en été comme en hiver, souvent sous la canicule de nos hauteurs désertiques, toi Renouveau, notre seule et unique bouteille d’oxygène, tu nous attendais, majestueusement, aux différents point de vente.
Renouveau, tu n’avais jamais cesse’ de nous arracher a’ la torpeur ambiante d’un environnement réduit au silence des zombies. A chaque édition, tu venais a’ notre rescousse et nous tirais des griffes d’une misère médiatique et d’une presse réduite a’ la seule et unique propagande de la mal nommée » La Nation » et autres médiocres mises en scène sur les antennes de la ridicule RTD. Cette même » Nation » qui n’a d’ailleurs rien de national et éternellement monolithique, se délecte de ton absence forcée. Au reste, elle ne cesse de nous malmener à longueur des semaines et au fil des années. Elle continue, depuis l’indépendance, de pourrir la vie politique et interdit tout débat populaire digne de ce nom.
Renouveau, reviens a’ nous. Reviens car tu nous manques, désespérément. Oui, plus que jamais, a’ quelques semaines des élections législatives, nous ne pouvons que faire appel a’ toi, a’ t’inviter a’ renaître de tes cendres, comme tu l’as toujours fait, a’ maintes reprises. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus supporter l’absence o combien lourde de tes quelques pages si modestement bien édit. Le peuple djiboutien ne peut plus tolérer la mise a’ mort dictatoriale de tes interpellations, ça et la’, au sujet d’un tel ou tel vol au grand jour des biens publics. Nous voulons revoir, ardemment, deep in the popular heart, le retour a’ la vie de notre Renouveau, fort de ses diverse rubriques sur la gabegie et autre mal-gouvernance érigées en système de gestion. Tout comme nous désirons relire « les questions a’ responsable » a’ l’adresse d’un tel ou tel scandale et autre abus de pouvoir tant pratique’ par les adeptes de la prédation politique.
Renouveau, reviens a’ nous. Si ce n’est toi, qui donc viendra au secours des victimes de la dictature aux méthodes médiévales? Qui d’autre osera parler des pratiques mafieuses du prince et consort? Qui pourra se faire l’écho de la sinistre prison de Gabode? Qui, de Bal-Bala a’ Goubatto, dénoncera le désarroi et autres désastres des populations assoiffées? Qui, si tu ne reviens pas, osera pointer du doigt aux atteintes des droits de l’homme en République de Djibouti ? Quel autre écrit pourra montrer la moindre signe de révolte a’ la montée des prix de première nécessité et autres vols de bancs aux écoles primaires ? En un mot et pour tout dire, qui va crier au scandale dans un pays ou’ il n’y a qu’une seule et unique radio, une seule chaîne de télévision et un seul organe de presse, le tout véhiculant une pensée unique aux ordres d’un seul prince aux agissements aussi archaïques et obscurs que ceux d’un Louis 14 des siècles passés.
Renouveau, reviens a’ nous. Reviens nous redonner espoir et nous inviter au refus a’ la résignation. Come back to life. Come back to us. Come back for the sake of Djibouti people. You have always been the voice of the many voiceless mass (tu as toujours été la voix de la masse sans voix).
Fighting on arrival. Fighting for survival. Struggle for existence. Great expectations. For a bright future. For democracy and progress in Djibouti. La victoire est en nous, faisons-la surgir au grand jour. Nous le pouvons.
Hussein A.,
Ton fidèle lecteur qui t’attend, impatiemment