17/02/08 (B435) Radio-Trottoir : les dernières nouvelles du front par nos correspondants attentifs. (Lecteurs)

Huit mois de grève ? le Président, en grève larvée, ne paye plus les salariés de son Conseil constitutionnel.

Depuis 8 mois les salariés du Conseil Constitutionnel ne touchent plus leurs maigres salaires mensuels de 100 000 FD par mois. C’est insurportable car selon des
rumeurs persistentes, leurs salaires auraient été engloutis par le Président du Conseil,
soit une bagatelle de 4 000 000 FD exactement : 100 000 x 5 x 8 ..

Alors pas question de se réunir autour d’une table pour valider les 2% de participation. De toutes les façons tout le monde connait la cruelle vérité : le Président a tout mangé !!!

Nul doute que Guelleh est au courant … Cependnat, comme il couvre cette situation, cela prouve bien à quel point, il se moque du Conseil constitutionnel. Pour paraphraser le Grand Général de Gaulle, « foutez-moi la paix avec ce machin … qui ne sert à rien et qui coûte une fortune au pays « 

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Partage des trois pouvoirs …. mal parti !

C’est
le Ministre Ali Abdi qui serait pressenti pour occuper le perchoir de la
nouvelle Assemblée mal élue. Restera-t-il Ministre si cette haute fonction venait à lui être confiée …. ?

Comme le Premier des Ministres est aussi membre de l’Assemblée nationale (député à part entière), il y a tout lieu de penser que le cumul des mandats, déjà, n’est pas un obstacle, mais surtout que le fait d’être juge et parti en appartenant à la fois au pouvoir législatif et au pouvoir exécutif, n’en est pas un non plus …

A quand une grande première mondiale à Djibouti ?

Verra-t-on un Ministre devenant député et procureur en même temps. Ne riez pas, car au train où vont les choses, cela pourrait bien arriver.

Guelleh ne manquera pas d’annoncer dans Jeune Afrique qu’il pratique une nouvelle expérience avant-gardiste de la démocratie et que Djibouti a pris une longueur d’avance sur tous les autres pays..

Il ajoutera, sans rire, devant un journaliste – bien rémunéré et aux ordres – que cette nouvelle méthode correspond exactement aux besoins des petits pays, puisqu’elle permet de réduire le nombre de dirigeants et donc les salaires associés.

Il oubliera certainement de dire qu’il n’a plus confiance que dans un nombre de plus en plus restreint d’obligés et qu’au fond, il manque de candidats pour les différents postes stratégiques à pourvoir. Sa seule réponse : le cumul des fonctions, quitte à s’affranchir (une fois de plus) des règles de base de la Démocratie …

A qui fait encore confiance Guelleh ? Et surout qui lui est resté vraiment fidèle au pays ?

Plus grand monde, selon les informations que nous recevons.

Paulette ?
Il y a belle lurette qu’elle a compris et qu’elle a pris personnellement en main les affaires, régnant sur les Ministres et les principaux directeurs de l’Administration.

Les cadres de Dubaï au port, à l’aéorport et à l’encaissement des taxes douanières ?

Parfaitement autonomes et indépendants, ils font des sourires à Guelleh par devant et rigolent dit-on, dans son dos, en faisant l’inverse de ce qu’il demande.

La fin des dictatures est toujours un moment pénible à vivre : ordres, contre-ordres, emprisonnements arbitraires, nominations incompréhensibles, destitutions encore plus incompréhensibles, radicalisation du pouvoir, concentration entre quelques mains du pouvoir de décision….

A observer la situation au pays, il semble bien que les premiers stades de ce lent processus de pourrissement se déroulent sous nos yeux …