20/06/08 (B452) APA : Somalie Dix morts et de nombreux blessés civils jeudi, à Mogadiscio

APA – Mogadiscio (Somalie) Un échange de tirs nourris entre insurgés islamistes et soldats loyalistes soutenus par les troupes éthiopiennes en Somalie, ont fait 10 morts civils et 20 blessés, a-t-on indiqué de sources concordantes, à Mogadisicio.

Les accrochages localisés dans la partie Nord de la capitale somalienne, ont éclaté, selon les mêmes sources, après que « des islamistes lourdement armés » ont attaqué le camp de Gulwada Yasha, où se sont déployés les soldats loyalistes.

Une autre fusillade avait, simultanément eu lieu à l’ancien stade de football de la ville, où d’autres troupes gouvernementales avaient pris position.

Les combats se sont ensuite étendus à plusieurs quartiers, les belligérants ayant fait usage d’artillerie lourde, y compris des obus de mortier, des grenades propulsées par fusée, ainsi que des armes automatiques.

« Deux femmes sont mortes et les six enfants de l’une d’elle grièvement atteints, selon Osman Olow, proche d’une des victimes, joint par APA. Le témoin a fait état de huit femmes blessées, alors qu’elles se trouvaient devant leur domicile, au quartier Laba Dhagah, dans la partie nord de la ville.

Les tirs s’étaient poursuivies jusqu’en début de soirée, et les issues bloquées par les forces loyalistes, qui en interdisaient l’accès. Cela a fait craindre que le bilan pourrait être plus lourd que la dizaine de morts recensés.

Joint au téléphone par APA, le porte-parole de l’Union des tribunaux islamiques, Abdi Rahen Isee Adow, a déclaré que les insurgés avaient « tué 10 soldats et chassés les autres de leurs positions ». Son bilan fait état de « deux miliciens islamistes tués et trois autres blessés ».

La violence continue à Mogadishu, en dépit du nouvel accord de trêve signé récemment, entre le gouvernement somalien et l’Alliance de l’Opposition basée à Asmara. Ce groupe rebelle, composé d’éléments jugés « radicaux » et des modérés, était censé influer sur le cours des choses pour permettre d’aboutir à la cessation des hostilités, dans la capitale somalienne assiégée.

La Somalie a été plongée dans l’anarchie suite au renversement du Président Mohamed Siad Barre en 1991, par des milices claniques sous les ordres de chefs de guerre. Ces dernières ont ensuite commencé à se faire la guerre et ces dissensions internes ont fait en 17 ans, des milliers de tués et des millions de déplacées, dans un pays quasi sans Etat.