24/12/08 (B479) LDDH : Déclaration produite pour la Table Ronde organisée par le Sénateur RUSS FEINGOLD et remise à Son Excellence James C SWAN, Ambassadeur des USA à Djibouti.
Le Président |
Déclaration produite |
Djibouti, le 21 décembre 2008.
(Le contenu intégral des annexes peut-être téléchargé ici 150Ko – PDF)
Sur la situation ambiguë de la gouvernance en République de Djibouti
C’est un honneur non seulement pour moi mais aussi pour les membres et membres associés de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) d’assister à la Table Ronde, qui est une première en République de Djibouti s’intéressant à la Bonne Gouvernance, la Société Civile et le Secteur Privé.
Elle nous démontre l’importance et l’intérêt que continue de porter le Sénat Américain avec le passage du Sénateur OBAMA à Djibouti en début 2007, mais aussi la nouvelle politique de l’Administration Américaine depuis le succès d’OBAMA Président des USA.
La LDDH suit régulièrement et a souvent accompagné les rapports du « Country Reports on Human Rights pratices depuis sa création le 9 mai 1999 ;
Ce rapport annuel provient de plusieurs Comités dont le premier Comité est celui du « Foreign Relations US SENATE »
Cette Déclaration est brève et concise car elle ne pose que les problèmes que nous considérons comme des priorités, à savoir :
1. la prévention d’un nouveau conflit armé entre nos citoyens du Nord et de l’Ouest de la République de Djibouti et nos forces Armées Djiboutiennes ;
2. la mise en application rapide, si possible avant la Mise en Examen Périodique de Djibouti par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, de tous les Conventions en particulier les conventions et Accords signés avec l’OIT et le BIT, la totalité de l’Accord de paix signé par le FRUD-Armé et le Gouvernement de Djibouti le 12 mai 2001. Djibouti a plusieurs beaux textes juridiques et elle est signataire d’une flopée de Conventions et Accords, mais malheureusement ils ne sont pas appliqués : notre pays est dirigé par un Dictateur foncièrement sournois ;
3. l’ouverture au moins deux ans avant les prochaines élections d’une Table Ronde, entre les Partis Politiques de l’Opposition et ceux définitivement installés depuis l’Indépendance grâce aux « bouclages électoraux » avec les interférences inadmissibles des Forces Armées, pour des modalités viables, pour des refontes des procédures électorales, d’une part et des listes électorales d’autre part ;
4. La tenue, d’une Table Ronde ouverte, transparente et équitable entre les partis de l’Opposition et celles de la Mouvance Présidentielle, s’avère urgent afin d’éviter une modification de la Constitution pour un 3ème mandat de reconduction du Dictateur au pouvoir depuis 10 ans, tout comme en Algérie, d’autant plus que les dernières élections parlementaires ont été fragilisées et rendues non crédibles par le boycott écrasant des électeurs Djiboutiens(nes), si bien que les députés de la Mouvance Présidentielle sont sans équivoque les plus impopulaires, les plus inefficaces et les plus ANTISOCIAL durant ces dix dernières années ;
5. la Totale Indépendance de la Justice avec un ou des Syndicat(s) Libre(s), mais aussi la revalorisation de la Cour Suprême et de la Cour des Comptes, ces deux juridictions clés sont aujourd’hui « Sans Bureau Fixe –SBF » ;
6. la fin de l’Impunité car notre pays commence à perdre sa crédibilité avec les détournements des Deniers Publics et des Biens Sociaux, avec les bradages intolérables, avec les blanchiments d’argent, mais encore avec le recyclage des Faux Dollars dont aucune condamnation judiciaire jusqu’aujourd’hui n’a eu lieu malgré les enquêtes du FBI ;
7. la fin des interdictions de manifester pour l’Opposition, de manifester par des grèves afin de dénoncer les blocages des salaires et la Loi malhonnête du Code du Travail, le droit d’exiger par des manifestations populaires la liberté d’Expression, car Djibouti est l’unique Pays au Monde ou la Presse écrite et Audio Visuelle sont interdites in facto et en violation de la Constitution et de la Déclaration des Droits de l’Homme ;
8. La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a, à maintes reprises, dénoncé toutes ces violations, ce qui lui valent d’être considérée comme l’ennemi principal du Gouvernement, alors que les Organisations internationales des Droits de l’Homme ainsi que bon nombre de Chancelleries de la place considèrent notre Organisation indépendante comme un partenaire sérieux que l’on consulte régulièrement. Tout ce que nous attendons, c’est le Respect des engagements.
M. NOEL ABDI Jean-Paul