25/09/09 (B517) Nouvelles de Somalie. (4 articles en Français)

______________________ 4 – AFP

Ouganda: Rencontre tripartite sur la force de paix de l’UA en Somalie

Les ministres de la Défense de l’Ouganda, du Burundi et de la Somalie sont réunis depuis jeudi à Kampala pour discuter de la situation de la force de paix de l’Union africaine (UA) en Somalie, a-t-on appris de sources concordantes.

Le ministre de la Défense ougandais Crispus Kiyonga "a rencontré ses homologues du Burundi, de la Somalie et des responsables de l’UA", a indiqué jeudi à l’AFP le porte-parole de l’armée ougandaise, le lieutenant-colonel Felix Kulayigye.

"La sécurité en Somalie est le principal sujet de cette rencontre (…)", a précisé le porte-parole.

La rencontre se déroule dans la plus grande discrétion et se poursuivait vendredi matin. Le lieu des discussions est gardé secret.

Selon un haut-responsable militaire ougandais, les chefs d’état-major des trois pays y participent au côté de leur ministre respectif.

Cette réunion intervient une semaine après un double-attentat suicide à la voiture piégée contre le siège de l’Amisom à Mogadiscio. Revendiqué par les insurgés islamistes shebab, l’attaque avait fait 21 morts, dont 17 soldats de l’Amisom, et parmi eux le numéro deux de la force, un général burundais.

Les insurgés ont depuis lors appelé à de nouvelles attaques contre la force de paix africaine, prise à partie presque quotidiennement dans les rues de la capitale somalienne.

Le Burundi et l’Ouganda sont les seuls pays à contribuer à l’Amisom, qui totalise 5.000 hommes, loin des 8.000 promis lors de son lancement en mars 2007. Bujumbura et Kampala demandent aujourd’hui, avec l’UA, un renforcement du mandat de la force.

______________________ 3 – Opération Paix.net

Tension entre insurgés dans la ville stratégique de Kismayu

Les tensions montent entre les deux principaux groupes insurgés somaliens,

le Hizbul Islam dénonçant Al-Shebab pour avoir nommé unilatéralement hier les membres de l’administration de Kismayu, les excluant de facto de la gestion de cette ville portuaire stratégique. Les citoyens rapportent que les deux camps se préparent à l’affrontement.

Par ailleurs, le commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Aid Karel De Gucht, avertit qu’il faut empêcher que la Somalie devienne un refuge pour Al-Qaïda, et devienne un « nouvel Afghanistan ».

Rappelant qu’Al-Shebab avait mené l’attentat suicide contre l’AMISOM, il estime que l’UE doit non seulement aider financièrement la mission africaine, mais surtout venir en aide au gouvernement somalien afin qu’il puisse agir de manière autonome.

______________________ 2 – RFI

Maroc : Nouvelle rafle dans le milieu terroriste

En février 2008, 33 personnes ont été arrêtées suite à l’un des derniers attentats ayant touché le Maroc : en 2007, un kamikaze s’était fait exploser dans un cybercafé à Casablanca.

Vingt-quatre membres d’un réseau spécialisé dans le recrutement de volontaires pour des opérations suicides en Irak et la guérilla menée par al-Qaïda en Somalie et en Afghanistan ont été arrêtés, selon le ministère de l’Intérieur marocain. Depuis 2007, le Maroc n’a plus subi d’attaques terroristes, mais ces derniers mois ce type de démantèlement est devenu de plus en plus fréquent.

En juillet dernier, 38 personnes avaient été interpellées. Soupçonnées d’appartenir à un réseau de recrutement de Marocains pour l’Irak et l’Algérie. Leur procès vient juste de démarrer. Début septembre, 43 personnes poursuivies pour des liens présumés avec al-Qaïda au Maghreb ont vu leur procès reporté.

Le communiqué du ministère de l’Intérieur décrit un réseau avec de multiples connexions. Avec des terroristes en Suède, en Belgique mais aussi dans la zone syro-irakienne. Il aurait recruté une vingtaine de candidats pour participer aux opérations kamikazes en Irak et approché une dizaine d’islamistes au Maroc avec la même intention : les envoyer en Irak, en Somalie ou en Afghanistan.

Le scénario décrit par le ministère de l’Intérieur est plutôt alarmant. Selon ces informations, le groupe devait rencontrer des artificiers d’al-Qaïda et apprendre à fabriquer des explosifs pour préparer des attaques terroristes au Maroc.

La rafle a eu lieu dans plusieurs villes du royaume. Aucune précision n’a été donnée sur l’identité des personnes interpellées ni la date de leur arrestation. Les interrogatoires seraient encore en cours.

Des arrestations similaires ont eu lieu ces derniers mois mais rarement le ministère de l’Intérieur n’a donné autant de détails sur les ramifications et les intentions d’un groupe terroriste avant même le début du procès.

______________________ 1 – Le Soleil (Sénégal) avec AFP

Démantèlement d’un réseau marocain de recruteurs de kamikazes pour l’Irak

Les services de sécurité marocains ont arrêté 24 membres d’un "réseau terroriste" spécialisé dans le recrutement de volontaires pour des opérations suicides en Irak et la guérilla menée par al-Qaïda en Somalie et en Afghanistan, a annoncé hier le ministère de l’Intérieur.

Ce réseau, qui se coordonnait "avec des terroristes en Suède, en Belgique et dans la zone syro-irakienne, a recruté et convoyé une vingtaine de candidats aux opérations kamikazes en Irak et approché aux mêmes fins une dizaine d’islamistes locaux", précise un communiqué du ministère de l’Intérieur relayé par l’agence officielle Map.

Les personnes arrêtées "planifiaient également des actes terroristes d’envergure" au Maroc et "projetaient d’y recevoir, à cette fin, des artificiers d’al-Qaïda", poursuit le texte.

Ceux-ci "devaient apporter leur savoir-faire en matière de confection d’explosifs".

Les suspects, qui ont été arrêtés dans plusieurs villes du Maroc à une date non précisée, sont actuellement interrogés par la Police. "Le démantèlement de ce réseau, a déclaré une source sécuritaire à l’Afp, vient s’ajouter à l’élimination de plusieurs autres cette année.

Il s’agit d’une affaire grave car ce réseau planifiait l’envoi de candidats au terrorisme en Irak, en Afghanistan et en Somalie". "Notre lutte contre les terroristes est implacable", a ajouté cette source, refusant de fournir d’autres précisions sur cette opération "pour des raisons liées à l’enquête".