04/12/09 (B527) Yémen Express (2 articles en Français)

_______________________ 2 – HNS Info

Les autorités saoudiennes doivent enquêter sur les meurtres présumés de civils commis au Yémen

Amnesty International a exhorté les autorités saoudiennes à enquêter sur le meurtre présumé de sept civils tués lors d’une attaque aérienne dans la région de Saada, au Yémen.

Lundi, l’armée de l’air saoudienne aurait lâché trois bombes sur une maison où vivait une famille, non loin de Mithab. Il pourrait s’agir d’un acte délibéré. On ignore si des combattants armés se trouvaient dans cette maison ou dans ses environs au moment de l’attaque aérienne.

Trois enfants et quatre femmes membres de la famille Amer ont apparemment été tués par l’explosion des bombes, qui a également blessé au moins neuf autres civils.

Les combats opposant les forces gouvernementales du Yémen et les partisans armés de feu Hussein al Houthi, dignitaire chiite, auraient gagné l’Arabie saoudite au mois de novembre, ce qui a conduit les forces saoudiennes à attaquer directement les rebelles yéménites.

« La maison de la famille Amer pourrait avoir été délibérément visée par l’armée de l’air saoudienne car elle a été frappée trois fois coup sur coup, a expliqué Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Comme nous ne disposons pas d’informations indiquant que des rebelles armés d’al Houthi opéraient dans cette maison ou dans ses environs, nous craignons fortement que cette attaque n’ait directement visé des civils. »

Amnesty International a appelé le ministre saoudien de la Défense, le prince Sultan bin Abdul Aziz Al Saud, à veiller à ce que les forces saoudiennes prennent toutes les mesures qui sont en leur pouvoir pour garantir la sécurité des civils pris dans les rets du conflit qui fait rage dans la province de Saada.

« Nous avons demandé au gouvernement saoudien d’indiquer les mesures qui sont prises pour enquêter sur ces faits et, de manière plus générale, pour que tout ce qui est possible soit mis en œuvre afin de protéger les civils qui vivent dans les zones en proie à un conflit au Yémen et à la frontière sud du royaume saoudien », a précisé Malcolm Smart.

Les trois enfants qui ont, semble-t-il, été tués dans cette attaque sont Hussein Amer Muthana Amer, Ameen Muthana Amer et Hussein Hadi Abdullah Amer.

Quatre femmes appartenant à cette famille – Nashra Hadi Zaid, Fatima Muthana Amer, Ramia Ali Muthana Amer et Hindah Muthana Amer – auraient également été tuées par les trois bombes qui ont frappé leur maison dans le district d’al Ammar.

Le conflit qui fait rage dans la région de Saada a débuté en 2004 et il se poursuit depuis de manière intermittente. Les affrontements se sont intensifiés au mois d’août et depuis, la population de la région, majoritairement chiite, a subi des déplacements forcés, et des dizaines voire des centaines de personnes ont été tuées.

_______________________ 1 – Quotidien du Peuple avec XINHUA

Les manifestations gagnent le sud du Yémen

Une série de manifestations organisées pour la libération de prisonniers arrêtés pendant les manifestations de lundi a gagné jeudi plusieurs villes du sud du Yémen, a rapporté la chaîne de télévision panarabe Al-Jazira.

Le mouvement d’opposition a manifesté à Ad Dali, Yafa et Radfan dans le sud du Yémen pour manifester contre l’étouffement des manifestations de lundi qui commémoraient la Journée de l’ indépendance du Yémen.

Les manifestants qui brandissaient des pancartes condamnant le gouvernement et qui scandaient des slogans contre le régime ont lancé un appel à la libération de toutes les personnes arrêtées pendant les manifestations.

Des colonnes de fumée ont été observées dans la province d’Ad Dali, les manifestants ayant incendié des pneus pour bloquer une route menant à la province d’Aden dans le sud du Yémen.

Par ailleurs, des sources locales ont indiqué que quatre personnes ont été blessées dans la province d’Ad Dali dans des affrontements entre les forces de sécurité et des hommes armés qui manifestaient contre les élections partielles législatives dans plusieurs circonscriptions électorales. Pour les manifestants, ces élections ne sont pas constitutionnelles.