02/04/10 (B544) Le Journal de la Flibuste (6 articles en Français)

___________________________ 6 – Radio Netherland (Hollande)

Somalie: la marine néerlandaise désarme 17 pirates

La marine néerlandaise a désarmé 17 pirates présumés, sept dimanche et dix lundi, au large des côtes somaliennes et à proximité des Seychelles, a annoncé lundi le ministère de la Défense.

"Il y en a d’abord eu sept dimanche soir et puis dix lundi vers midi, donc au total, 17 pirates ont été désarmés par la frégate Tromp", a indiqué à l’AFP Robin Middel, un porte-parole du ministère néerlandais de la Défense.

"Aussi bien dimanche que lundi, les pirates ont jeté volontairement leurs armes par dessus bord lorsque la frégate Tromp a voulu les arrêter", a expliqué M. Middel. "C’est pourquoi personne ne sait quelles armes ils avaient", a-t-il souligné.

Les pirates présumés ont été rassemblés sur deux de leurs bateaux et remis en liberté "car rien ne peut être prouvé contre eux", a précisé la même source, ajoutant que trois autres embarcations avaient été détruites.

"Avant de remettre les pirates en liberté pour qu’ils rejoignent la Somalie, l’équipage de la frégate a fouillé les bateaux pour s’assurer qu’il ne restait plus d’armes à bord", a indiqué le porte-parole.

Le ministère de la Défense avait annoncé dimanche le désarmement par la marine néerlandaise de douze autres pirates présumés à la suite d’une attaque avortée contre la frégate Tromp que ces derniers avaient pris pour un navire marchand.

La marine néerlandaise, qui agit dans le cadre de la mission européenne Atalante contre la piraterie au large des côtes somaliennes, "a désarmé 61 pirates depuis la mi-mars", selon la même source.

___________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Somalie: 9 pirates présumés arrêtés

Une frégate turque a intercepté un canot dans le golfe d’Aden et arrêté neuf pirates présumés somaliens, a annoncé jeudi l’armée turque.La frégate Gelibolu, qui opère avec les forces de l’Otan dans la région, a repéré l’embarcation mercredi, alors qu’elle se trouvait dans le couloir de navigation conseillé aux cargos pour éviter les attaques.

Les neuf occupants du canot ont été arrêtés et du matériel pouvant servir à des actes de piraterie a été saisi, a précisé l’armée turque sur son site internet, qui montre une photo des suspects, les mains en l’air.

Depuis janvier, les pirates somaliens ont attaqué 32 navires, dont sept ont été détournés, a indiqué jeudi le Bureau maritime international.
Huit navires sont actuellement détenus par les pirates, selon la même source.

___________________________ 4 – Nouvel Obs

L’armée américaine arrête cinq pirates près des Seychelles

La marine américaine a annoncé avoir capturé cinq pirates qui avaient ouvert le feu contre elle. La frégate USS Nicholas a coulé leur embarcation et confisqué leur bateau principal après avoir essuyé des coups de feu jeudi matin à l’ouest des Seychelles.

Les cinq pirates interpellés resteront emprisonnés à bord de la frégate pour l’instant, a préicsé le lieutenant Patrick Foughty.

Plusieurs marines internationales naviguent dans les eaux au large de la Somalie et de l’Afrique de l’Est pour lutter contre les actes de piraterie en pleine expansion.

___________________________ 3 – Le Monde

Le "business model" des pirates somaliens, par Yves Mamou

Les Frères de la côte somaliens sont aussi bien organisés que les raiders de Wall Street. Si l’on en croit le rapport du Groupe de contrôle sur la Somalie qui a été remis le 10 mars au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, la répartition des rançons entre les pirates fait l’objet d’un authentique "business model".

Tout d’abord, n’est pas pirate qui veut. Ne participe à un abordage contre un tanker ou l’un de ces porte-conteneurs qui croisent au large de la corne de l’Afrique que les personnes disposant d’un certain capital, en l’occurrence une arme à feu. Chaque propriétaire d’une Kalachnikov ou d’un pistolet se voit octroyer une "action de classe A", laquelle, comme à la Bourse, ouvre droit à un pourcentage de la rançon future. Un lance-roquettes ou une mitrailleuse rend éligible à une deuxième action de classe A. L’audacieux qui prend pied le premier sur le navire attaqué se voit généralement gratifié d’une action A supplémentaire. La concurrence est rude !

Cette équipe d’abordage se compose de 8 à 12 actionnaires et doit se préparer à passer un certain temps en mer à guetter les proies qui voguent aujourd’hui très au large. Les vedettes rapides (deux au moins), le carburant, la nourriture… sont financés par des investisseurs, qui peuvent être des personnes restées à terre ou même des pirates participant à l’action et devenus riches au cours d’opérations antérieures.

30 % du butin plus les frais

Cette équipe d’abordage est complétée par une seconde équipe au sol. Ces miliciens (12 personnes au moins) ne deviennent opérationnels qu’une fois la proie arraisonnée et conduite au port. Ils montent à bord et ont pour fonction d’assurer la sécurité du navire et de l’équipage pris en otage. Il ne faudrait pas que des flibustiers sans vergogne viennent dépouiller les pirates du fruit de leurs efforts. La confiance entre les deux équipes est souvent tissée par des relations familiales.

L’équipe terrestre prenant moins de risques que l’équipe en mer, elle est rémunérée avec des actions de classe B. Ces titres de propriété sur la rançon future ne donnent pas droit à un pourcentage, mais à une rémunération fixe.

Les frais de bouche des miliciens au sol et de leurs otages (nourriture, boisson) mais aussi le blanchissage, certains déplacements… sont avancés par les investisseurs du raid.

Quand la rançon finit par être réglée par les armateurs – les valises de billets finissent toujours par arriver -, la clé de répartition est alors la suivante : les investisseurs qui ont financé le raid touchent 30 % du butin plus le remboursement des frais. Les "anciens" qui, au sol, fournissent un ancrage au navire détourné touchent entre 5 % et 10 % de la rançon. Les porteurs d’action B empochent en moyenne 15 000 dollars. Tout le reste est enfin réparti entre les porteurs d’actions A. Nombre de ces raiders sont aujourd’hui multimillionnaires.

Yves Mamou

________________________________ 2 – EuroInvestor avec Reuters

Un bateau de commerce indien détourné au large de Mogadiscio

Des pirates somaliens ont pris le contrôle d’un petit bateau de commerce indien, le Al Barari, alors qu’il quittait le port de Mogadiscio, mais un autre navire, également attaqué, a réussi à prendre le large, ont rapporté mercredi des négociants et des responsables.

Le week-end dernier, des pirates somaliens avaient pris le contrôle de sept autres petits bateaux indiens, avec au total 100 membres d’équipage à leur bord. L’Inde a indiqué mardi qu’elle s’employait à retrouver trace de ces navires et leurs équipages.

(Ibrahim Mohamed et Abdi Gouled;
Eric Faye pour le service français)

________________________________ 1 – Le Figaro avec AFP

Somalie: bond des actes de piraterie

Les actes de piraterie au large de la Somalie ont fait un bond en mars, les pirates profitant de la fin de la mousson et de conditions climatiques plus clémentes pour revenir dans l’océan Indien et le golfe d’Aden, a indiqué mercredi la mission navale européenne Navfor. La force est entrée en contact avec 18 bandes de pirates pendant le seul mois de mars, soit le double par rapport aux mois de septembre, octobre et novembre cumulés, a précisé la Navfor.

Neuf enlèvements ont eu lieu, 17 attaques ont été avortées, 22 embarcations détruites et 131 pirates arrêtés, toujours lors du seul mois de mars, a-t-elle ajouté. Huit navires et 157 otages sont actuellement aux mains de pirates, a indiqué le commandant Andreas Kutsch, s’exprimant depuis les quartiers opérationnels de la force, situés à Northwood, dans la banlieue de Londres.

La Navfor conduit depuis décembre 2008 l’Opération Atalanta qui pour mission principale d’escorter les navires marchands transportant l’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial, et de protéger les navires contre les actes de piraterie, dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien.