27/07/10 (B562) L’équipe de l’ARDHD a été très affectée par la mort de Michel Germaneau, humanitaire convaincu, qui avait mis son expérience et son courage au service des populations et des enfants défavorisés. Elle adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches. (1 article)
___________________ 1 – LCI / TF1
Mort de Germaneau : l’hommage de la presse à un « homme de bien »
Dossier : Michel Germaneau
« Saint laïc » venu « donner son âme aux dunes du désert », Michel Germaneau reçoit les hommages unanimes de nombreux titres ce mardi matin. Mais l’opération lancée contre ses ravisseurs suscite les doutes et les interrogations.
Après l’attaque mauritano-française de jeudi dernier contre le camp d’Al-Qaïda au Maghreb islamique où Paris espérait trouver Michel Germaneau, des observateurs craignent que les islamistes ne se vengent contre des cibles mauritaniennes.
L’Elysée a confirmé lundi matin l’éxécution de Michel Germaneau, humanitaire détenu par Al-Qaida au Maghreb dans le désert du Sahel. Nicolas Sarkozy a rendu hommage à un « homme de bien ».
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Jean-Paul Piérot (L’Humanité) juge « trop tôt pour juger de la pertinence ou de l’irresponsabilité qu’il y avait à lancer quelques dizaines de soldats français à l’assaut » des islamistes, mais il n’ose « imaginer que la tentation de la communication ait pesé dans ce choix d’une action unilatérale ». Même son de cloche chez Daniel Ruiz (La Montagne), car si, comme certains le pensaient, « l’otage était mort depuis un certain temps », « l’opération militaire des Mauritaniens et des Français, comme la mise en scène des terroristes qui s’en est suivie, ne seraient alors qu’une honteuse partie de communication menteuse ». Et d’ajouter : « ou bien il n’était pas mort et l’on peut penser que l’intervention armée a précipité son triste sort… »
« Toute surenchère martiale est malvenue »
Pour Christian Chardon (L’Union/L’Ardennais) au contraire, qui fustige les « salopards regroupés sous la bannière tachée de sang d’Al-Qaïda au Maghreb islamique », « l’armée française a fait son devoir, et le mieux possible ». « Un risque nécessaire pour le sauver », abonde Laurent Marchand (Ouest-France), même si « l’otage était peut-être déjà mort ».
Jean-Claude Souléry prône l’apaisement dans La Dépêche du Midi, car de la négociation ou du rapport de force, « qui peut dire quelle est la règle, quelle est la marge de dialogue entre les normes qui sont les nôtres et les caprices de la barbarie ? » Sur ce dernier point, Hervé Favre (La Voix du Nord) s’inquiète des visées d’AQMI, qui « a placé la France au rang d’ennemi numéro un, et on ne peut exclure que quelques-uns de ses dangereux disciples se trouvent sur notre sol ».
Pour Jean Levallois (La Presse de la Manche), « la démonstration est faite : on ne discute pas avec les terroristes. Il faut les éliminer ». Mais dans Le Courrier Picard, Daniel Muraz prévient que « toute surenchère martiale est malvenue. Tout comme le serait l’instrumentalisation d’une telle mort pour relancer la peur d’une menace terroriste sur le territoire français ». Emu, Hervé Cannet, de La Nouvelle République du Centre Ouest, salue un « saint laïc », un « homme de bien » venu « donner son âme aux dunes du désert ».