27/08/10 (B566) Contribution d’un lecteur : NE TOUCHE PAS A LA CONSTITUTION REPUBLICAINE

Le projet pour la violation de la Constitution djiboutienne est lancé. Les opérations ont débuté officiellement au cours du 31éme anniversaire du parti unique au pouvoir.

Monsieur le Président de la République ou plutôt le Président d’une poignée d’hommes et des femmes non rassasiés de détourner les fonds publics, je ne sais pas si je peux encore vous dire Président, car le mot Président désigne une personne qui gouverne ou dirige un peuple dans le bon sens de la démocratie et de la justice. Alors que vous, votre seul rêve est de détruire ce petit pays pauvre et d’en modifier sa constitution aux seul but et objectif de continuer à vous enrichir et à creuser encore plus profondément le fossé humain, financier et justice entre les djiboutiens.

Permettez-moi de vous rappeler que ‘ La Constitution d’un État a valeur de Loi ; elle est à la fois l’acte politique à valeur juridique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée l’ensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain. La Constitution garantit les droits et les libertés de la communauté humaine concernée’.

Je mets en évidence le sentiment que fait naître chez les citoyens djiboutiens la question de la révision constitutionnelle telle qu’elle se présente aujourd’hui.

Pourquoi voulez-vous changer la constitution ? Ce n’est pas pour servir l’intérêt du peuple djiboutien qui souffre de ce que vous avez déjà semé à savoir la pagaille, le désordre, l’anarchie, la peur, l’intolérance, l’injustice et la corruption.

Ce n’est pas en faveur des populations de Balbala, du PK 12, d’Arhiba, des Quartier 1, 2, etc…., d’Obock, de Tadjourah, Ali-Sabieh, Arta ni de Dikhil, mais les résidents d’Haramous et du Héron, qui ne cessent de gagner sur la mer et qui continuent de construire ces villas ultras modernes avec de l’eau minérale.

Alors que mon cousin, citoyen de Layableh ou d’Arhiba, ne boit même pas de l’eau potable.

Il faut souligner, que les modalités de révision constitutionnelles, ne peuvent être que le résultat d’un arbitrage des constituants autour de trois impératifs. D’une part, la volonté et la nécessité de ne pas livrer les institutions à une instabilité quasi congénitale, c’est-à-dire qui aurait été préparée, facilitée et favorisée par la Loi fondamentale elle-même. Une telle instabilité aurait pour conséquences, par exemple, la fragilisation et la non pérennité ou encore la non permanence des institutions démocratiques, l’instabilité politique avec tous les inconvénients pour le développement de la nation, bref, une sorte de précarité institutionnelle, politique voire sociale.

D’autre part, il y a la nécessité de se ménager des voies de sortie plus ou moins étroites, certes, mais possibles, réalistes, praticables, si l’on ose dire. Il s’agit de ne pas tomber dans l’excès inverse qui consisterait à conduire la société dans une espèce d’impasse ou de cul-de-sac institutionnel. Il est, en effet, indispensable de se préserver la possibilité d’introduire dans la Loi fondamentale, des amendements, des améliorations souhaitables et même requises susceptibles de l’enrichir, de la compléter, de la rendre plus efficiente et plus efficace par rapport aux objectifs que l’on veut atteindre.

Et enfin, il apparaît que la révision ne devrait pas être source de polémique ou de débat. Et c’est là justement tout le problème de la considération de la révision dans l’absolu. L’histoire contemporaine de l’Afrique et l’actualité fourmillent d’exemples qui font réfléchir et rappellent à l’envi l’exigence d’objectivité et de retenue qui s’imposent devant les questions de révision constitutionnelle.

En effet, selon les pays, la modification de la constitution a entraîné des problèmes, voire des guerres. On peut citer, avec des nuances, les cas de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Congo-Brazzaville, du Togo etc. On peut citer aussi les cas différents du Burundi et du Rwanda qui mettent en exergue le fait que les constitutions n’ont pas tenu compte du contexte, avec tous les inconvénients qui en découlent, hélas.

Quelles voix avez-vous entendues, pour nous demander de confirmer un troisième mandat, illégal de fait. Ce n’est pas celle de Farah qui habite sous une tente à Cheik Moussa, ni celle de Safia de Djebel, ni celles d’Hamadou de Sagalou ou d’Assoweh qui travaille à Edmonton dans le froid et la neige parce qu’il a été contraint de fuire l’injustice et le chômage qui touche une partie ciblée du peuple djiboutien.

Avez-vous entendu les propositions de Rifki, votre ministre rapporteur, de Boulaleh Barreh ou de Dileita. Vous devriez pensez aussi au dernier jour, celui où l’on passe le jugement dans l’au-delà. Vous ne devriez pas négliger la crainte du jugement de Dieu. Finir Pharaon de Djibouti ? Votre souhait est-il d’être accroché au pouvoir, à l’argent et de contempler les maux de ce pauvre peuple qui souffrent en silenc (pour le moment !) par votre faute.

Si aujourd’hui, nos valeureux guerriers comme, ANDOLEH, HARBI, ou OUDOUN découvraient vos ambitions, ils se seraient mordu les doigts avant de repartir au combat. Et cette fois, leur adversaire ne serait plus l’administration coloniale, mais celui qui se prend désormais pour le Messie, le prince « à vie » de notre petit pays.

J’en terminerai, ne touche pas à la Constitution pour le bien être de la République de Djibouti. Il vous faut partir en 2011 comme la Constitution républicaine la prévoit.

A.B
Amérique du Nord
Militant Actif de L’Union pour la Démocratie et la Justice
U.D.J