Le projet pour la violation de la Constitution djiboutienne est lancé. Les opérations ont débuté officiellement au cours du 31éme anniversaire du parti unique au pouvoir.
Monsieur le Président de la République ou plutôt le Président dune poignée dhommes et des femmes non rassasiés de détourner les fonds publics, je ne sais pas si je peux encore vous dire Président, car le mot Président désigne une personne qui gouverne ou dirige un peuple dans le bon sens de la démocratie et de la justice. Alors que vous, votre seul rêve est de détruire ce petit pays pauvre et d’en modifier sa constitution aux seul but et objectif de continuer à vous enrichir et à creuser encore plus profondément le fossé humain, financier et justice entre les djiboutiens.
Permettez-moi de vous rappeler que La Constitution d’un État a valeur de Loi ; elle est à la fois l’acte politique à valeur juridique et la loi fondamentale qui unit et régit de manière organisée et hiérarchisée lensemble des rapports entre gouvernants et gouvernés au sein de cet État, en tant qu’unité d’espace géographique et humain. La Constitution garantit les droits et les libertés de la communauté humaine concernée.
Je mets en évidence le sentiment que fait naître chez les citoyens djiboutiens la question de la révision constitutionnelle telle quelle se présente aujourdhui.
Pourquoi voulez-vous changer la constitution ? Ce nest pas pour servir lintérêt du peuple djiboutien qui souffre de ce que vous avez déjà semé à savoir la pagaille, le désordre, lanarchie, la peur, lintolérance, linjustice et la corruption.
Ce nest pas en faveur des populations de Balbala, du PK 12, dArhiba, des Quartier 1, 2, etc
., dObock, de Tadjourah, Ali-Sabieh, Arta ni de Dikhil, mais les résidents d’Haramous et du Héron, qui ne cessent de gagner sur la mer et qui continuent de construire ces villas ultras modernes avec de leau minérale.
Alors que mon cousin, citoyen de Layableh ou dArhiba, ne boit même pas de leau potable.
Il faut souligner, que les modalités de révision constitutionnelles, ne peuvent être que le résultat dun arbitrage des constituants autour de trois impératifs. Dune part, la volonté et la nécessité de ne pas livrer les institutions à une instabilité quasi congénitale, cest-à-dire qui aurait été préparée, facilitée et favorisée par la Loi fondamentale elle-même. Une telle instabilité aurait pour conséquences, par exemple, la fragilisation et la non pérennité ou encore la non permanence des institutions démocratiques, linstabilité politique avec tous les inconvénients pour le développement de la nation, bref, une sorte de précarité institutionnelle, politique voire sociale.
Dautre part, il y a la nécessité de se ménager des voies de sortie plus ou moins étroites, certes, mais possibles, réalistes, praticables, si lon ose dire. Il sagit de ne pas tomber dans lexcès inverse qui consisterait à conduire la société dans une espèce dimpasse ou de cul-de-sac institutionnel. Il est, en effet, indispensable de se préserver la possibilité dintroduire dans la Loi fondamentale, des amendements, des améliorations souhaitables et même requises susceptibles de lenrichir, de la compléter, de la rendre plus efficiente et plus efficace par rapport aux objectifs que lon veut atteindre.
Et enfin, il apparaît que la révision ne devrait pas être source de polémique ou de débat. Et cest là justement tout le problème de la considération de la révision dans labsolu. Lhistoire contemporaine de lAfrique et lactualité fourmillent dexemples qui font réfléchir et rappellent à lenvi lexigence dobjectivité et de retenue qui simposent devant les questions de révision constitutionnelle.
En effet, selon les pays, la modification de la constitution a entraîné des problèmes, voire des guerres. On peut citer, avec des nuances, les cas de la Côte dIvoire, du Niger, du Congo-Brazzaville, du Togo etc. On peut citer aussi les cas différents du Burundi et du Rwanda qui mettent en exergue le fait que les constitutions nont pas tenu compte du contexte, avec tous les inconvénients qui en découlent, hélas.
Quelles voix avez-vous entendues, pour nous demander de confirmer un troisième mandat, illégal de fait. Ce nest pas celle de Farah qui habite sous une tente à Cheik Moussa, ni celle de Safia de Djebel, ni celles d’Hamadou de Sagalou ou dAssoweh qui travaille à Edmonton dans le froid et la neige parce qu’il a été contraint de fuire linjustice et le chômage qui touche une partie ciblée du peuple djiboutien.
Avez-vous entendu les propositions de Rifki, votre ministre rapporteur, de Boulaleh Barreh ou de Dileita. Vous devriez pensez aussi au dernier jour, celui où l’on passe le jugement dans l’au-delà. Vous ne devriez pas négliger la crainte du jugement de Dieu. Finir Pharaon de Djibouti ? Votre souhait est-il d’être accroché au pouvoir, à largent et de contempler les maux de ce pauvre peuple qui souffrent en silenc (pour le moment !) par votre faute.
Si aujourdhui, nos valeureux guerriers comme, ANDOLEH, HARBI, ou OUDOUN découvraient vos ambitions, ils se seraient mordu les doigts avant de repartir au combat. Et cette fois, leur adversaire ne serait plus l’administration coloniale, mais celui qui se prend désormais pour le Messie, le prince “à vie” de notre petit pays.
Jen terminerai, ne touche pas à la Constitution pour le bien être de la République de Djibouti. Il vous faut partir en 2011 comme la Constitution républicaine la prévoit.
A.B
Amérique du Nord
Militant Actif de LUnion pour la Démocratie et la Justice
U.D.J