09/02/11 (B590) Manifestations des étudiants et des élèves à Djibouti. La presse en parle … (Depuis la mise en ligne des vidéos sur Youtube qui ont été reprises par plusieurs sites dont France 24, ce qui prouve qu’il faut absolument réaliser des vidéos et les diffuser – l’ARDHD peut le faire à la demande …)

__________________________ 2 – Prolet-Planet

Syndrome tunisien, des secousses à Djibouti

L"exemple tunisien , la résistance à un régime corrompu et violent, protégé par des bases militaires française, une base US et maintenant une base japonaise, la résistance à un régime qui attise les violences ethniques produit des secousses et des résistances, dans la jeunesse, comme dans la population

Ces derniers jours, des protestations ont été organisées, réprimées par la police

______________________________ 1 – France 24

"Les étudiants en droit, même les meilleurs élèves, ont tous eu des notes comprises entre 2 et 4 sur 20"

Hadoch, étudiant en droit, a participé aux manifestations.

Les étudiants en droit, même les meilleurs élèves, ont tous eu des notes comprises entre 2 et 4 sur 20. La doyenne de la section juridique nous a dit que ces notes étaient justifiées par les grosses lacunes que nous avons tous. C’est une mascarade. [Selon le journal local, Djibouti24, les professeurs ont reçu l’ordre du ministre de l’Education de "saquer" les étudiants de la filière de droit.]

Des rumeurs persistantes disent que le gouvernement cherche à faire diminuer les chiffres du chômage : il tenterait par tous les moyens de retarder l’entrée des jeunes diplômés sur le marché de l’emploi. Il faut préciser que nous sommes en pleine période pré-électorale et que les chiffres du chômage ne sont pas au beau fixe. [Les élections présidentielles sont prévues le 8 avril 2011].

Le ministre de l’Education a bien sûr démenti ces rumeurs. Il est venu en personne à notre rencontre dimanche après-midi. Il a refusé de réévaluer les notes, mais il nous a assuré que le deuxième semestre se passera mieux. Pour l’instant, les cours ont repris, on attend que les autres filières obtiennent leurs résultats.

"Je reconnais que c’est allé trop loin"

La manifestation de samedi avait commencé pacifiquement. Nous étions allés chercher dans leur classe les élèves des autres filières et à la fin de la matinée, nous avions bloqué la circulation du boulevard de Gaulle, devant la faculté. On avait réussi un blocus dans le calme pour que notre colère soit enfin prise en compte par les autorités.

Mais ensuite, quand les lycéens de l’établissement voisin ont rejoint notre cortège, la police est intervenue. Les lycéens se sont attaqués aux policiers à coups de pierres. Les forces de l’ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Le recteur de l’Université a même été pris à partie, puis transporté à l’hôpital. Je reconnais que c’est allé trop loin.