07/12/2011 (B633) Le rapport du FMI : un dossier à charge contre Guelleh, de la part d’une institution qui utilise d’habitude et autant que possible le langage diplomatique, feutré et qui évite les formules fortes. Pourtant une fois n’est pas coutume ! Faut-il qu’IOG et ses associés ait dépassé les bornes, à un point semble-t-il rarement atteint… (ARDHD)

Pour ne pas lasser les lecteurs, nous n’allons pas reprendre le détail des 6 pages du rapport du FMI, que les lecteurs peuvent télécharger ici en intégralité, grâce à la LDDH.

Prenons seulement le cas du nouvel avion d’IOG !

Le FMI s’étonne qu’un investissement de cet ordre pour un avion qui est enregistré comme appareil de l’Etat, ne soit pas comptabilisé dans le patrimoine public et surtout qu’il n’y ait aucune trâce des ressources financières qui ont permis de l’acheter et qui permettent de l’entretenir.

A croire qu’IOG a acheté un bel avion avec des fonds douteux et qu’il l’a annexé à son patrimoine privé (En France il aurait du le payer par chèque ou virement -pas en liquide- et l’inclure dans sa déclaration à l’ISF). Chose qui lui parait tout à fait normale puisqu’il est persuadé que le pays lui appartient … et que tel le Prince, il désigne les membres de sa famille et ses proches aux charges les plus élevées et surtout les plus lucratives..


A noter que ce Boeing disposerait de 180 places.

Est-ce pour pouvoir « filer » plus rapidement en emmenant tous ses complices et leurs familles en cas de grabuge au pays ? On voit la troupe des obligés, regroupés dans l’urgence, portant chacun une valise de billets sur la tête.

La file est conduite par Djama Haid (Banque nationale) et Ali Guelleh (EDD) en tête, le frangin Saad Omar Guelleh (Port) est en position de serre-file. Hassan Saïd (SDS) et Zakaria (AND) sont sur les ailes, pour protéger ce dernier défilé. Le p’tit Aïnaché est pris en charge par le bon Colonel Berger, qui l’aide à avancer. Le colonel Mattan étudie le trajet le plus sécurisé. Tout cela au pas de gymnastique compte-tenu des circonstances … Car ce jour-là, ils n’auront pas intérêt à traîner en route !!! Beaucoup de gens seront massés pour les voir passer et nombreux seront ceux qui auront envie de leur serrer non pas la main mais le cou.

En tout cas, le FMI veut absolument savoir d’où vient l’argent et à qui il a été donné. Il déclare que l’absence de réponse a justifié l’annulation (ajournement) de la réunion de conclusion de la revue …

Bonne fille, le FMI a laissé la possibilité à IOG de s’expliquer avant le 7 décembre : mais nous sommes le 7 décembre ! Tiens, tiens, nous serions curieux de savoir si Illyas a réussi à inventer un beau mensonge à servir tout frais aux inspecteurs du FMI.

Cela nous conduit à noter la chaude appréciation, reprise par écrit dans le rapport. Elle émane de l’un des inspecteurs qui admirait certainement les compétences « sidérales » d’Illyas Moussa Dawaleh, préposé aux finances locales : « il est sur une autre planète ! » Pas besoin d’en dire plus long. Il est habillé pour la saison.

Tout cela est bien fâcheux pour Guelleh.

Jusqu’à présent, il a réussi à tromper ou à faire patienter le FMI, qui s’était contenté de geler le programme pendant une année, mais qui avait fait autoriser de nouvelles aides budgétaires. Avec un tel rapport, on sent la fin de la bienveillance coupable du FMI. Fermeture des robinets.

Pourvu que le FMI n’envoie pas les casques bleus contre Haramous pour exiger, avec le recours à la force internationale, le remboursement des acomptes perçus indûment sur la base d’artifices, de trucages financiers ou d’omissions inqualifiables, dans la tenue des comptes publics ?

Chacun connaît l’enchaînement des actes qui pourrait suivre : saisie d’office ! Mise sous scellé du Palais et de l’avion ! Vente aux enchères publiques ! Khadra condamnée à rembourser solidairement ! Contrainte par corps ! Déclaration de faillite personnelle !

Mais il est encore un peu tôt pour rêver !