28/12/2011 (B636) Le député Mohamed Dilleita nous adresse une réponse au courrier d’un lecteur que nous avions publié le 23/12 à sa demande, sous le titre « Qui était derrière la censure du journaliste et politologue Aramis Houmed Soulé sur les antennes de la RTD ?  »

______________________ Note de l’ARDHD
Sans ne vouloir prendre parti dans ce litige, à propos duquel nous n’avons que les avis des intéressés, nous tenons à rappeler à M. Dilleïta, que contrairement à ce qu’il affirme, la télévision éthiopienne a bien diffuséà plusieurs reprises, des images de la cérémonie d’intronistion du nouveau Sultan.
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Réponse de M. Mohamed Dilleïta, au courrier des lecteurs (B636)

Je suis pour ma part énormément surpris par ces allégations injustifiées et tout à fait mensongères. Pour preuve, le sieur Aramis ne pourrait dénier le fait que nous nous sommes rencontrés à Addis-Ababa une semaine avant la cérémonie, autour du Sultan Hanfare, et que nous avons sereinement collaboré pour la réussite de cet évènement.

Par la suite, comme vous pourrez le constater sur You Tube dans la chaine où j’ai mis en ligne 19 vidéos sur l’évènement sous le nom “Qarba Dileytih baxa “ (qui n’est pas un pseudonyme, mais mon nom prononcé à la tradition Afar), je souligne, dans le commentaire sur la vidéo du discours de l’Ambassadeur de France à Addis-Ababa la contribution de Aramis dans l’organisation des festivités au niveau de la mobilisation sur place, notamment auprès des Etudes Ethiopiennes. Je relève et remercie tout autant l’implication de l’Ambassadeur et des chercheurs des Etudes Ethiopiennes, dans la réussite de l’intronisation du nouveau Sultan.

Et de plus, afin de lancer sur You Tube les vidéos concernant les responsables de l’Ambassade de France et les nombreux chercheurs des Etudes Ethiopiennes, j’ai sollicité à Djibouti, deux semaines après l’intronisation, la collaboration d’Aramis afin d’identifier chacun, nominativement, avec son titre. Pour ce qui est de Hassan Pilote, ce dernier faisait partie des artistes Djiboutiens déplacés pour l’évènement, il ne s’est jamais plaint d’aucune censure, et son poème fût même parmi les premières vidéos mises en ligne sur ma chaine de You tube.

Ceux d’entre vous qui lisent avec attention aurez certainement remarqué que selon ce courrier, quand les images de Monsieur Aramis n’apparaissent pas en gros plan à la RTD, c’est, à n’en pas douter, une censure téléguidée par le Premier Ministre, mais quand la promotion gratuite du livre de ce dernier est mise en prime time des programmes de cette même RTD, avec une émission spéciale sur l’auteur…c’est le fait de ses anciens collègues. Une boite qui serait tantôt sous la coupe de Dileyta, et dirigée un autre jour par les journalistes eux même… (Cela dépendrait du jour de la semaine ? de la météo ?). Appréciez l’ineptie de l’argumentaire !

J’aurais aimé qu’il soit relevé par l’auteur de ce papier que contrairement à la télévision Ethiopienne qui a tout bonnement ignoré l’évènement en ne l’évoquant dans aucune de ces multiples informations télévisée en plusieurs langues, la RTD a largement couvert le sujet aussi bien en lead des infos télé et radio, sans parler des émissions spéciales et reportages pendant toute la semaine.

A quoi rime donc cette polémique sans objet et sans fond ? D’autant plus que toutes les communautés Afar, d’où qu’elles soient, sont fières d’avoir participé à cet évènement et sensibles à la portée fraternelle de communion partagée en ces instants. Est-ce qu’une telle communion mérite, plusieurs mois après, d’être entachée sur l’autel de la mégalomanie de certains ? Certainement pas !

N’en déplaise à ce fan d’Aramis, à moins que son idole n’ait un d’un don d’ubiquité, il ne pouvait organiser à partir d’Addis-Ababa (à quel titre et avec quels moyens d’ailleurs ?) le déplacement de trois groupes d’orchestres, d’une dizaine de troupes folkloriques dont plus d’une vingtaine de jeunes danseuses de Malabo et d’une trentaine de femmes, sans parler du déplacement des autorités traditionnelles, et une masse de matériel et divers logistiques dont il n’a même pas idée. Les cent trente véhicules déplacés de Djibouti ne l’ont pas été à la suite d’une miraculeuse opération du saint esprit, et encore moins par télépathie d’Addis-Ababa, mais il fallait organiser tout cela, à commencer par l’obtention des facilités à la frontière Ethiopienne. N’en déplaise donc à ce fan, une large commission dont le Premier Ministre était le Président d’honneur, et que j’ai eu le plaisir de diriger, à été mise en place deux mois avant l’évènement.

Le Premier Ministre s’est entièrement investi dans la réussite de ce challenge, et a été le premier et le plus généreux des contributeurs dans la collecte des fonds nécessaires pour réussir la participation solidaire des Djiboutiens.

Il apparait en filigrane de ce courrier, une lourde rancœur d’Aramis vis-à-vis du Premier Ministre qui aurait contribué à sa radiation de la Fonction Publique… Sans m’immiscer dans ce différend, dont j’ignorais l’existence, je pense très sincèrement que mêler un différend personnel à un tel évènement relève d’une certaine irresponsabilité. Il existe par ailleurs moult opportunités que ne manquent pas de créer divers tribunes avides de ce genre d’échauffourées (sic), pour s’épancher sans compter.

En conclusion, je suis tenté de dire à ce “participant vigilant à la cérémonie“, qu’il est indigne d’un grand Monsieur tel que Aramis qui croule littéralement sous de lourdes responsabilités, telles que cette récente et Oh combien hautes et nobles fonctions de Conseiller Spécial du Sultan Hanfare Ali Mirah (« dans la prise des décisions décisives concernant le destin de cette communauté dans le triangle Afar », dixit le courrier !), ajouté aux non moins nobles et lourdes précédentes tâches de journaliste, d’historien et de politologue, de s’abaisser à créer de vains polémiques, et de piques tout à fait gratuites.

En guise de confidence, je vous avouerai que le fait de bien connaitre mon ami Aramis, dont j’ai été pendant 3 ans rédacteur en chef à La Nation, après mes études de journalisme, et le fait de découvrir la présence dans ce courrier d’une photo personnelle de ce dernier avec le Sultan qu’il m’a montré à Addis-Ababa, me laissent à penser qu’il est lui-même l’auteur de ce petit coup de pub anonyme, inopportun et maladroit.

Le Député Mohamed Dilleita Mohamed