04/07/2014 (Brève 406) Selon un article (accès payant) de LOI, Djibouti et l’Ethiopie étudierait un projet d’intégration économique qui pourrait conduire à une union politique …

Cette information confirme ce que nous disons depuis des années, à savoir que l’Ethiopie et l’Erythrée surveillent attentivement Djibouti et son port.

Le premier (l’Ethiopie) parce qu’il n’a plus de débouchés maritimes depuis l’indépendance de l’Erythrée et le second (l’Erythrée) parce qu’il veut empêcher à tout prix son voisin ethiopien d’accéder à la mer et qu’il pourrait utiliser des moyens divers, allant depuis un envahissement militaire improbable jusqu’à une déstabilisation avec le concours d’agitateurs sur place.

Certes Addis Abeba peut utiliser d’autres ports, au Somaliland ou au Kenya, mais il semble que ce soit celui de Djibouti qui réponde le mieux à ses besoins énormes en matière de frêt, avec une route praticable et la possibilité de remettre en marche la ligne de chemin de fer. De plus rappelons qu’IOG est éthiopien de naissance, ce qui facilite probablement les négociations en vue d’une possible intégration de Djibouti au sein de son grand voisin.

Cela dit cette annonce peut surprendre et nous n’avons aucune information sur la position des pays qui disposent soit de bases avancées à Djibouti soit d’une présence militaire permanente : France, USA, Japon, Allemagne, Espagne, Corée (?), Chine (?), etc….

L’article évoque aussi les problèmes de santé du dictateur et sa présence au défilé du 27 juin, mais en position « assise » ….. (contrairement aux images diffusées par la RTD, qui étaient sans aucun doute, des images d’archive). En fait LOI parle de la succession de Guelleh et de l’absence pour le moment de candidat crédible et reconnu…. pour faire perdurer le régime ….

En conclusion, il y a fort à parier qu’une majorité de la population djiboutienne légitimes, ne voie pas d’un très bon oeil, l’association progressive avec l’Ethiopie et un régime qui est aussi très autoritaire et qui favorise la suprématie des ethnies dominantes … que péseront 900.000 djiboutiens s’ils étaient rattachés à 90 millions d’éthiopiens ?

Mais Guelleh n’a pas l’habitude de demander l’avis du peuple et il ne le fera pas, préférant conforter ses intérêts personnels … et ceux de sa famille, puis ceux de ses obligés traditionnels.