10/01/2016 (11h30 Paris) (Brève 621) Flash Info. La comparution de M Ewado ce dimanche matin devant le tribunal correctionnel de Djibouti en procédure de flagrants délits. Un nouveau renvoi à dimanche prochain.
Nos correspondants nous informent:
Contrairement à la Loi qui précise que les audiences sont publiques (sauf les cas spécifiques de huis clos), les personnes qui soutiennent Monsieur Omar Ali Ewado n’ont pas été autorisées à pénétrer dans la salle d’audience, à l’exception, en milieu d’audience, du 2ème Vice-Président qui a pu « échapper » à la vigilance du service d’ordre déployé par la Gendarmerie de Djibouti .
Monsieur Ewado a bénéficié de l’assistance d’un avocat djiboutien, probablement en réponse à la demande écrite que Me Emmanuel Daoud avait envoyée hier au bâtonnier de Djibouti.
Le substitut du procureur a d’abord demandé à M Ewado s’il reconnaissait les charges de diffamation publique en vue d’inciter à la haine et de diffusion de fausses nouvelles et il a répondu par la négative.
Reprenant ensuite un passage d’un communiqué signé par M. Ewado dans lequel il a écrit
« que la lumière soit faite par la justice », le susbtitut a demandé à M Ewado de préciser de quelle justice, il parlait. Il a répondu « la justice nationale et internationale ».
Après le réquisitoire de l’avocat général (substitut du procureur), demandant
une lourde peine de 12 mois d’emprisonnement ferme, le défenseur de M Ewado, Me MOHAMED ABAYAZID HOUMED, a plaidé le fait qu’un Président d’une association de défense des D.H. avait le droit de s’exprimer sur les réseaux sociaux et dans ses communiqués à propos des constatations qu’il avait réalisées.
Au final, l’affaire a été renvoyée à dimanche prochain