06/02/2016 (Brève 660) La revue dessinée de décembre 2015 (N°10) A lire : LE SUICIDE ÉTAIT PRESQUE PARFAIT
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Cela se passe au milieu d’un désert aride, quelque part en Afrique. L’histoire est digne d’un polar de Série noire, avec ses bons et ses méchants. Pourtant, elle est tellement vraie qu’il nous appartient d’en faire le récit.
Dans les années 1990, le financement de la vie politique n’était pas vraiment réglementé. Les juges d’instruction n’avaient pas encore conquis leur autonomie et les colonies n’avaient pas tout à fait disparu des esprits. À Djibouti, l’une des dernières possessions françaises d’Afrique à avoir acquis son indépendance en 1977, une transition politique se dessinait sous l’il sourcilleux de la métropole…
D’un côté, 5 000 soldats « pré-positionnés », dont de nombreux légionnaires, et de l’autre, une voyoucratie à la manuvre, mélange de clans somalis et de familles corses exilées noyautant les casinos.
Dans ce marigot, Bernard Borrel, magistrat intègre, pur produit de la méritocratie républicaine, a certainement franchi, sans le savoir, l’une de ces lignes jaunes du pouvoir qui mènent les hommes vers les zones grises où tout est permis. Seule certitude : son rendez-vous avec la mort n’avait rien de fortuit. Il ne doit même rien au hasard, mais tout à la préméditation.
Grâce à une volonté de fer, au travail d’un duo d’avocats pugnaces et au soutien de quelques journalistes, sa femme Elisabeth Borrel est parvenu, peu à peu, à dévoiler les contours de ce que l’on peut appeler une véritable affaire d’État…
Une enquête de David Servenay dessinée par Thierry Martin