11/04/08 (B442) La FIJ salue le Prix du Courage attribué au Syndicat des Journalistes Somaliens

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a félicité aujourd’hui son affilié le Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), pour avoir reçu le Prix Democracy Courage Award au nom des journalistes somaliens attribué par le Mouvement Mondial pour la Démocratie (WMD).

« Nous félicitons nos collègues pour ce prix et saluons la reconnaissance de leur lutte pour les droits des journalistes somaliens et pour la liberté de la presse, » a dit Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ.

Le Mouvement Mondial pour la Démocratie (WMD) a tenu sa cinquième assemblée à Kiev, en Ukraine, du 6 avril au 9 avril. C’est un réseau mondial de démocrates dont des journalistes indépendants, des syndicalistes, des chefs d’entreprises, des chefs religieux, des militants des droits de l’homme, des praticiens et des universitaires.

« Cet hommage intervient à un moment crucial pour la liberté de la presse, les droits de l’homme et un processus transitoire de démocratisation en Somalie – un moment où des menaces de mort, arrestations, assassinats, craintes d’arrestation et intimidations de professionnels des médias sont alarmants dans notre pays, » a dit Omar Faruk Osman, Secrétaire général de NUSOJ.

Un journaliste a été tué cette année en Somalie et huit ont perdu la vie l’année dernière. Les journalistes sont régulièrement agressés ou menacés par les forces gouvernementales et les insurgés. Au moins une cinquantaine de journalistes et professionnels des médias ont fui le pays durant la dernière année pour échapper à la violence.

06/12/07 (B424) FIJ La FIJ exhorte les autorités du Somaliland a proteger les journalistes fuyant la violence a Mogadiscio

La Fédération Internationale des journalistes (FIJ), a exhorté aujourd’hui les autorités du Somaliland à revenir sur leur décision d’expulser 24 journalistes, qui ont fui la violence à Mogadiscio, sur des allégations selon lesquelles ils mettent en danger la « sécurité et la stabilité » de la région.

« Avant cet incident, le Somaliland avait la réputation d’être un endroit qui offrirait la sécurité aux journalistes qui sont harcelés et menacés en Somalie, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Cette décision est un grand pas en arrière pour le Somaliland et nous appelons les autorités à retirer cette décision malheureuse. »

Cet ordre d’expulser les journalistes menacés, arrive au moment où le Comité National de Sécurité de Somalie, un organisme du Gouvernement Fédéral de Transition (TFG), restreint la couverture par les médias du conflit entre le gouvernement et les insurgés islamistes.

Tôt le lundi le chef de la police du Somaliland Général Mohammed Saqadhi Dubad et le chef du Département des enquêtes criminelles (CID) Général Ahmed Ali Shabel se sont rendus dans une maison dans la ville de Hargeisa, où 24 journalistes de Mogadiscio vivent et leur ont ordonné de quitter le Somaliland dans les 24 Heures. Selon le Syndicat National Des Journalistes Somaliens (NUSOJ), le Somaliland a accusé les journalistes de mettre en danger la « sécurité et la stabilité du Somaliland. »

Le chef de la police a dit aux journalistes que les autorités les traduiront devant les tribunaux s’ils ne respectent pas cet ordre.

« Il est vraiment scandaleux de dire que ces journalistes qui cherchaient une protection mettent en danger la sécurité et la stabilité du Somaliland, et nous attestons qu’ils ne l’ont pas fait ou n’ont pas l’intention de faire quoi que ce soit qui puisse mettre en danger la sécurité et la stabilité du Somaliland, » a déclaré Omar Faruk Osman, Secrétaire général du NUSOJ.

NUSOJ en collaboration avec l’Association des Journalistes du Somaliland a établi une maison à Hargeisa pour offrir un refuge à des journalistes qui fuyaient les combats à Mogadishu.

Cette année a été extrêmement dangereuse pour les journalistes somaliens. Sept journalistes et professionnels des médias ont été tués en Somalie cette année seulement, quatre d’entre eux à Mogadiscio. D’autres ont été arrêtés, torturés et menacés. Trois institutions des médias sont toujours fermées, un mois après leur fermeture par les autorités.

La FIJ craint que les nouvelles restrictions contre les médias rendent encore plus dangereux pour les journalistes de travailler à Mogadishu. Le décret du TFG affirme qu’aucun journaliste ou station de radio à Mogadiscio ne peut faire de reportage sur les opérations militaires à Mogadiscio. Il est de même interdit aux journalistes d’interviewer les dirigeants des tribunaux islamiques ou les dirigeants de l’opposition. L’interdiction s’applique à tous les médias somaliens, ainsi que les journalistes étrangers qui se trouvent dans le pays.

La FIJ appelle instamment le Gouvernement Fédéral de Transition de lever immédiatement l’interdiction.

Pour plus d’informations, merci de contacter le + 221 33 842 01 43
La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays dans le monde

11/10/07 (B416) FIJ : La FIJ Condamne l’Attaque du Ministre Somalien de l’Information Contre un Syndicat de Journalistes

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui les déclarations faites par le Ministre somalien de l’Information attaquant de le Syndicat National des Journalistes de Somalie (NUSOJ) et demandant aux organisations internationales de travailler avec les journalistes locaux uniquement par l’intermédiaire de son ministère.

« Nous sommes très surpris par cette initiative du Ministre de l’Information, » a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous condamnons la déclaration maladroite du Ministre et nous appelons le gouvernement somalien à laisser les organisations de médias travailler directement avec leurs partenaires sans ingérence du gouvernement. »

Le 5 octobre, la FIJ, de même que des organisations et médias somaliens, ont reçu une lettre délivrée par le Ministre somalien de l’Information Madobe Nunow Mohamed, datée du 3 octobre 2007. Le Ministre a indiqué que pour joindre les ONGs en Somalie les organisations internationales de média doivent contacter le Ministère de l’Information. Il a ajouté que : « Aucune ONG qui (sic) peut revendiquer la responsabilité du journalisme somalien (sic) autre que le Ministère de l’Information de la Somalie. »

Jeudi dernier, lors d’une interview sur Radio Shabelle (qui a repris ses activités après 15 jours de fermeture), Mohamed Madobe Nunow a dit qu’il ne reconnaît pas le Syndicat National des Journalistes de Somalie (NUSOJ) et le syndicat n’a pas le droit de représenter et d’organiser les journalistes. Le Ministère de l’Information a l’intention « de créer un syndicat de journalistes somaliens, » a ajouté le Ministre.

Mohamed a ordonné aux organes de presse et aux organisations de média de s’inscrire auprès de son Ministère autrement les médias non enregistrés ne pourront pas travailler. Des membres de NUSOJ ont dit à la FIJ que leur organisation a payé 200 Dollars US, le 22 juillet 2007, pour leur inscription après que Mohamed a dit que les enregistrements faits par ses prédécesseurs ont été annulés.

« NUSOJ est motivé par la nécessité de défendre, de protéger et de renforcer les intérêts historiques et actuelles des journalistes, et nous ne pouvons pas être détournés de cette ligne, » a déclaré Omar Faruk Osman, Secrétaire Général de NUSOJ.

« NUSOJ est depuis longtemps affilié à la FIJ et nous exprimons tout notre soutien à nos collègues de NUSOJ, » a dit Gabriel Baglo. « L’engagement de NUSOJ pour les droits et les devoirs des journalistes est très connu. Nous appelons le Ministre à reconsidérer sa position et à reprendre une collaboration pacifique avec NUSOJ au profit de la communauté des médias somaliens. »

05/09/07 (B411) FIJ : La FIJ condamne les menaces de mort contre un dirigeant du syndicat des journalistes en Somalie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui à la fin des menaces de mort contre Ali Moallim Isak, un dirigeant du syndicat des journalistes somaliens après qu’il a reçu des appels téléphoniques anonymes menaçants et que deux hommes armés sont allés à sa recherche au bureau du syndicat dans la capitale Mogadiscio.

« Nous condamnons ces menaces contre Ali et lui exprimons notre solidarité ainsi que ses collègues travaillant dans cette situation chaotique, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Ali et ses collègues sont maintenant visés parce que leur travail dérange certaines personnes qui disent lutter pour la démocratie mais ignorent le fait que la liberté de la presse est l’une des bases de la démocratie.»

La FIJ a appelé à la fin des menaces contre Isak et tous les journalistes travaillant en Somalie. Face à l’escalade de la violence dans le pays, les journalistes sont devenus de plus en plus des cibles. Depuis cette année 2007, sept travailleurs des médias ont été tués en Somalie.

Hier et ce matin Isak, le Secrétaire à l’Organisation du Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), a reçu des appels anonymes lui disant que s’il n’arrête pas ce qu’il fait, il va se retrouver « sous terre. » Ils ont ajouté qu’ils savent où il vit.

Hier après-midi deux hommes armés non identifiés sont arrivés au bureau de NUSOJ à Mogadiscio demandant à voir Isak. Pendant ce temps, Isak était à l’hôpital rendant visite à un journaliste blessé par balles le mois dernier.

Selon NUSOJ la raison spécifique pour laquelle Ali est menacé est inconnue.

« Nous continuerons à surveiller et enquêter sur les attaques contre la liberté de la presse en Somalie, » a dit Omar Faruk Osman, Secrétaire Général de NUSOJ.

La FIJ appelle le gouvernement somalien à protéger Isak et à s’assurer qu’il n’est pas menacé ou sujet à de la violence.

« Les autorités somaliennes, l’Union Africaine, l’ONU et autres groupes internationaux doivent faire de la sécurité des journalistes une priorité, » a dit Baglo.

« Nous ne voulons pas voir encore un de nos collègues en danger pour avoir simplement fait son travail en tant que journaliste ou professionnel des médias. »

11/06/07 (B399) FIJ / Le gouvernement somalien doit mettre fin aux attaques répétées contre les radios

Emetteur:
Fédération Internationale des Journalistes

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dit que
le gouvernement de la Somalie doit mettre fin à sa politique de harcèlement
et d’intimidation des médias après que les autorités
ont fermé trois stations de radio à Mogadiscio pour la troisième
fois cette année sur des allégations qu’elles « soutiennent
des terroristes. »

« Nous condamnons ce harcèlement
continu par le gouvernement somalien des médias qui essayent de travailler
de façon indépendante, » a dit Gabriel Baglo, Directeur
du bureau Afrique de la FIJ.
«
Nous appelons l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union Européenne
à travailler avec nos collègues pour s’assurer que le Gouvernement
Fédéral de Transition somalien mette fin à ces intimidations
et ces attaques continues de la liberté de la presse. »

Le Gouvernement Fédéral de Transition somalien (TFG) a publié
un décret ordonnant la fermeture de trois stations FM à Mogadiscio
: Shabelle Media Network, Horn Afrik et Holy Quran. Le TFG accuse les trois
stations de « soutenir des terroristes » et de « créer
des hostilités » dans le pays.

Les trois radios ont été déjà fermées par
le gouvernement deux fois cette année en janvier et en mars pour avoir
prétendument diffusé des reportages biaisés sur la situation
politique dans le pays. Ils ont été fermés en même
temps que le bureau local de la télévision Al Jazeera, qui n’a
pas repris depuis mars.

Selon Shabelle Media Network, un décret du gouvernement a ordonné
à Radio Warsan à Baidoa en Somalie Sud Centrale d’arrêter
ses opérations il y a deux jours.

« Nous avons été affligés par l’ordre de la fermeture
des stations de radio tant l’acte était imprévisible, et nous
exigeons des explications immédiates et précises du Gouvernement
Fédéral de Transition sur la fermeture des stations de radio,
» a dit Omar Faruk Osman, Secrétaire Général du
Syndicat National des Journalistes Somaliens.

29/03/07 (B388-B) Somalie : le Gouvernement doit arrêter de harceler les médias. Communiqué de la Fédération internationale des Journalistes

La
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé
hier le Gouvernement Fédéral de Transition (TFG) de Somalie
à arrêter de harceler les médias après qu’il a
récemment forcé Al Jazeera TV à fermer son bureau à
Mogadiscio, menacé de fermeture deux radio privées et détenu
deux travailleurs des médias pendant trois jours.

« Nous appelons le gouvernement de transition à mettre immédiatement
un terme à ce harcèlement des médias, » a dit Gabriel
Baglo, le Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Cette action pour
contrôler les médias est une inacceptable violation de la liberté
de la presse et nous invitons le gouvernement à laisser les médias
travailler en Somalie en totale indépendance et en sécurité.
»

Le 22 mars, le Gouvernement Fédéral de Transition (TFG) a ordonné
à Al Jazeera et à deux stations de radio privées locales
Shabelle Radio et Horn Afrik Radio, d’arrêter d’émettre depuis
la capitale du pays.

Selon des sources, un porte-parole du gouvernement a accusé ces organes
audiovisuels de « donner de fausses informations sur la réalité
en Somalie ». Al Jazeera TV a fermé son bureau à Mogadiscio
tandis que les deux radios locales continuent leurs émissions.

Le Ministre de l’Information du TFG, Madowe Nunow, cité dans un reportage
du 24 mars de Radio Shabelle a dit qu’il n’était pas au courant que
le gouvernement avait ordonné la fermeture de ces médias.

Selon le Syndicat Nationale des Journalistes Somaliens (NUSOJ), dans la même
semaine, Bashir Sheik Abdirahman Mohammed un journaliste travaillant pour
Radio Shabelle et son chauffeur Osman Qoryoley ont été détenus
pendant trois jours. Ils ont été arrêtés le 21
mars alors qu’ils se rendaient à l’aéroport de Mogadiscio pour
participer à une conférence de presse du Premier Ministre. Aucune
raison n’a été donnée sur cette arrestation.

Entre le 10 et le 12 mars, cinq reporters ont été arbitrairement
arrêtés et certains d’entre eux ont été battus
par les forces progouvernementales. Le 15 janvier, le TFG avait déjà
fermé trois stations de radio et le bureau de Al Jazeera TV à
Mogadiscio deux jours après la déclaration d’un état
d’urgence, pour de prétendus reportages biaisés.

Peu de jours avant, le 11 janvier, le TFG a fermé Radio Warsan à
Baidoa son siège temporaire.

L’année dernière en juin, l’antenne locale de Baidoa
de Radio Shabelle basée à Mogadiscio a également été
fermée. Une journaliste a été violemment battue et interdite
d’exercer à Baidoa.

16/03/07 (B386-B) FIJ : Quatre journalistes agressés par des soldats, un autre détenu par des forces pro-gouvernementales.

International
Federation of Journalists (Brussels)

La FIJ
appelle l’Union Africaine à protéger les journalistes somaliens
après l’agression de quatre journalistes.

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
a appelé aujourd’hui l’Union Africaine (UA) à protéger
les journalistes en Somalie après la récente agression de quatre
journalistes par des soldats et la mise en détention d’un autre reporter
par les forces pro gouvernementales.

"Nous condamnons ces attaques sur les journalistes et appelons à
la libération immédiate de notre collègue qui est encore
en détention," a dit Gabriel Baglo Directeur du Bureau Afrique
de la FIJ. "Nous appelons le Président John Kuffor de l’Union
Africaine et le Président Alpha Konaré de la Commission de l’UA
à faire pression sur le gouvernement somalien de sorte que leurs troupes
arrêtent de prendre les journalistes pour cible."

Ibraahim Ruush, Ismaciil Cali Cabdi et Max’ed Ibraahim Raage, trois reporters
travaillant pour le groupe de presse privé Shabelle Media Network (SMN),
ont été battus et brièvement détenus par les troupes
éthiopiennes basées dans le sud de Mogadiscio. L’équipe
s’était rendue là pour couvrir une attaque sur la base la nuit
dernière.

Les troupes éthiopiennes ont forcé
les trois journalistes à s’étendre au sol et ont saisi leur
matériel d’enregistrement.
Ils ont été
libérés une heure après.
Dimanche, Abdirahman Aladalla, un autre journaliste de SMN, a été
battu et détenu par les soldats du Gouvernement Fédéral
de Transition (TFG) à Darmoley, à 15 kilomètres au sud
de Mogadiscio. Selon une source à SMN, les soldats ont demandé
à Aladalla s’il était un Islamiste ou un membre d’Al-Qaeda.

Le journaliste a été libéré après
environ trois heures avec des blessures au bras.

Samedi, Hassan Sadeh Dhaqane, un journaliste travaillant pour la radio privée
HornAfrik, a été arrêté à Mogadiscio et
est en détention depuis lors. Selon l’organisation Journalistes somaliens
associés (ASOJ), le journaliste rendait compte d’une attaque des troupes
de l’Union Africaine à l’aéroport de Mogadiscio.

La FIJ appelle les troupes de l’UA et du Gouvernement Fédéral
de Transition (TFG) à protéger les journalistes en Somalie et
à leur permettre de travailler librement. Les troupes éthiopiennes
ont aidé le TFG à évincer l’Union des Tribunaux Islamiques
de Mogadiscio et d’une bonne partie du sud de la Somalie, fin décembre
2006. Les troupes éthiopiennes sont toujours dans le pays soutenant
le TFG.

"Nous sommes inquiets que les forces pro
gouvernementales traitent des journalistes comme leurs ennemis," a dit
Gabriel Baglo. "Nous appelons le TFG à permettre aux journalistes
de travailler en toute indépendance sans crainte pour leur sécurité
et liberté."

La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 115
pays.
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15/06/04 (B251) 15/06/04 (B251) Fédération internationale des Journalistes (FIJ / Bruxelles) – Communiqué demandant la libération immédiate de Houssein Ahmed Farah

La FIJ condamne une
nouvelle arrestation arbitraire à Djibouti

15/06/2004

La Fédération
Internationale des Journalistes a condamné aujourd’hui avec la
plus grande fermeté la détention arbitraire de Monsieur Houssein
Ahmed Farah, journaliste au Renouveau, qui a été arbitrairement
arrêté mardi 8 juin 2004 vers midi par la police à Djibouti-ville,
capitale de la République de Djibouti.

Détenu pendant
plus de quatre jours dans les geôles de la police, bien au-delà
de la durée légale maximale (96 heures) de garde à vue,
M. Houssein Ahmed Farah a été placé sous mandat de dépôt
à la prison centrale de Gabode à la périphérie
de la capitale. Le journaliste a été mis à l’isolement
dans le bloc de cellules le plus inhumain du pénitencier connu sous
l’appellation de « cellules 13 ». Il y fait plus de 45°c en ce
moment, l’eau n’y coule plus, l’aération y est quasiment inexistante
et une mare d’eaux usées (eaux de toilettes) l’entoure. Il est privé
de visites et de tout autre contact.

« Cette sordide
arrestation, sous de fal lacieux prétextes et en totale violation des
droits de la personne, relève d’un arbitraire d’un autre
temps » a déclaré Aidan White, Secrétaire Général
de la FIJ. « De telles actions sont en contradiction fondamentale non
seulement avec la constitution djiboutienne mais aussi avec les accords internationaux
tels que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé
par la République de Djibouti l’année dernière ».

Le journaliste revenait
d’un reportage dans le quartier d’Arhiba, à Djibouti-ville, quand
il fut sommé de s’arrêter d’urgence par la police au
passage du cortège de Madame Kadra Mahamoud, épouse du chef
de l’Etat M. Isamel Omar Guelleh.

Il est accusé de
« mise en danger du cortège de la première dame ».

« Il s’agit
d’un véritable acharnement contre les lambeaux de la presse indépendante,
qui rappelle de sinistres souvenirs » a déclaré White.
« Plus que jamais, la crédibilité du pouvoir, qui signe
des accords sur les droits politique s et embastille les journalistes, est
en cause ».

Houssein Ahmed Farah est
le frère de M. Daher Ahmed Farah, rédacteur en chef et directeur
de publication du Renouveau, qui a été régulièrement
emprisonné par les autorités pour délits de presse. Une
procédure visant à fermer le journal est également en
cours devant la Cour suprême de Djibouti.

La FIJ demande instamment
aux autorités djiboutiennes de libérer Houssein Ahmed Farah
et de mettre un terme aux attaques contre la liberté d’expression.