Ma chère cousine Kadiga Hassan Haroun,
Cest en ces circonstances dramatiques vécues par notre famille, avec la mort du jeune Hafez, que je madresse à toi.
A titre personnel, je te présente toutes mes condoléances les plus attristées face à ce décès qui vient de nous toucher au plus profond et tassure de tout mon soutien dans cette difficile épreuve. Qu’Allah l’accueille dans son paradis amin , Inna Lillaahi waa inna ileyhi raajiiqun
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Lorsquune famille est durement frappée par la mort dun enfant, ce sont toutes les populations Afars qui sont en deuil.
Confronté à lévènement dramatique qui sest déroulé dimanche 30 décembre 2012 à Obock et qui vient une fois encore de frapper indirectement toutes les populations Afars et tout particulièrement la grande famille de lenfant décédé, des autres enfants et de la femme âgée plus ou moins grièvement blessés, nous nous associons aux parents concernés et à leur famille dans la douleur et le grand chagrin qui les plonge dans le désarroi et souhaitons aux blessés un prompt et complet rétablissement.
Nous témoignons de toute notre grande affliction aux parents et aux familles des victimes dont les noms nous ont été communiqués ainsi quà ceux et celles qui sont encore sans nouvelle de lun de leur enfant.
A notre connaissance, le jeune homme de 14 ans qui a été tué est
– Hafez Mohamed Hassan, de la famille Hassan Haroun.
les victimes blessées plus ou moins gravement sont les suivantes :
– Ahmed Mohamed Ali
– Ali Kanano Barqo
– Ali Omar
– Fatouma Ibrahim Moussa
– Hachim Hassan Mohamed
– Hasna Mohamed Ali
– Omar Mohamed Ali
– Ali Mohmed Ali
Collégiens et collégiennes dont la moyenne dâge est inférieure à 15 ans
Une personne âgée de plus de 70 ans, Aicha Dini grièvement blessée et serait dans un état très critique.
A ceci viennent sajouter de nombreux blessés et « disparus » dont nous attendons des nouvelles.
Il n’y a pas de possibilité de répression de l’espoir et de la vérité dont les jeunes sont porteurs ; à moins de les étouffer soi-même dans le sang.
Cest ce que vient de tenter le sinistre Secrétaire dEtat à la Jeunesse et aux Sports, Djama Elmi Okieh, devenu « ordonnateur de crimes » commis à lencontre de la jeunesse dObock, dimanche 30 décembre 2012.
Lhomme, formé en des temps pas si lointains à « lEcole stalinienne » et qui a laplomb de se recommander, à grand renfort de publicité, comme étant est lun des membres fondateurs du Collectif des jeunes contre la violence juvénile
serait bien inspiré de revisiter sa copie en remplaçant le terme de « fondateur » par lexpression « violent exterminateur des jeunes » qui sopposent à son dictat.
En effet, plus haut responsable présent sur les lieux de la manifestation qui était incontestablement à vocation pacifique, il na pas hésité à laisser tirer les « Forces spéciales » à balles réelles sur la jeunesse Afar qui manifestait, à lorigine sereinement, pour le respect de ses Droits ; décimant ainsi et sans état dâme daucune sorte les rangs des jeunes manifestants et faisant des dizaines de victimes, dont des enfants âgés pour certains dà peine une douzaine dannées.
Selon nos informations, certaines familles nauraient toujours pas encore « récupéré » le corps de leur enfant.
Corps non pas évacuées dans lurgence par lesdites « forces spéciales » pour tenter de faire soigner les blessés et sauver ceux qui pouvaient encore lêtre mais plus vraisemblablement agissant sur ordre pour tenter de limiter artificiellement et officiellement le nombre de victimes de cette ignominie.
Rappelons que lors de précédentes manifestations, nombreuses sont les familles qui recherchent encore de nos jours un père, une mère un enfant ; considérés depuis et officiellement comme des « disparus » et réduisant, ainsi et dautant, le nombre des morts.
Quels crimes avaient bien pu commettre ces jeunes et cette vieille femme de 70 ans pour mériter de subir de tels actes que lon se doit de qualifier de barbares ?
Cette jeunesse oubliée, comme lest limmense majorité des populations Afars depuis bien longtemps par un pouvoir central qui les exclut de plus en plus et dannée en année, a refusé de servir de faire-valoir politique dans une opération, une fois encore falsificatrice des vérités, devant les caméras des médias locaux.
Le but de cette opération médiatique était non point dintérêt sportif comme on voudrait nous le laisser croire mais de réaliser un reportage de propagande photographique et télévisuel – pour tenter de redorer le blason largement terni des occupants du Palais dHaramous et de leurs complices dans la perspective des hypothétiques élections législatives de février.
Dans un pays où les caisses de lEtat sont vides, où les interdits sexpriment en dehors des Droits et des lois, dans un pays où la Torture est banalisée dans ses prisons et ses commissariats, lodieuse Tyrannie imposée par Haramous ne sait plus à quelle répression se vouer pour tenter dimposer des images fallacieuses masquant toutes les vérités et se maintenir ainsi au pouvoir alors que « tout fout le camp » dans ce royaume devenu celui de toutes les mystifications.
Les rares chaouchs, avant dernier bastion de l’appareil répressif Guelleh-Haïd, ont toujours eu le sens de l’ordre pour leurs profits personnels avant celui de la légalité républicaine, le sens de l’état
.de leurs finances avant le souci du citoyen et de son progrès économique, social et politique ; et point du tout le sens de lhonneur et de la dignité humaine.
Hormis les dernières ressources financières consacrées aux « Forces spéciales », qui protègent le Palais présidentiel dHaramous et réalisent des opérations « coup de poing » telle que celle dObock, le versement des soldes aux chaouchs et autres avantages est remis en cause depuis des mois et largement hypothéquée car Haramous ne peut plus payer !!!!!!!
Se sachant au bord du gouffre social, économique et politique, totalement dépassé par les évènements dans un régime totalitaire où il a instauré inconsciemment la chienlit et celui de toutes les mascarades dont il nest plus le maître exclusif, Ismaïl Omar Guelleh tente un dernier coup de poker en se risquant, une nouvelle fois, dans une opération de désinformation auprès des pays occidentaux présents, directement ou indirectement, à Djibouti pour artificiellement sauver la face et les contraindre à sauver son trône vermoulu par toutes les corruptions et les crimes cautionnés depuis bien trop longtemps.
Si les pays occidentaux ny prennent pas garde et entrent une nouvelle fois dans son jeu, le Tyran djiboutien nhésitera pas à impliquer officiellement lErythrée pour la désigner, témoignages falsifiés à la clé et dont il sest fait une spécialité, comme étant le fomentateur privilégié de troubles et de supposées tentatives de déstabilisation du Nord du pays ; donc susceptibles de « porter atteinte » à lintégrité du territoire national !!!!
A cela sajoute pour lui un mélange de besoin de violence primitive pour atteindre son but par tous les moyens en utilisant la « bêtise sectaire » de son entourage immédiat telle une forme de bras séculier de toutes ses actions nauséabondes, lemploi de moyens et de technologies modernes, y compris aériens, pour anéantir l’ennemi Afar.
Pour créer lunité des Issas, Ismaïl Omar Guelleh pense avoir le besoin dun déchaînement commun contre les populations du Nord et de lOuest jetées ensuite dans l’exode ou l’exil avec la démesure émotionnelle dun conflit entre ethnies au sein dune société djiboutienne artificiellement déchirée par la seule volonté dHaramous et de leurs complices.
A ceci sajoute l’indispensable irruption de la peur voire même de l’effroi de la mort dans l’esprit des hommes et des femmes Afars se remémorant les massacres dArriba, les bombardements au napalm de Yoboki et de tant dautres villages du nord du pays ; populations sacrifiées ouvertement sur lautel des intérêts occidentaux de lépoque concernée, soudainement aveugles, sourds et muets.
Il y a des ordres assimilables à de la barbarie et qui cachent les pires désordres dun régime politique. Dans ce quelle a de plus abject, lhistoire va-t-elle se répéter alors que nul ne serait en droit daffirmer ensuite : « Mais
Nous nétions pas informés ! » ?
La passion de créer un autre Djibouti existe pourtant dans ce petit pays que lon dit être du « bout du monde » et fonde le projet de réalisation de la grande majorité des populations de Djibouti, sans distinction dappartenance ethnique ou tribale. La passion daimer fonde quant à elle le projet de communication entre les êtres alors que la passion de construire et de jouer fonde le projet de participation, ensemble sous un même drapeau.
Dissociés par IOG et ses complices, transformés artificiellement à leurs profits, ces trois projets renforcent lunité répressive et sanguinaire du pouvoir qui risquerait daller chercher auprès de lOccident des soutiens pour continuer son génocide anti Afars et contre les tribus minoritaires à Djibouti.
Sous Ismaïl Omar Guelleh et Kadra Mahamoud Haïd, Djibouti est devenu un chaos. Son désordre a jusquà présent toujours excédé et annihilé tout ce qu’on voudrait apporter de remède. Les pays occidentaux se doivent donc darrêter le mal avant quil nexplose et calmer le désordre avant quil nembrase le pays en jetant dans les rues une population prise en otage et asservie depuis bien trop longtemps.
Lapprentissage de la démocratie est la meilleure revanche que puisse prendre la Liberté confrontée à la Tyrannie de labject et à lobscurantisme sectaire.
Mouvement de soutien aux victimes civiles d’Obock .
Omar Gabasse