05/11/10 (B576) Le journal waarka salougla à Washington nous envoie ses informations de la semaine, en nous demandant de les publier sous son nom. Nous diffusons des extraits.

______________ Un jeune manifestant tué à Ali Sabieh par un militaire

Neima Daher pour le journal salougla.
Ali Sabieh

Vendredi, en inspectant le chantier qui est en cours dans la ville d’Ali Sabieh, le president avait décidé de faire la Salade Joumha dans la grande mosquée de la ville.

Malheureusement pour lui, les gens ont déserté la mosquée. Ont-ils crié « à bas le Pharaon ? ».

La police a dispersé les jeunes qui exprimaient leur haine du pouvoir. Malgré cela et ne tenant aucun compte de la réaction populaire, le Président a tenu à prononcer son discours. Ayant terminé, il a demandé à parler aux grèvistes.

Il a finalement écouté les réclamations des jeunes d’Ali Sabieh qui lui demandaient du travail. Le Président a tenu à répondre à chaque question et il a donné des asssurances sur une amélioration de l’empoi.

Pendant ce temps, d’autres jeunes manifestaient en dehors, encadrés par des unités de la police et de la garde republicaine.

Mais voilà .. aussitôt le président avait-il quitté les lieux pour la capitale, qu’un militaire zélé a ouvert le feu sur les jeunes qui manifestaient.

L’un d’entre eux a été atteint en pleine tête. Il est mort sur place.

La foule a été prise de rage et de colère s installent. Pour éviter un lynchage sur place, le militaire coupable a été évacué imméidatement.

Les jeunes sont allé caillasser la résidence du Commissaire qui n’a rien pu faire pour calmer la ville en furie.

En dépit
des réunions et des contacts qu’il a tenté d’organiser, la ville a continué à exprimer sa rage contre le pouvoir et contre les forces armées.

Le commandant du cercle Abdouwaseh a été insulté et l’emblême des forces armées a été saccagé par la foule.

Les choses se sont calmées vers 14h00 avec l’arrivée du Khat. Mais la tension est restée très vive.

________________________ Condoléances

La direction du journal Waaarka Salougla adresse ses condoléances à la famille du jeune qui a été abbatu par l’armée à Ali Sabieh. Elle demande à Allah de l’accueillir dans son paradis.

amin amin et samir iyo imane à sa famille.

L’équipe de l’ARDHD se joint à ces condoléances et témoigne à la famille et aux proches de ce jeune toute sa compassion pour la perte d’un être cher.

______________________ La fille de Guelleh

Par décret présidentiel n°2010-0168/PRE, le président de la république a nommé sa fille Aibado en qualité de conseillère financière de la présidence.

Cette nomination a été mal accueillie par la rue à Djibouti.

On dit qu’IOG s’entoure maintenant de ses enfants pour commander le pays. Dans tous les mabrazes on se demande à quel titre Aibado a été nommée à ce poste stratégique ?

L’opposition s’est emparée de cette nomination pour faire un parallèle avec le chômage des jeunes.
Aibado a décroché le gros lot, mais les autres ? L’opposition accuse le président de favoritisme et de clientèlisme déguisés. la présidence a reagi en précisant que cette nomination avait été effectuée en respectant les règles en vigueur.

Personne ne croit à cette déclaration de la présidence.

DAF et ses copains ont d’ores et déjà condamné cette nomination qu’ils qualifient de fantaisiste et d’irresponsable.

Ismaïl Tani, vous, qui êtes le secrétaire général de la présidence. vous ne réagissez pas ?

Il y a de la tension dans l’air.

A Djibouti Aibado est la fille du chef de l’Etat. C’est son seul mérite reconnu. Certains disent qu’on lui a acheté un diplôme aux Etats-unis. D’autres disent qu’IOG cooptent maintenant ses enfants comme le fait Hosni Moubarak en Égypte. Les derniers pensent qu’il prépare déjà sa succession au cas où.

Le journal Waarka Salougla a recueilli l’avis des gens de la rue, sur cette nomination. Même les partisans du chef de l’Etat ne voient pas d’un bon oeil cette nomination. Il est à prévoir que la polémique prenne de l’ampleur à court terme.

Aibado, la fille du président n’a pas apprécié les commentaires publiés sur notre journal. Elle nous a envoyé un droit de réponse en bonne et due forme. Elle s’explique sur ses nouvelles fonctions, mais elle n’a pas justifié sa nomination qui a été décidée par son père Président et non à l’issue d’un concours de recrutement dans l’Administration.

_______________ Le Parlement des enfants.
Le Parlement des enfants s’est achevé sur une déclaration qui condamne la violence à l’école.

Idriss Arnaoud, c’est quoi ce cinéma ?

Depuis quand permet-on aux enfants de prendre des décisions qui ne seront jamais appliquées.

Il serait peut-être plus utile que vous répondiez au FRUD qui veut votre perte, au lieu d’instrumenter des gamins en leur faisant jouer le rôle de députés.

________________ Djibouti au Conseil arabe des transports
Djibouti a été élue au Conseil arabe des transports. Ali Hassan Bahdon, Ministre des transports, pourriez-nous dire ce qui a motivé ce choix ?

Qu’a fait Djibouti en matière de transport, que les grands pays arabes n auraient pas réalisé ?

Pourriez-vous profiter de votre passage en Egypte pour rappeler à l’Ambassadeur Moussa Mohamed Ahmed qu’il a un devoir de productivité. Tant de compatriotes se plaignent de la mauvaise qualité des services de son Ambassade.

Autres titres de la semaine :


Les relations entre Djibouti et la Turquie ne sont pas au beau fixe

– Le president Charif peine pour faire admettre son Premier ministre,

– Les juges ont écrit au ministre Said Barkhat pour dire que la salle des audiences risque de s’écrouler.

– l’ONED s’est fait voler plus de 20 millions de FDj. Après le trésor public !

– Dubaï Port aurait decidé de baisser les salaires des agents de 30 %.

Le journal Waarka Salougla
de Washington.

20/10/10 (B574) Nouvelles brèves et questions des lecteurs au Ministre de la Défense nationale et au Général Zakaria (Extraits du Journal Salougla – Washington)

_______________________ 4 – Conflit avec l’Erythrée

Le president dictateur a recu au palais un envoyé du Qatar, porteur d’un message du l’Emir qui décrivait les nouvelles propositions de l’Eryhtrée pour la liberation des prisonniers de guerre. Les autorités du Qatar sont en colère contre Djibouti, car, selon les observateurs, c’est Djibouti qui n’aurait pas respecté les accords de cessez-le-feu.

________________ 3 – Questions au Ministre de la Défense nationale.

Pour quelles raisons votre bureau est-il toujours vide ? Comment se fait-il que vous receviez, en audience, vos interlocuteurs à votre domicile et non à votre bureau ?

Est-il vrai que vous ne vous rendez à votre bureau que vers 12h 30 à l’heure où les gens rentrent chez eux ?

Où en est l’enquête sur les détournements de fonds commis au détriment de la caisse militaire de retraite ?

Comment se fait-il que la discipline se relâche au sein des forces armées ?
Pourquoi les soldes de nos militaires ne sont-elles pas revalorisées à un juste niveau?

Pourquoi avez-vous refusé de recevoir les épouses des militaires capturés, qui sont toujours prisonniers chez le Eryhtréens pour leur dire la vérité à propos de leur mari ?

________________ 2 – Questions au Général Zakaria

Nos questions du jeudi s’adressent au Général trois étoiles Zakaria Cheik Imbrahim.

Certaines filles, qui ont passé les tests d’informatique, la semaine passée se plaignent d’être victimes de discrimination tribale. Elles accusent le Lieutenant-Colonel Ali Hassan Farah, responsable du departement informatique des forces armées djiboutiennes d’avoir noté les copies en fonction de l’appartenance tribale. Pouvez-vous nous donner votre sentiment ?

Pour quelles raison n’avez-vous pas pris la peine d’écouter ces filles qui ont déposé une demande d audience ? Est-il normal que les notes ne soient pas rendu publiquement ?

Est-il exact, comme elles l’ont affirmé que le directeur du département informatique les ai menacées de represailles si elles osaient parler sur le sujet ?

Qu’attend l’Etat-major pour diligenter une enquête indépendante surt ces soupcçons graves ?

______________________ 1 – Brèves

Le secrétaire au Trésor de la Guinnée Bissau a été condamné à 3 ans de prison ferme pour vol. Pendant ce temps, le voleur djiboutien coule des jours heureux à Dire Dawa, sans n’être inquiété. Ce relachement du ministre des finances Ali Farah Assoweh est incompréhensible, alors qu’il serait légitime pour demander aux autorités éthiopiennes de l’arrêter.

Le ministre des affaires étrangères est à Addis Abeba où il participe au sommet du conseil de paix et de securité de l’Union africaine. Il pourrait profiter de son séjour sur place pour demander l’arrestation de Saïd, le voleur du Trésor public. Et il ne le fait pas …

L’annonce part la France du retrait de 1000 hommes attachés à la base de Djibouti va coûter cher à l’économie locale. On craint d’avoir à subir les mêmes effets qu’à Dakar où l’armée francaise a evacué ses troupes en avril 2010. Combien de personnes se sont-elles retrouvées au chomage sans que l’Etat sénégalais n’ait les moyens de leur venir en aide. Le régime djiboutien a-t-il pris des mesures pour éviter le même drame et pour l’anticiper ?