27/01/11 (B588) Article (par Ali Coubba / Président d’Uguta-Toosa) ISMAIL OMAR GUELLEH : 12 ANS DE POUVOIR ABSOLU et un bilan catastrophique (Extrait du site du parti)

Uguta-Toosa, journal n°61 – Janvier 2011

<–Le dictateur Ismail Omar Guelleh

Le dictateur djiboutien a déjà exercé deux mandats successifs de six ans,
soit douze ans de pouvoir que l’on peut qualifier d’absolu parce que le
chef d’Etat remplit égaleement la fonction de chef de gouvernement.

A ses côtés, les pouvoirs judiciaire et législatif font de la figuration.

Précisément, Ismail Omar Guelleh a été élu président de la république de Djibouti de 1999 à 2005, puis de 2005 à 2011. A chaque élection, sa
victoire a été entachée de fraudes électorales. C’est le moins que l’on puisse
dire puisque à la dernière, 100% d’électeurs auraient voté pour lui, seul candidat en lice au scrutin (Cf.www.slate.com : « Le top 10 des dictateurs
les mieux « élus » du monde » ).

12 ans de présidence : politique 00/20 ; économie 05/20 ; social 00/20

Le bilan politique, économique et social de son gouvernement est catastrophique. Le candidat Ismail Omar Guelleh est recalé.

Sa politique a approfondi les tensions ethniques, aggravé les divisions entre ethnies, tribus et clans, en instaurant un système discriminatoire dans la fonction publique. Sur le plan économique, le chômage des jeunes atteint un niveau délirant de 90%, chiffre en contradiction totale avec la croissance du PIB qui frôle pourtant les 5% par an.

Ce décalage signifie que les performances économiques du pays ne profitent qu’à la famille du chef de l’Etat sortant et à ses proches. De surcroît, la rente stratégique que l’Etat djiboutien tire du loyer des bases militaires française, américaine et japonaise, un montant estimé à 100 millions de dollars par an, est détournée par le chef de l’Etat au lieu d’être investi dans la lutte contre la pauvreté.

D’après les chiffres du programme des Nations-Unis, souvent révisés à la baisse, "une pauvreté et une extrême pauvreté [touchent] respectivement 70 %et 42 % de la population" de Djibouti (Cf. PNUD : cpd-Djibouti 2008-2012).

Les ministères de la santé, de l’éducation nationale voire toute la fonctionpublique, vont à la dérive. Nous venons d’apprendre que le gouvernement d’Ismail Omar Guelleh fait partie des quatre Etats africains – les trois autres étant Mali, Zambie et Mauritanie – qui ont
détourné au total 34 millions de dollars alloués par le Fond mondial de
lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Dans la mesure où elle
condamne des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à la mort, la
corruption de cette nature s’apparente à un crime impardonnable.

Encore un chiffre qui ruine la propagande officielle sur ses prétendus succès.

Le taux d’analphabétisme global est de 51 % " qui, se désagrège en 62,4% pour les femmes et 38,1% pour les hommes" (Cf. PNUD : cpd- Djibouti 2008-2012).

Nouvelle règle du jeu au niveau national

Une population tenue dans l’ignorance se laisse plus facilement impressionner par les propagandes officielles. Une population pauvre ou appauvrie, poussée à l’assistanat, est facilement subjuguée par la richesse matérielle. Celle-ci est d’autant plus insupportable qu’elle est exhibée par
des hommes et des femmes qui ne l’ont mérité ni par le savoir-faire et ni
par leurs compétences.

Le déficit démocratique et les crimes perpétrés contre les civils innocents ne constituent pas le moindre des crimes du président sortant. En voulant briguant un 3ème mandat présidentiel, contre la volonté populaire, Ismail Omar Guelleh donne l’impression de vouloir jouer avec notre patience.

Il va très prochainement réaliser, à ses dépens, que notre seuil de tolérance est dépassé. Qu’il ne compte pas trop, pour remporter les prochaines élections présidentielles qui auront lieu le 8 avril 2011, sur ses armes habituelles : tirs sur des manifestants, massacre des civils et emprisonnement de ses opposants.

En refusant d’entrer dans une logique de compétition truquée d’avance, l’opposition djiboutienne change la règle du jeu. Elle a déjà pratiqué cette stratégie en 2005. Mais cette fois-ci, la partie s’annonce ardue pour deux raisons. Premièrement, nous sommes plus aguerris, plus déterminés, plus riches de notre diversité. Les partis politiques, syndicats, associations, personnalités politiques ne jurent que par le départ du président sortant et la démocratie. Pas de 3ème mandat pour Ismail Omar.

Et nous sommes mieux organisés que ne le croit la dictature.

Deuxièmement, en quelques mois, disons depuis l’éclatement de la crise ivoirienne (28 novembre 2010) et la révolution tunisienne (14 janvier 2011), les régimes antidémocratiques ont du souci à se faire.

La démocratie : une nouvelle thématique de la diplomatie internationale ?

Les aspirants à la "présidence à vie" et, au premier chef notre dictateur, feraient mieux de quitter le pouvoir en ne faisant pas trop de vague. La dictature n’a plus bonne presse. Acquise à la démocratie depuis longtemps, l’opinion internationale tente d’imprimer une nouvelle orientation à la diplomatie internationale. En première ligne, il y a les éditoriaux de grands journaux d’Europe qui pressent leurs capitales de couper le pont avec des régimes ne respectant pas les droits de l’homme.

Cette mutation qui vise à défendre les principes démocratiques, de façon plus visible, gagne les organismes des Nations-Unies, l’Union européenne et, plus surprenant, l’Union africaine, qui sont réputés pour leur attachement à l’orthodoxie.

En 2011, le peuple djiboutien n’est pas seul. Il a des alliés vigilants (Américains, Français et Japonais) qui ne sont ni pour ni contre la démocratie. A dire vrai ils ne demandent qu’à être convaincus par notre désir de changement.

Que faut-il faire pour que personne ne doute du bien-fondé de nos revendications démocratiques ! Il faut que des manifestations populaires et pacifiques embrasent tout le pays.

Vive le peuple djiboutien.
Non au 3ème mandat d’Ismail Omar Guelleh.

M. Ali Coubba
Président de UGUTA-TOOSA

04/07/10 (B559) La direction d’Uguta nous informe de la mise en ligne du numéro 55 de son bulletin mensuel d’information.

Les lecteurs peuvent le consulter : http://www.uguta.org

Sommaire du N° 55
/2010

Mot du Président : Bruxelles (26/06/2010) : l’ébauche d’une unité

1. Bruxelles (26.06/2010) : une heureuse surprise


2. Bruxelles (26/06/2010) ; la table ronde de l’UAD
3. Opposition : Fonction d’un responsable politique ?


4. Opposition : L’UAD est-elle capable de rassembler tous les partis de l’opposition ? Quelle UAD ?
5.Opposition : Le refus de dialogue : un péché bien partagé


6. EDITO : « Nul n’est au-dessus de la loi » (La Nation)
7. Notre positionnement politique


8. ARD : Communiqué du 26 juin 2010 : Intégration d’Uguta-Toosa.
8 (bis) Communiqué de Uguta-Toosa du 26 juin 2010
9. Bruxelles (26 juin 2010 )- Table ronde de l’UAD : Discours de Idriss Houlay


10. Bruxelles : table ronde de l’UAD Discours de Omar Dabalé


11. Message de remerciement de M. Mahdi I. God


12. Que fait l’armée française en Afrique ?

Adhérez à UGUTA-TOOSA
13. Bruxelles – Table ronde de l’UAD: CDS : congrès djiboutien pour la soidarité


14. 28/06/10 (B558) : ardhd : Courrier des lecteurs :
Vers une union de l’opposition djiboutienne ? Mais quelle union?

15. Djibouti : une série de faits divers inquiétants à Djibouti (LOI du 15.05. 2010.
16. Cassim A. Dini a réagi par rapport à la conférence de presse de Maitre Morice..
17. Mise au point de Mohamed Daoud Chehem (PDD)


18. Réalité : Note de synthèse de la Table ronde de l’UAD – Bruxelles le 26 juin 2010 )
19. Réalité : Nouvel interview du président de l’ARD, Ahed Youssouf Ahmed
20. Arabie Saoudite : les Djiboutiens s’organisent


21 M. H. brek al Brek : témoignage sur le colonel Abdi Bogoreh
22. DJIBOUTI : les enfants dans une pauvreté « abjecte » selon l’UNICEF
23. Appel à la manifestation : 13 juillet 2010 à Paris
24. Les Djiboutiens entre Colère et peur par Ina Geelle
25. Programme de Table ronde de l’UAD – 26 juin 2010 à Bruxelles
26. Djibouti : Rassemblement géant à Balbla (Vendredi 10 mai 2010) -ARD
27. Ethiopia’s election (The Economist)


28. Djibouti : les combattants du FRUD affrontent l’armée au nord de Djibouti
29. Débats (25- 26- 27-28 – 29)
30. 25ème conférence ministérielle de la Francophonie (La Nation n° 199)  

20/06/10 (B557) Ali Coubba, Président d’Uguta, nous informe que son discours (audio-visuel) N° 5 a été mis en ligne sur Youtube.

Dans cette intervention, le président de UGUTA-TOOSA conclut la question de l’immigration en affirmant que « la République de Djibouti doit se penser en tant que pays d’immigration ». L’immigration doit un facteur de progrès et de croissance pour pallier la faiblesse démographique de notre pays.

10/04/10 (B546) Ali Coubba s’est exprimé en Somali sur la situation actuelle, le dictateur djiboutien, son régime et son pouvoir personnel. (Youtube)

05/11/09 (B523) La direction d’Uguta-Toosa nous informe de la mise en ligne du numéro 47 daté d’Octobre 2009

La direction d’Uguta-Toosa nous informe de la parution du numéro 47 d’Octobre 2009 qui est en ligne sur son site : http://www.uguta.org.

Au sommaire :

Mot du Président: Djibouti : la transition démocratique est-elle possible pour 2011
1. Portrait n°1 d’Ismail Omar Guelleh (Cf. notre commentaire)
2. Portrait n° 2 d’Ismail Omar Guelleh ? (Cf. notre commentaire)
3. Ismail Omar Guelleh : Asservir le peuple
4. IOG : la 5ème fortune du continent africain
5.IOG, Chef de Cabinet du président Hassan Gouled (Alain Chouet)
6. Qu’est-ce que la transition démocratique ?
7. Le RPP, un « parti du gouvernement » qui vieillit mal
8. Le FRUD légalisé : futur principal partenaire d’Ismail Omar ?
9. La transition démocratique contre l’immunité à Ismail Omar Guelleh
10. Nima Djama critique le dictateur djiboutien (traduction en français)
11. « Pour ne pas attendre le boycott en 2011 » (Cassim A. Dini) – Extraits.
12.Changer la Constitution pour régner plus longtemps, une coutume (Africatimes)
13. Djibouti au Conseil exécutif de l’UNESCO

05/10/09 (B519)  La direction d’Uguta-Toosa nous informe de la mise en ligne de nouveau numéro daté de septembre 2009 et nous envoie les liens pour écouter une intervention vidéo-enregistrée d’Ali Coubba.

 

Numéro de septembre 2009

Lien avec le site

Regardez et écoutez la vidéo enregistrée par Ali Coubba
(Extrait YouTube)

08/08/09 (B511)  A lire sur le site d’Uguta-Toosa dans le dernier numéro, un dossier sur le rapprochement entre ce parti et l’ARD.

lien avec le site et le dossier complet : www.uguta.org

_____________________ Extrait de la Lettre d’Uguta à l’ARD

Pour quoi ce rapprochement avec l’ARD ?

Uguta-Toosa
51 100 Reims
Tel : 03 26 85 59 01
ali.coubba@free.fr

Reims, le 12 juillet 2009

Ali Coubba
Président de Uguta-Toosa

à

Monsieur Ahmed Youssouf
Président de l’ARD
S/C Cassim Ahmed Dini
Représentant plénipotentiaire de l’ARD

Objet : Réponse à votre courrier

Monsieur le président,

Notre organisation politique, Uguta-Toosa, a décidé de rejoindre les rangs de votre parti politique dans un but précis : renforcer l’opposition djiboutienne. Condition indispensable si l’on désire donner de l’espoir à notre peuple et rendre possible une alternance démocratique.

Nous avons initié ce rassemblement au nom de l’intérêt général. Votre réponse, rapide, souligne également que vous êtes à même de comprendre l’urgence de créer, autour de nos idéaux, une opposition forte et unie.

Ce projet de rassemblement est nécessaire. Dans l’avenir, il devra englober d’autres partis de l’opposition. Notre famille politique en sortira renforcée et nous nous en félicitons d’avance. Mais seul un travail colectif et soutenu le rendra attractif.

Vous le savez, dans le meilleur des cas, les questions d’amour-propre et la division dispersent nos énergies. Dans le pire des cas, elles affaiblissement notre camp. Conjuguée à une campagne de communication, cette alliance mobilisera la diaspora djiboutienne, lassée par l’éparpillement de nos querelles intestines.

Elle convaincra les indécis de nous rejoindre.

Ces deux dernières années, notre parti UGUTA /TOOSA a le vent en poupe. Continuer son ascension politique ne lui aurait fait que du bien. Il aurait acquis plus de notoriété, plus de renommée, auprès du peuple djiboutien. Après tout, la notoriété n’est-elle pas le but ultime de toute organisation politique ? Tôt ou tard, conforté par ce capital de popularité, UGUTA/TOOSA aurait participé, dans un cadre démocratique, à des élections nationales. Mais notre direction politique a tranché la question. Elle a privilégié l’intérêt général.

En prônant une alliance politique avec l’ARD, elle a arrêté ses choix politiques.

Bien sûr, il y a des réticences internes mais nos militants et sympathisants dans leur majorité plébiscitent cette stratégie. Outre de réelles affinités politiques existant entre l’ARD et notre parti, ils sont conscients que tous ceux qui privilégient les luttes pacifiques devraient se rassembler et lutter ensemble contre la dictature.

Cette alliance apportera, nous l’espérons, un plus en matière de réflexion, d’actions et d’efficacité à notre combat collectif. Cependant, dans la mesure du possible, notre parti entend conserver une certaine marge de manœuvre tant que la dictature sera en place. Vous l’avez bien souligné.

Dans l’espoir que notre collaboration ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’opposition djiboutienne, veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sincères salutations.

Ali Coubba
Président de UGUTA/TOOSA

14/06/09 (B503) Affaire de l’arrestation de Mohamed Houmed en Ethiopie – Le WebMaster d’Uguta publie un complément qui vient modifier l’information qu’il nous avait fait passer hier.

Nous publions ce complément d’information qui est aussi disponible sur le site d’Uguta. http://www.uguta.org

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Relire l’article publié hier sur le site de l’ARDHD:

Rectificatif : Arrestation de Mohamed HOUMED (suite)

Nous venons d’apprendre que MOHAMED HOUMED serait un ancien membre du FRUD. Il est décrit comme un réfugié djiboutien installé de longue date en Ethiopie. Plus de deux décennies. Par conséquent, son affaire serait plutôt du ressort du Haut Commissariat aux réfugiés (branche Ethiopie).

Jusqu’à présent, les services de renseignements éthiopiens observaient de loin les réfugiés djiboutiens. D’où vient cet intérêt subit pour des réfugiés djiboutiens ?

L’Ethiopie jalouse de l’Erythrée

L’arrestation de Mohamed HOUMED ne serait pas seulement motivée par le fait que le FRUD armé ait mené des opérations d’enrôlement à l’intérieur du pays, notamment dans les districts du nord. Bien que cela avait de quoi fâcher Ismail Omar Guelleh et son état-major militaire, très embêtés par les défections de leurs soldats. Djibouti et Addis-Abeba, nous le savons, font peu de cas des prisonniers politiques.

Les autorités éthiopiennes n’auraient-elles des justifications personnelles dans cette affaire ?

Celles-ci n’ont certainement apprécié, au même titre que Djibouti, la rumeur persistante selon laquelle des rebelles djiboutiens, apparentés ou non au FRUD armé, seraient entraînés en Erythrée. Peut-être s’agit-il moins de menaces que de signaux d’approche à destination de la rébellion djiboutienne ?

A cause de ses promesses lénifiantes, l’Ethiopie vient de s’aliéner une partie de l’opposition djiboutienne

L’Ethiopie considère « Djibouti et son port » comme une chasse gardée. On dira, en termes diplomatiques, qu’il s’agit d’une question sensible. Il y a de quoi, car une fraction importante de son commerce international transite par ce voisin. Mais les autorités éthiopiennes ne veulent pas y mettre le prix. Toute leur stratégie repose sur la croyance que la dictature djiboutienne est « éternelle ». C’est pourquoi elles boudent avec constance l’opposition djiboutienne civile. Addis-Abeba récolte donc ce qu’elle mérite. Ses promesses lénifiantes – j’en sais quelque chose puisque j’avais demandé à plusieurs reprises au nom de notre parti des bourses pour les étudiants djiboutiens discriminés par le pouvoir djiboutien – ont sans doute fini par lui aliéner l’opposition armée.

Il est vrai que l’Erythrée pratique une diplomatie, agressive certes mais plus franche. Surtout elle sait appliquer sans fioriture l’adage « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ».

Ali coubba
Uguta-Toosa, 14 juin 2009