Articles

05/01/2016 (Brève 606) VOA (Voix de l’Amérique) avec AFP : Djibouti : la FIDH réclame une enquête sur le « massacre » du 21 décembre

Lien avec l’article : http://www.voaafrique.com/content/dibouti-la-fidh-reclame-une-enquete-sur-le-massacre-du-21-decembre/3131577.html

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) demande que la lumière soit faite sur les affrontements qui ont, selon elle, fait « au moins 27 morts » lors d’une intervention de la police au dans une cérémonie traditionnelle à Djibouti.

La FIDH a dénoncé mardi un « accroissement de la répression » contre l’opposition à Djibouti et réclamé une commission d’enquête pour éclaircir les circonstances du « massacre » du 21 décembre, qui a fait selon elle « au moins 27 morts ».

De violents affrontements avaient éclaté après l’intervention de la police lors d’une cérémonie traditionnelle organisée à Buldhoqo, près de Balbala, en périphérie de la capitale Djibouti-Ville. Le bilan est contesté. Le gouvernement a évoqué sept personnes tuées ainsi que 23 civils et 50 policiers blessés. La FIDH estime quant à elle que les affrontements ont fait « au moins 27 morts et environ 150 blessés ».

« On réclame une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur le massacre du 21 décembre », a déclaré à l’AFP Florent Geel, responsable Afrique de la FIDH.

A l’approche de l’élection présidentielle prévue en avril, « le dialogue politique est au point mort et on observe un accroissement de la répression à l’encontre des opposants mais aussi contre toutes les voix discordantes: journalistes, défenseurs des Droits de l’Homme, avec des arrestations, des procédures judiciaires abusives », a-t-il dénoncé.

Le 21 décembre, après les affrontements, la police a fait irruption lors d’une réunion de responsables de l’Union pour le salut national (USN), une coalition de sept partis d’opposition.

« Ils ont tiré avec des balles en résine et il y a eu trois blessés hospitalisés » dont le président de l’USN Ahmed Youssouf Houmed, a confirmé Florent Geel. L’un des blessés, l’ancien ministre des Affaires musulmanes Hamoud Abdi Souldan, a été arrêté après avoir été soigné et serait toujours détenu à la prison centrale de Gabode.

Le secrétaire général de l’USN, Abdourhaman Mohamed Guelleh, a lui aussi été interpellé est est écroué depuis le 21 décembre, selon l’USN.

Un membre fondateur de la Ligue djiboutienne des droits de l’Homme (LDDH – affiliée à la FIDH), Omar Ali Ewado, a lui été arrêté le 30 décembre après avoir publié un bilan actualisé des affrontements, selon l’USN et la FIDH.

Regrettant « des protestations de façade mais peu de véritables pressions » de la communauté internationale, la FIDH réclame son implication « dans l’organisation d’un processus électoral qui soit crédible, pluraliste, libre et transparent ».

Au pouvoir depuis 1999, le président Ismaël Omar Guelleh devrait se présenter à l’élection d’avril, pour briguer un quatrième mandat. La Constitution, amendée en 2010, ne limite plus le nombre de mandats présidentiels.

Petit pays de la Corne de l’Afrique, à l’entrée de la mer Rouge et du Golfe d’Aden, Djibouti dispose d’une position stratégique dans la région entre le continent africain et la péninsule arabique.

Il accueille plusieurs bases militaires étrangères, notamment américaine et française, utilisées en particulier dans la lutte contre la piraterie maritime. Il fournit aussi un contingent de soldats à la force africaine en Somalie (Amisom) qui y combat les islamistes shebab.

03/06/11 (B606) A lire sur LOI cette semaine …

__________________________ 3 – Djibouti

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Ismaïl Omar Guelleh, maître dans l’art du recyclage
Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh est consciencieusement en train de recaser à de nouvelles fonctions officielles les ministres qu’il a récemment limogés de son gouvernement. (…).

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Les Japonais inaugurent leur base
Environ 150 soldats et marins des Marine Self-Defense Forces (MSDF) du Japon et une vingtaine d’autres personnels, seront stationnés sur cette nouvelle base de 12 ha située au nord de l’aéroport international de Djibouti . (…).

____________________ 2 – Somalie – Somaliland

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Deux nouveaux challenges pour Silanyo
Depuis deux mois, de petites manifestations anti-gouvernementales ont lieu à Borama, capitale de la région d’Awdal, à proximité de la frontière avec l’Ethiopie. (…).

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Bart Ouvry
Le gouvernement kényan a donné, le 30 mai, son agrément à la désignation de Bart Ouvry comme ambassadeur de Belgique à Nairobi. (…).

__________________________ 1 – Ethiopie

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Une statue difficile à déboulonner
La statue représentant l’Abune (patriarche) de l’Ethiopian Orthodox Church (EOC), Paulos Gebre Yohannes, érigée l’an dernier à proximité de la Bole Medhane Alem Church d’Addis-Abeba, n’en finit pas de susciter la polémique parmi les fidèles et les dignitaires de cette Eglise (LOI nº1296 ). (…). [141 mots]

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
Industrija Motora Rakovica
Les autorités de Serbie vont octroyer un prêt de 100 millions de dinars (97 millions €) à la fabrique de tracteurs basée à Belgrade, Industrija Motora Rakovica (IMR), pour qu’elle soit en mesure d’exporter à temps les engins commandés par l’ Ethiopie . (…).

LA LETTRE DE L’OCEAN INDIEN N°1310 – 04/06/2011
La Sheba Steel Mill face à la justice
Saisie par le gouvernement éthiopien qui lui a demandé de procéder à la confiscation de la Sheba Steel Mill Factory, la Haute Cour de justice d’Addis-Abeba a reporté sa décision à la semaine prochaine. (…).

AFRICA MINING INTELLIGENCE – Edition française N°251 – 01/06/2011
Alectro Energy en Ethiopie
Nouveau venu dans la dorsale arabo-nubienne, en Ethiopie , Alectro Energy Plc (Royaume-Uni) vient de prendre position sur un projet aurifère dans la région d’Aysid-Metekel au nord-ouest du pays suite au rachat de 100% des parts de Nubian Gold Exploration Ltd. (…).

03/06/11 (B606) LDDH : Le Dictateur Ismaël Omar Guelleh s’acharne contre le Défenseur FARAH ABADID HILDID et cinq autres prisonniers politiques et d’opinion.


Le Président

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 2 JUIN 2011

Le Dictateur Ismaël Omar Guelleh
s’acharne
contre le Défenseur FARAH ABADID HILDID
et cinq autres prisonniers politiques
et d’opinion.

L’individu Ismaël Omar Guelleh passible de Crimes contre l’Humanité et autres Crimes Organisés, règne par la peur et la Terreur depuis 1995 après les vastes manifestations organisées par l’UDT et l’UGTD.

Les vagues des répressions sauvages n’ont pas cessé sur toute la République de Djibouti.

Tous les Crimes d’extermination à caractère ciblé contre nos populations dans certaines régions du Territoire voir même dans notre sous-région de la Corne d’Afrique doivent être répertoriés.

Toutefois, tous ses Crimes (la liste risque d’être longue) ne resteront pas Impunis pour des raisons d’intérêts géostratégiques, qui sont actuellement en perte de vitesse :

  • avec les révolutions araboafricaines de Tunisie en Ouganda, sans oublier le vaillant Peuple Somali, toutes ces révolutions populaires sont les fondations de la fin dans monde araboafricain des Dictateurs tortionnaires imposés de l’Extérieur encore pour certains ;
  • avec la fin de la complicité des anciennes puissances coloniales et néocoloniales, ces dernières vont, elles aussi, être confrontées par d’autres forces régionales émergeantes.

La Justice Djiboutienne est périodiquement utilisée par le Premier Magistrat du Conseil Supérieur de la Magistrature usurpateur du pouvoir avec l’appui des Forces armées depuis mai 1999, avec des arrestations et mise en détention avec des dossiers vides et des motifs d’inculpation basé sur un Faux, tout en gardant en mémoire des procès bidons et expéditifs depuis ces deniers années.

Depuis 2010, les opérations politico-judiciaires contre les populations civiles dans la capitale ont pris des tournants franchement inacceptables et intolérables.

C’est ainsi qu’actuellement, le Ministère public (sur ordre du premier Magistrat) garde en otage dans la sinistre prison de Gabode des personnalités et dirigeants politiques et d’opinion à savoir :

1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6 ) MOHAMED IBRAHIM WAISS.

En effet, les détenus dont les noms sont ci-dessus, ont été incarcérés en même temps que le défenseur des Droits de l’Homme NOEL ABDI Jean-Paul le 9 février 2011 sur le Faux motif d’inculpation de « participation à insurrection » ;

  • que, ce dernier a été mis en liberté pour des raisons de santé le 21 février 2011 et qu’il a ensuite obtenu la levée du contrôle Judiciaire ;
  • que, dans le cadre de son départ du 10 mai 2011, pour lui permettre d’effectuer des analyses médicales, il a été enquêté sur le fond par la juge du Cabinet A ;
  • que, normalement la Juge du Cabinet A devrait aussi procéder à l’Enquête sur le fond pour les six autres détenus qui ont à maintes reprises demandé leur liberté, et permettre à la Juge du Cabinet A de prendre une Décision judiciaire de non lieu ou de mise en liberté ;
  • que, jusqu’à présent et depuis le mercredi 9 févier 2011, les (6) prisonniers politiques et d’opinion en Détention arbitraire à Gabode, sur le passage qu’empreinte régulière le Premier Magistrat, sont maintenus abusivement probablement sur ordre du Ministère Public.

Par conséquent :

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Organisations Internationales des Droits de l’Homme, à l’OMCT, à l’Observatoire des Prisons, à l’Observatoire des Défenseurs des Droits de l’Homme d’envoyer une Mission d’Enquête dans les meilleurs délais pour mettre fin à l’Impunité qui sévit en République de Djibouti ;

  • Demande à toutes les Organisations Internationales de faire pression pour que la Justice Djiboutienne puisse agir en toute liberté sans la pression du Ministère Public ;
  • Demande au Premier Magistrat de réintégrer rapidement le Juge Souleiman Cheick Osman qui avait procédé à la relaxe de plusieurs dizaines de prisonniers politiques arrêtés après la vaste manifestation populaire du Vendredi 18 février 2011 contre le Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011 ;
  • Dénonce que les violations de la Constitution du 4 septembre 1992, notamment l’inamovibilité des Magistrats qui est un Crime contre les Institutions Républicaines, tout comme la modification illégale et inconstitutionnelle de l’article 23 fixant à deux mandats électifs pour le Chef de l’Etat.
  • Demande la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques arrêtés dans le cadre de l’usurpation du pouvoir pour la 3ème fois illégalement et inconstitutionnellement.

En tant que Défenseur des Droits Fondamentaux, il est de mon devoir à dénoncer et d’attirer les Crimes d’Etat perpétrés par l’Equipe politique, administrative ainsi que des Forces dite de Sécurité aux ordres et à la solde directe du Chef des Armées encore au pouvoir par la force et la Terreur.

Rappelle que:

1. le Premier Magistrat usurpateur du pouvoir l’individu Ismaël Omar Guelleh a créé, depuis 1996, l’instabilité dans le Corps de la Magistrature, instabilité accouplée par un fort climat de peur au sein du Corps des Magistrats périodiquement entretenue par le patron de la Police politique et autres Forces de sécurité chargées des répressions physiques et autres sévices intolérables avant et après le règne de son oncle feu Hassan Gouled Aptidon.

2. Plus récemment, les arrestations collectives, les tortures, les disparitions forcées dans des camps militaires (SDS, Garde Présidentielle et Gendarmerie) et en brousse dans les camps reculés de l’AND sont sans précédent dans notre pays.

3. que la LDDH ne cesse de demander aux Organisations des Défenseurs des Droits de l’Homme, à l’OMCT, d’envoyer une Mission d’Enquête Internationale pour constater les Tortures, les Disparitions forcées les Exécutions Extrajudiciaires etc.

NOEL ABDI Jean-Paul

En annexe les documents suivants :

1 – Message d’un proche des 6 personnalités en Détention Arbitraire depuis le 9 février 2011

2. Brève information du 5 mai 2011 : La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré ;

3. Le dimanche 17 avril 2011, la Cour d’Appel de Djibouti a confirmé, sur forte recommandation du Procureur Maki, le rejet de la demande d’Appel du Juge d’Instruction du 28 mars 2011 ;

_________________ 1 –
Message d’un proche des 6 personnalités en Détention Arbitraire depuis le 9 février 2011

« Bonsoir Mr Abdi , je tiens à vous informer que l’affaire des six détenus est classée sans suite .

Tout d’abord, la juge d’instruction n’a pas donné le jour de jeudi 19 mai (jour du dernier délai) sa réponse aux demandes de libertés provisoires individuelles déposées par ces derniers et n’ a donné aucun argument ni cause

De ce fait, dépassé ce délai et considérant comme un refus juridiquement, ils ont déposé, Me Foulié et autres avocats-défenseurs le jour de lundi 23 mai une autre demande de liberté provisoire individuelle de tous les détenus arbitraires à la chambre d’accusation comme l’a suggéré la présidente de la cour suprême et nous attendons la réponse le 8 juin 2011.

Je crois à mon avis une parodie de justice dont il y a l’ingérence du <<Grand Voleur Autorisé>> et que la fin est la victoire pour nous et pour les défenseurs de la dignité humaine, de la liberté et de la justice.

Enfin, vous remerciant à l’avance, je vous adresse mes meilleures salutations chaleureuses et vous souhaite un bon voyage de succès.

Wasalamoualaykoum. »

__________________ 2 – BREVE INFORMATION DU 5 MAI 2011

La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré

Elle maintient encore en Détention Arbitraire sur la base de dossiers vides six prisonniers politiques de l’Opposition dont un Défenseur des Droits de l’Homme.
______________________________________
La Cour Suprême de la République de Djibouti :

Casse et annule l’Arrêt attaqué par défaut de réponse à conclusion ;évoquant au fond, déclare les nullités soulevés pris en tête devant le Juge d’Instruction ;

Rejette en l’état les demandes de mises en libertés provisoires.

Dès que le jugement sera remis aux prisonniers politiques dont les noms suivent et qui sont toujours détenus arbitrairement ou à leur avocats, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne manquera pas de vous tenir informer.

Toutes les nullités soulevées figure dans le Mémoire auprès de la Cour Suprême.

NOEL ABDI Jean-Paul

1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6 ) MOHAMED IBRAHIM WAISS.

Les Défenseurs des Droits de l’Homme ne vous oublient pas.

_______________ 3 – BREVE INFORMATION DU 17 AVRIL 2011

Le dimanche 17 avril 2011, la Cour d’Appel de Djibouti a confirmé, sur forte recommandation du Procureur Maki, le rejet de la demande d’Appel du Juge d’Instruction du 28 mars 2011.

Le Défenseur des Droits de l’Homme FARAH ABADID HELDID et les cinq autres détenus arbitrairement depuis le 9 février 2011 aient interjeté Appel.

Les avocats Maître Foulié et Maître Zakaria ont déposé immédiatement un recours, contre cette décision, devant la Cour suprême.

Le dossier de ces cinq détenus est totalement vide, d’ailleurs la juge d’instruction avait, dans l’ordonnance de rejet, soulevé le point suivant :

Vu les réquisitions du Ministère public tendant à s’y opposer;

Attendu que la détention provisoire est l‘unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public qu’à provoquer l’infraction en raison… »

Depuis la première et dernière manifestation sauvagement réprimée, le vendredi 18 février 2011, aucune autre manifestation n’a été constatée sur l’ensemble du territoire national.

C’est à se demander où vit le Procureur Maki ?

Le véritable refus à la liberté pour les six (6) prisonniers politiques émane directement du couple présidentiel, dans le cadre tribal, car ils veulent donner une leçon non seulement au clan tribal des Fourlaba d’Abadid Heldid, mais à travers la famille tribale l’ensemble de l’Opposition Djiboutienne qui ne bouge pas suffisamment.

A force de réprimer les Afar et les Fourlaba, l’éclatement tribal avec tous ses conséquences dangereuses risquent d’entraîner dans un très proche avenir des conflits armés dans la capitale, aux conséquences incalculables.

Dans le contexte actuel, le Chef de l’Etat suite à son Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011 a perdu toute crédibilité, ce qui rend très fragile la stabilité de notre pays.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exige la libération immédiate de ces prisonniers politiques qui ont vaillamment combattu et ont lancé le refus populaire d’un 3ème mandat imposé par les Forces armées Djiboutiennes dont une partie non négligeable est à la solde du groupe mafieux encore au pouvoir par la force.

NOEL ABDI Jean-Paul

02/06/11 (B606) LDDH : rapport à l’OMCT sur la situation carcérale en République de Djibouti


Le Président

 

RAPPORT A L’OMCT
DU 1er JUIN 2011

SUR LA SITUATION CARCERALE
EN REPUBLIQUE DE DJIBOUTI

Présenté par Jean-Paul NOEL ABDI Défenseur des Droits Humains

Ayant passé récemment presque deux semaines dans la sinistre prison de Gabode (du 9 au 21 février 2011), je dois apporter mon témoignage à l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), aux Organisations Internationales des Droits de l’Homme, à l’Observatoire des Prisons et à l’Observatoire des Droits de
l’Homme, je vous soumets un Rapport sur la situation carcérale en République de Djibouti.

A maintes reprises, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) avait soulevé non seulement les cas de détention arbitraire, mais aussi les détentions abusives de plusieurs dizaines de prisonniers présumés « criminels, violeurs, trafiquants d’armes, trafiquants de drogues etc ».

Parmi ces dizaines de prisonniers en « détention provisoire »,
certains d’entre eux attendent leur jugement depuis l’usurpation du pouvoir en
1999.

Pourtant une bonne partie des présumés criminels reconnaissent leurs crimes lorsque je les ai rencontrés et que j’ai passé deux nuits avec eux.

Garde à vue


Lors d’une précedente convocation, l’ancien tortionnaire de la Gendarmerie, qui avait menacé de me torturer alors qu’il était lieutenant, officier de la police judiciaire de la Gendarmerie, se rappelle bien de ma réponse après ses menaces, quand je lui avais rétorqué poliment: « Vous êtes libre de disposer de ma vie, mais je n’ai rien
d’autres à déclarer ».

Après deux heures de détention, le temps de contacter le Procureur Djama Souleiman à cette période Procureur de la République. (Selon un autre gendarme), sans être inquiété, je fus relâché par le Lieutenant Ali Aden, qui a dit, en rigolant : « que c’est ton cousin qui t’a relâché ».

Ce même Lieutenant est passé Capitaine après cette arrestation et ma mise en garde à vue de quelques heures, et il est devenu le patron de la prison de Gabode.

Incarcération à Gabode

Alors que j’ai été une nouvelle fois incarcéré à Gabode (récemment), il est venu en personne dans la
cellule Afar pour me transférer dans la grande salle de 102 prisonniers sans
aucune explication.

Je suis resté pendant deux nuits dans cette grande salle, pour encore « être trimbalé »de nouveau dans la cellule Afar et cette fois avec tous les six autres détenus arbitraires emprisonnés le 9 février 2011.

C’était sa manière à lui de nous isoler (forme de torture morale), mais ce tortionnaire n’a pas été radin dans la fréquence de ses visites assorties de provocations mais c’est surtout dans son refus de transmettre à la Juge d’Instruction du Cabinet A la décision du médecin cardiologue Ougas qui a prescrit une analyse
cardiovasculaire urgente.

De là, son attention particulière à mon égard ?

Pour se justifier, il a été franc avec moi en me faisnat part des instructions qu’il avait
reçues. Il ne comprenait pas comment un « allogène comme moi puisse se permettre
de mettre en cause l’individu Ismaël Omar Guelleh, d’autant plus que cet
individu est marié avec ma petite fille tribalement parlant (awoowo en somali) ».

Cette mentalité de l’époque coloniale ne m’affecte nullement car très jeune, j’ai combattu pour mon Peuple et j’ai œuvré activement à la mise en place des institutions républicaines avec le regretté Ahmed Dini Ahmed, premier président et
ce en qualité de premier secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale élu lors du
référendum pour l’indépendance du 8 mai 1977.

Il n’est donc pas question à mon âge avancé de renier mon passé comme l’ont fait, hélas, certains de mes « amis ».

Il faut savoir que plusieurs détenus présumés criminels sont mis en détention « provisoire », en général par le Cabinet C, Alors, ils
croupissent sans être interrogés sur le fond pour une/des affaire(s)
criminelle(s). Ces prisonniers passent des années et des années à attendre leur
jugement.

Mon passage dans cette grande salle m’a permis de constater que sur les 102 prisonniers 63 attendaient que la Cour Criminelle les convoque.

Il est difficile d’établir la liste exacte, car selon un membre du parquet, elle serait couverte par « le Secret Judiciaire ».

Pourtant cette liste doit être entre les mains de la Croix Rouge. Avant de quitter la grande salle, j’avais pris la précaution de leur dire qu’une représentante de la Croix Rouge, venue du Kenya, viendrait les voir et que c’était le moment idéal pour présenter leurs doléances à propos de « l’oubli » du ministère public.

Faut-il rappeler que dans la note d’information du 13 décembre 2010 (en annexe) sur un cas de détention abusif, je signalais qu’il s’agissait de mesures inacceptables, qui justifiaient l’envoi d’une mission d’enquête internationale.

J’ai appris, par exemple, qu’entre 2003 et 2007, trente-quatre
présumés criminels avaient été abusivement incarcérés sans aucun Jugement de la Cour Criminelle.

Les tortures morales et physiques sont appliquées régulièrement à la prison de Gabode.
Les tortures physiques sont fréquentes dans les divers centres secrets des
Forces armées chargées de la sécurité. Il convient de parler plutôt de milices à la solde
des dictateurs au pouvoir depuis plusieurs décennies.

NOEL ABDI Jean-Paul

En Annexe neuf documents sur certains crimes commis sous l’égide du dictateur Ismaël
Omar Guelleh, passibles de crimes organisés et autres crimes contre l’Humanité :

Note d’Information du 29 avril 2011. Un mort dans la Brigade de la Gendarmerie à Cheick Oman à Balbala ; lien

Liste nominative du 1er avril 2011 : Situation des prisonniers politiques exécutions, tortures et maintien illégal en détention ; Lien

Note d’Information du 13 décembre 2010. Sept ans de détention abusive, cela suffit ! Lien

Communiqué du 11 décembre 2010. L’École de la Police de Nagad est un centre de détention arbitraire à durée illimitée.Lien

Réquisitoire ouvert du 10 décembre 2010 sur les crimes du Dictateur passible de
poursuite devant les Tribunaux aux Compétences Universelles ; Lien

Diffusion d’Information du 28 novembre 2010. Les risques collatéraux de la
rencontre dans un stade de foot au Yémen ;

Note d’Information du 14 juin 2010. Crimes de disparitions forcées, drimes de
détention abusives et crimes de tortures ;

Note d’Information du 6 mai 2010. Lettre ouverte au premier Magistrat.

Note d’Information du 1er mai 2010. Solidarité au Peuple opprimé de la République
de Djibouti.

01/06/11 (B606) Chroniques du Sergent Ariko / Coup d’œil sur la visite du ministre de la défense a la caserne Omar Aline de la garde républicaine et celle du ministre de l’intérieur Osman Dara Ouffaneh a la caserne de l’académie de police Idriss Farah Abaneh.

Dimanche matin, le ministre de défense nationale, Mister Kamil, s’est rendu sans avertir préalablement de sa visite, à la caserne Omar Aline qui abrite le quartier général des unités de la garde republicaine.

Le ministre devait normalement aller à la caserne du CCO. Il a été induit (volontairement ?) en erreur par le haut commandement militaire.

En effet, la célébration de la fête nationale de l’armée djiboutienne s’approche.

En effet, ce lundi 6 juin, l’armée nationale va fêter ses 34 ans d’autonomie. La caserne Cheik Osman du CCO est en pleine ébullition pour préparer le défilé militaire. La visite du ministre de la défense au camp Cheik Osman aurait perturbé les répétitions. Et de plus, le général Zakaria Cheik Ibrahim (l’homme fort de l’armée djiboutienne), avait eu un sacré accrochage avec Kadra Haid.

Le ministre de la défense s’est donc consolé en effectuant une visite que n’avait jamais effectuée l’ex ministre de la défense Ougoureh Kifleh Ahmed. Et pour cause ! L’unité où il s’est rendu avait été créée après le coup d’éclat des gardes du corps du guide libyen Kadhafi (les fameuses amazones qui avaient bousculé IOG et son aide de camp le lieutenant colonel Mohamed Ibrahim) et du coup d’état de son ami de plus 30 ans, le général Yacin Yabeh Galab. A la suite de ces deux événements, IOG avait décidé de s’entourer d’une garde prétorienne à l’instar de ses amis égyptiens et autres dictateurs comme lui.

Selon des infos qui nous parviennent du camp Omar Aline le colonel berger n’a été prévenu qu’à 9h00 de la visite du ministre de la défense, qui s’ennuyait visiblement dans son bureau car il est contraint à ne faire que de la figuration.

L’essentiel des questions militaires est réglé par le cabinet militaire de la présidence et non plus par le ministère de la défense nationale dont les structures sont pourries. Même le bâtiment risque de s’effondrer à chaque instant. Ce bâtiment, qui date des années coloniales françaises, était utilisé à l’époque, selon les témoignages, pour torturer les nationalistes djiboutiens et faire taire les opposants à la puissance coloniale.

Par pur hasard et sentant que cela pouvait lui nuire, le colonel berger Mohamed Djama qui n’avait pas eu le temps de se préparer a fait appeler en urgence, le colonel Mohamed Elmi (proche d’Hassan Saïd, le bourreau du peuple) à la Présidence puisqu’il fait office de chef de cabinet militaire du dictateur depuis que son prédécesseur a été éliminé et tout porte à penser que ce pourrait être l’œuvre du SDS. (Voir note en fin de texte (*))

Le colonel Mohamed Elmi s’est aussitôt rendu au camp Omar Aline. Mais le colonel Mohamed Djama était déjà sorti du camp pour aller inspecter ses hommes au palais de la présidence. Le ministre de la défense Mister Abdoulkader Kamil, arrivé lui aussi, a du patienter dans la salle d’attente du bureau du colonel Mohamed Djama. Celui-ci arriva en retard. La caméra de la RTD a montré le colonel qui arrivait en catastrophe, serrant la main du ministre de la défense.

Un détachement d’honneur composé des jeunes recrues a été vite constitué pour que le ministre « figurant » puisse les passer en revue. Vue le délai, le comandant Ibrahim Abdi Farah dit Coca a été incapable de constituer l’équipe du drapeau et sa garde.

Selon les usages militaires, c’est le porte-drapeau et sa garde qui doivent accueillir leur ministre de tutelle au son du clairon militaire. Ensuite le ministre doit passer en revue les différents détachements de la garde républicaine avant de s’entretenir avec le patron du corps.

L’improvisation règne en maître absolu !

Nous sommes à Djibouti ! L’on y improvise chaque jour afin de tenter de faire croire que c’est un État qui fonctionne alors que les institutions sont quasiment en faillite.

Le ministre a eu le droit à des propos, disons peu élogieux, de la part du colonel Mohamed Djama Doualeh. Le ridicule a atteint son apogée, lors que le ministre de la défense, qui inspectait le bureau du colonel Mohamed Djama Doualeh, lui a demandé de lui expliquer comment fonctionner son PC.

Le colonel berger, qui ne sait même pas ce qu’est un e-mail, a fait un geste de la main sous l’œil de la camera de la RTD, pour expliquer à son ministre, très méfiant, comment fonctionnait le PC. Sous le regard surpris du colonel Mohamed Elmi, il a montré son PC et une page facebook qui était ouverte.

Le ministre s’est rendu compte que le colonel Mohamed Djama lui jouait la comédie. Il a demandé à rencontrer les officiers. Dans la grande salle de cours, on a réuni d’urgence tous les officiers, hommes et femmes. (Des promotions sur des critères ethniques – voir la note en fin de document (**))

Le ministre bidon a pu écouter un discours préfabriqué du colonel Mohamed Elmi extrait de la revue VISION que la garde républicaine publie tous les 27 juin et lors de la fête de l’institution.

Signalons que cette revue « de luxe » est imprimée à Dubaï avec l’argent du contribuable djiboutien alors que les autres corps de l’armée manque de moyens dans leur caserne.

Après avoir écouté pendant 10 minutes, ce double langage et ces blabla truffés de redites, qui ont provoqué des bâillements dans l’assistance, le Ministre a demandé à rencontrer les autres cellules qui composent la garde républicaine.

Le ministre a pu voir le gazon, le peloton motard du corps et il a suivi les explications données par le chef Sougueh qui est responsable de cette unité.

Le commandant Coca, qui voulait jouer les héros, a été remis vertement à sa place par un Mohamed Djama décidément contrarié de voir son officier-adjoint jouer les patrons devant le patron. La séance s’est terminée par la remise d’un cadeau insignifiant qui a fait rire le ministre qui est passé pour un imbécile.

Le cadeau était une pièce qui était posée sur le bureau du berger et qu’il avait reçue d’un chef de corps arabe.

Le ministre Abdoulkader Kamil s’est senti humilié par ce cadeau. Il a compris à cet instant que le colonel ne le respecterait jamais comme le fait Djama Ali Guelleh, qui a plongé la ville de Djibouti dans le noir le plus absolue, à l’égard de son collègue.

Décidément le ridicule ne tue pas. On voit sur la photo ci-dessus, le ministre Kamil mécontent de sa visite au camp Omar Aline, repartant bredouille sans avoir conservé le cadeau entre les mains.

La visite du ministre de l’intérieur à Nagad

Une autre actualité est la visite du ministre de l’intérieur Darar Ouffaneh à l’académie de police de Nagad. Le ministre a été accueilli par le colonel Abdillahi Abdi ainsi que par d’autres officiers de la police nationale.

Le ministre a pu visiter le centre de la police de Nagad. Mais il avait une idée en tête qui n’était pas du goût du colonel Abdillahi Abdi… et ce dernier en veut à son cousin ministre …

Le ministre a dit dans son discours en langue française que, pour contrer l’insécurité, les deux grands corps de l’état à savoir la gendarmerie et la police devaient travailler ensemble pour éradiquer le mal, qui serait la délinquance juvénile.

Il a stigmatisé les efforts du colonel Abdillahi Abdi en déclarant que la police devait travailler avec la gendarmerie et non le contraire.

Ce mot a profondément blessé le colonel Abdillahi Abdi et a fait rire « dans l’ombre », son rival et probable futur patron de la police djiboutienne : le lieutenant colonel Omar Hasan Matan.

Le colonel Abdillahi Abdi a été « sonné » par cette déclaration et il a décidé ne pas montrer à son cousin ministre les différents départements qui composent la police. Il a chargé son adjoint le colonel Abdourahman Ali Kahin de faire visiter au ministre la caserne rénovée et propre de la police.

Après le ministre s’est rendu aux archives de la police et il a pu voir le fichier pénal.

Abdillahi Abdi, toujours écœuré a délégué au lieutenant colonel Idriss Jam l’explication des moyens dont disposent la police (voir photo).

C’est dans ce climat de forte tension que le nouveau ministre a pu visiter la police nationale où personne ne sait plus qui commande, tellement les officiers y sont nombreux et les querelles de pouvoir se commencent à sortir.

Le lieutenant colonel Omar Hassan Matan qui a le soutien sans faille de la première dame a reçu les assurances qu’il remplacerait bientôt le colonel Abdillahi Abdi, lequel serait nommé conseiller technique du ministre Hassan Dara Ouffaneh. Mais attention, la partie n’est pas jouée car Abdillahi Abdi a le soutien inconditionnel d’IOG.

Madame et monsieur se battent désormais pour la direction de la police. A chacun son homme.

La police est tellement paralysée que ses unités dépérissent et sont totalement démotivées. Le mois dernier, par exemple 5 policiers qui avaient été envoyés en stage de formation au États-Unis se sont évaporés dans la nature.

Un échec de plus pour un colonel Abdillahi Abdi qui a remué ciel et terre pour faire de la police djiboutienne une police exemplaire. Sauf qu’en République de Djibouti on déteste ceux qui bossent pour la patrie. Le colonel Abdillahi Abdi va-t-il payer pour la faute commise par ces hommes ?

Est-il sur le départ programmé ? À croire les infos, Kadra Haid aurait demandé son départ mais il aurait été « aimablement » refusé par son mari président. Un autre conflit au sein du couple royal ??

En finir avec Aden Robleh ?

Le couple royale a-t-il décidé d’en finir avec le PND d’Aden Robleh Awaleh ?
Nous devrions en savoir plus dans l’avenir.

Sergent-chef Ariko
Londres
Ex membre de la garde républicaine

(*) Disparition du Colonel Ladieh, dans la « discrétion » …

le prédécesseur de Mohamed Elmi était le colonel Ladieh Boulaheh de la gendarmerie. Par exemple, Ladieh avait suivi à Versailles, en qualité « d’auditeur-espion », le procès en appel d’Hassan Saïd et de Djama le procureur.

Il était venu se faire soigner en France. Récemment, il s’était plaint de douleurs au ventre. Il n’a pas résisté (probablement la dose de poison était trop forte) et son corps a été rapatrié à Djibouti, il y a 2 semaines de cela.

Le pouvoir a ordonné un enterrement dans la précipitation sans camera de la RTD et sans qu’aucun hommage militaire ne lui soit rendu.

Plus de trace du fameux colonel Ladieh Bouleh qui était responsable de la brigade criminelle de la gendarmerie, la fameuse SRD, la section de recherche et de documentation. La torture y était une pratique courante contre les opposants.

Ladieh était aussi mêlé au scandale du détournement de la caisse militaire de retraite qu’Ougoureh Kifleh n’avait jamais voulu aborder et pour cause ! Il savait parfaitement qui avait volé la caisse et où le magot était passé.

Désormais le cabinet militaire de la Présidence est tombé aux mains d’Hassan Saïd qui a mis son homme de confiance : le commandant Mohamed Elmi. Très rapidement promu lieutenant colonel puis cette année 2011 Colonel. (Promotion acquise sans le moindre stage de formation …).

Il faut savoir que Mohamed Elmi était malmené à l’état major des FAD par le général Zakaria qui voyait en ce militaire de nature calme, un concurrent potentiel susceptible de lui prendre sa place de Chef d’état-major adjoint des armées … (sur la photos, le premier à gauche aux côtés d’Hassan Saïd. ).

(**) Des promotions sur des critères ethniques

Certains ont eu des avancements extraordinaires. Lorsque j’étais encore en service au camp ils n’étaient même pas encore sergent chef ni même sergent.

Aujourd’hui ils arborent des médailles et des galons qui sont plus grands qu’eux. En 2010, le dictateur, qui avait craint d’être confronté à une mutinerie, avait demandé au berger Mohamed Djama de recruter des jeunes Mamassan (nés à Djibouti cette fois-ci). Ces jeunes qui n’avaient jamais vu un uniforme ont été recrutés sur une base ethnique et non sur d’autres considérations telles que les diplômes universitaires ou autres expertises.

Dans la foulée plus de 15 policiers Mamassan avaient été rappelés de la police nationale en remplacement du capitaine Awaleh Ali Ouffaneh qui avait été chassé de l’institution militaire sans aucun motif connu.

Awaleh avait du rejoindre son corps d’origine qui est la police nationale.

Actuellement il sert en Côte d’Ivoire sous la bannière de l’ONU.

31/05/11 (B606) Chronique du Sergent Ariko – La pompe à finances est en panne actuellement, la fourniture d’électricité aussi et la majorité des administrations probablement. La gendarmerie est plongée en plein malaise, ce qu’elle a expliqué en pure perte de temps, à un Ministre "figurant" déconnecté des problèmes

Les nouveaux ministres qui ont été désignés par le pharaon n’ont même pas le pouvoir de changer les directeurs qui avaient été nommés par les anciens Warabeys.

Chaque directeur refuse de quitter son poste, de peur de perdre ses privilèges de toutes sortes, y compris financiers.

D’un autre côté, ces ministres n’ont officieusement de comptes à rendre qu’à la première dame de Djibouti et non plus à son mari président.

Les Djiboutiens voient dans ce cabinet mort-né les signes avant-coureur d’une nouvelle stratégie, qui consistera à conserver le pouvoir uniquement par la force.
Mais il y a des limites ! Le petit président ne sait plus très bien s’il a encore les faveurs de Washington.

Les américains n’ont pas aimé la façon de débarquer leur ONG Democraty International ni surtout l’assassinat de son représentant par la police politique aux ordres d’IOG. Washington qui a déjà fort à faire en Lybie a fermé tous les robinets financiers.

Actuellement plus aucune aide extérieure n’arrive à la Présidence, hormis les loyers que les forces étrangères paient au gorille de Djibouti pour qu’il ne laisse pas sa population mourir de faim.

Toutes les aides internationales ont été suspendues.

La semaine passée, l’arrivée d’une importante délégation du FMI n’était pas une bonne nouvelle pour le pouvoir qui sait que cette institution a les moyens de lui dicter la marche à suivre dans le domaine des finances. Ils ont rencontré le jeune ministre et entrepreneur de son état Ilyas Moussa Dawaleh ainsi que ses collaborateurs.

L’ex ministre Ali Farah Assoweh a quitté le poste à la condition que le nouveau locataire des lieux ne touchent pas à ses amis directeurs comme Saïd Caoutchouc recruté par Ali Adnane. Le nouveau ministre, qui a peur de la réaction de son chef dictateur, n’a pas osé toucher les amis laissés sur place par l’ex ministre des finances, actuel ministre de la justice.

Le ministre de la justice à Djibouti est un poste pourri qui ne sert à rien du tout. Ali Adnane, au lieu de démissionner, a préféré recevoir un blâme et subir le déshonneur que lui a infligé la dernière dame de Djibouti.

Actuellement tout Djibouti-ville est plongée dans le noir à cause d’un directeur qui se croit tout permis. Au sommet de l’état, le manque de liquidité fait craindre que de vieux comptes n’aillent se régler et que des sombres histoires s’étalent bientôt sur la voie publique. Il n’est pas exclu que des affaires sordides, y compris des histoires d’alcôve ne surgissent …

Le malaise dans la Gendarmerie


Le nouveau ministre de la défense qui ignore tout des questions de défense a rencontré le commandement de la gendarmerie, il y a quelques jours. « Mister » Kamil a pu constater personnellement que l’institution souffrait de tous les côtés.

Il a été informé du fait que des éléments de la gendarmerie basés à Doumera auraient refusé d’obéir aux ordres du colonel Zakaria Hassan Aden, mis à ce poste par le régime après qu’il ait eu une participation significative dans le meurtre de sang froid de son patron le colonel Abdi Bogoreh Hassan .

Le ministre de la défense était accompagné du colonel Youssouf Kala Guelleh et du colonel Yonis Hoch, respectivement numéros 1 et 2 du ministère de la défense nationale. Il a pu rencontrer les différents commandants qui lui ont expliqué leur mission sur le terrain.

De nombreux gendarmes n’ont pas apprécié que le colonel Zakaria attribue des promotions à des officiers Afar longtemps mis sur la touche par les anciens chefs de corps.

  • Le lieutenant Houmed Aita Houmed, est sorti de l’académie militaire interarmes du Sénégal a été promu Capitaine.
  • idem pour le lieutenant Issak,
  • Le sous-lieutenant Ali Houmed a été promu lieutenant,

Le capitaine Houssein Abdillahi (Gadaboursi) est devenu commandant ou chef d’escadron.

Le ministre a pu écouter les différents chefs d’escadron tels que :

  • le lieutenant Ilyas du GIGN
  • le capitaine Djama Omar du GTA (gendarmerie des transports aérien)
  • le lieutenant Moussa de la section de recherche et de documentation
  • le lieutenant colonel Mahamoud Youssouf dit Adoïta responsable des unîtes judiciaires.
  • Le commandant Moussa Okieh responsable par intérim des unités du commandement centre de la gendarmerie.
  • Le commandant Aibano Saïd du commandement de la compagnie intérieure.
  • Le commandant Laji, commandant la compagnie de Djibouti.

Tous ces officiers se sont succédés à la tribune pour expliquer leurs positions, leurs missions et leurs interrogations à un « pauvre » ministre de la défense qui a été coopté et mis en place par le régime, uniquement pour faire de la figuration.

  • aucun mot sur la mort d’un jeune de Tadjourah attribué aux gendarmes de la brigade de Tadjourah
  • aucun mot sur la mort d’un père de famille qui avait juste emprunté de l’argent à une vendeuse de khat et qui a été torturé un soir par les gendarmes de la brigade de Cheik Moussa. Il se dit que le litige a été réglé selon la coutume (ou le Heer Issa) mais l’Etat lui n’a rien fait du tout pour traduire ce gendarme en cour martiale. Pire il est toujours commandant de la brigade de gendarmerie de Cheik Moussa.
  • aucun mot sur la détention de plus de 16 gendarmes par les forces érythréens.
  • aucun mot sur le problème de commandement qui sévit au sein de la gendarmerie.

L’état est paralysé ! dans toutes ses institutions !

Le colonel Zakaria a beau expliqué son point de vue. Il n’est pas aimé des gendarmes qui refusent de le reconnaître comme chef de corps.

Avec ce régime rien ne va plus, même les hommes en tenue souffrent !

Il est temps que l’armée, qui est condamnée désormais à la misère, se décide à lâcher ce régime qu’elle porte à bout de bras.

Sergent Ariko
Londres

31/05/11 (B606) Vérité -> un pouvoir mal structuré où seuls les membres d’un clan bénéficient d’une vie meilleure et de poste à responsabilité, pendant que les citoyens nés sur cette terre sont contraints à la pauvreté.

A Djibouti, il y a un pouvoir mal structuré qui ronge la vie de la population et qui entrave la justice et la bonne gestion. Le clan au pouvoir est en manque de bon sens, car il n’apporte aucune amélioration à la vie et la liberté.

Ce petit pays est mal géré.

Il s’enfonce dans la pauvreté. Les dysfonctionnements sont nombreux dans les labyrinthes de divers ministères, qui sont aux mains des familles du régime obéissant scrupuleusement aux ordres dictés par l’homme de l’ombre : le Roitelet de Djibouti.

L’injustice, les détournements de biens publics, la violence, les arrestations abusives.

Ces agissements touchent toutes les couches de la société : des centaines de gens honnêtes sont détenus sans raison valable et ils croupissent dans la prison. Gabode est surpeuplé et les détenus sont plongés dans des conditions précaires.

Certains y séjournent pour des raisons tribales, d’autres pour leur appartenance aux partis d’opposition ou syndicats.

Les responsables de la prison sont des pervers authentiques. N’ayant aucune notion de la conduite d’un service pénitencier, ils sont choisis sur des bases uniquement ethniques par la Qabyo et Hachin Afwenweh. Le peuple suit de très près leur comportement, car ils prennent les directives directement auprès du Roi.

IOG refuse l’ouverture et la dialogue, il préfère d’employer la force pour arriver a ses fins et surtout pour conserver le pouvoir et l’argent sale en dansant avec les membres de son clan. Mais il a du sang sur les mains et il a très peur que le peuple exige son départ immédiat.

IOG a reçu beaucoup d’aides internationales, mais il ne les a jamais utilisées pour lancer des vraies réformes afin de mettre un terme à la mauvaise gouvernance, à l’injustice galopante et pour apporter aide et assistance aux plus démunis.

Et pourtant, la communauté internationale assiste, sans ne rien dire, aux agissements corrompus de ce pouvoir clanique et borné qui détourne les fonds et qui maintient le peuple dans la pauvreté.

Tous les partis d’opposition sont réduits au silence. Leurs leaders et leurs responsables ont été chassés, violentés, détenus. Leurs domiciles sont souvent fouillés illégalement.

Le tyran, ce dictateur inhumain, interdit toutes les actions organisées par les représentants de la communauté. Il utilise souvent la force pour éliminer les hommes honnêtes qui seraient pourtant aptes à diriger ce bout de terre.

Le peuple le méprise, les jeunes le haïssent. Les citoyens prient nuit et jour que le bon Dieu sauve le pays de la tyrannie et du clanisme. IOG est l’homme qui a mis le système de clan pour diviser la population et placer ses proches à toutes les directions de l’État et ce, pour seul motif d’étouffer les autres communautés et de garder le pouvoir et son trône de pacotilles.

Chères soeurs, chers frères, IOG ne mérite pas de diriger notre pays. C’est un raciste, c’est un homme de clan, c’est un faible cancre qui refuse la compétence, la réussite des citoyens. Il déteste les vrais Djiboutiens nés sur cette terre.
AFAR- ISSAS – GADABOURSI – ARABE- ISSACK- DAROD- ETC.

Alors, le temps est venu de décider des mesures concrètes pour refuser son pouvoir aveugle qui détruit notre peuple et notre beau pays.

30/05/11 (B606) Communiqué de presse du PDD, sous la signature de son Président pour dénoncer les mesures illégales et arbitraires qui sont prises par le régime et en particulier, la tentative de clônage du PND d’Aden Robleh.