13/02/07 (B382) Reuters – Menaces sur l’aéroport international de Mogadiscio (Info lectrice)

MOGADISCIO
(Reuters) – Un groupe mystérieux menace d’abattre tous les avions utilisant
l’aéroport international de Mogadiscio.

"Nous
abattrons tous les appareils qui décolleraient ou se poseraient dans
le but de paralyser l’appareil économique de l’ennemi", a prévenu
le "Mouvement de résistance populaire" dans un communiqué
diffusé sur un site islamiste.

Auparavant,
cinq obus de mortier se sont écrasés lundi sur le nord de la
capitale somalienne, faisant trois morts et plusieurs blessés et détruisant
des habitations, ont rapporté des témoins.

"Dans
une maison, un homme et son fils sont morts. Sa femme et sa fille sont blessées
et ont été hospitalisées", a dit par téléphone
un habitant, Mohamed Nur.

"Une
autre femme a été tuée et trois autres personnes ont
été blessées dans notre quartier."

Un
journaliste de Reuters Television a dit qu’il ne restait rien de la modeste
masure où ont été tués le père et le fils.

Ces
tirs s’inscrivent dans des violences quasi quotidiennes depuis que les forces
islamistes ont été chassées de Mogadiscio par les troupes
du gouvernement appuyées par l’armée éthiopienne au début
de l’année.

L’attaque
au mortier a eu lieu quelques heures après des tirs de grenades contre
un poste de police de Mogadiscio.

Dimanche,
un attentat à la bombe suivi de tirs nourris des forces de sécurité
a fait quatre morts et quelque 25 blessés au cours d’une cérémonie
militaire à Kismayo, dans le sud du pays. Des responsables de l’armée
et de la police sont au nombre des blessés.

Des diplomates
exhortent les pays riches à soutenir et financer une mission de maintien
de la paix de l’Union africaine (UA) pour la stabilisation de la Somalie,
mais seul l’envoi de 4.000 soldats africains a été promis jusqu’ici,
alors que 8.000 ont été réclamés.

Lors d’une
réunion de l’UA ce week-end à Addis-Abeba, cinq pays – Nigeria,
Burundi, Malawi, Ghana et Ouganda – ont proposé de dépêcher
des contingents.

Le gouvernement
de Kampala attend d’un moment à l’autre le feu vert du Parlement ougandais
pour le déploiement de troupes en Somalie.

A Mogadiscio,
des manifestants ont menacé d’attaquer les forces de maintien de la
paix qui se déploieraient dans leur pays, ce qui, dans le contexte
de violence actuel, fait hésiter de nombreuses capitales africaines
pressenties pour envoyer des contingents.