22/09/10 (B570) Les exclus du régime de Guelleh (Lecteur)

Les dérives de ce régime ne se concentrent pas uniquement sur les Afar et dernièrement contre les Gadaboursis. Elles concernent l’ensemble de la population djiboutienne sans exception clanique.

Par exemple,
connaissez-vous les Gabooye ? Par fois, certains Djiboutiens les appellent « Midgaan ou Tumal » par dérision.

Les membres issus de cette ethnie souffrent beaucoup. Ils ont été tellement marginalisés et exclus qu’ils ont perdu l’espoir d’une vie meilleure.

Le brassage ethnique leur est pratiquement interdit.
Les enfants des Gabooye ne se marient qu’avec des enfants du Clan. Par tradition ? ou par rejet des autres communautés ?

Ils sont un peu comme les Bantous qui ont souffert et qui continuent de souffrir en Somalie.

Ils n’ont aucun représentant ni au gouvernement, ni à l’Assemblée nationale, ni dans les directions des différentes Ministères. Ceux qui ont pu suivre une cursus scolaire ou universitaire se retrouvent à des postes d’instituteurs ou de professeurs de collèges, mais ils n’iront jamais au-delà.

Souvent, ils sont livrés à eux-mêmes. Leur communauté tente de réagir pour ne sombrer dans l’anonymat, dans l’oubli et il est de notre devoir de l’inclure au même titre que les autres communautés qui composent la Nation djiboutienne.

Imaginez qu’un membre de Gabooye soit jeté en prison ou détenu à Nagad, qui parlera de lui, qui parlera pour lui ?

Si j’apporte de témoignage, c’est pour deux raisons :

1°) la création d’une Nation ne peut se faire qu’avec toute la population, sans aucune distinction de races, de religion et avec la volonté d’accorder les mêmes droits et les mêmes devoir à chaque citoyen.

2°) Comme tous les autres citoyens, les Gabooye ont le droit à être reconnus, à tous les niveaux. Les Djiboutiens ne doivent jamais oublier pas que si de nombreuses ethnies sont victimes du régime à différents titres : Issas, Afar, Issack, Gadaboursi, d’autres, qui ne sont jamais citées, souffrent aussi au quotidien.

Et ceux-là sont condamnés actuellement non seulement à souffrir, sans aide ni secours, mais à le subir en silence. La pire des choses étant que l’on ne parle jamais d’eux et que leurs malheurs sont ignorés de l’opinion.

Je lance un appel à tous les Djiboutiens pour qu’ils s’unissent, sans distinction de races, d’ethnie, de religion ou de préférence politique, afin d’affronter les jours difficiles que traverse notre pays et d’être prêt pour licencier l’équipe au pouvoir.

Tous soudés, les uns avec les autres, nous retrouverons l’espoir et nous regagnerons nos droits légitimes dont nous avons été spolliés.

« WE HOPE »
A.B
Amérique du Nord
Militant Actif de l’Union pour la Démocratie et la Justice
U.D.J