06/03/02 Nouvelle alerte : monsieur le Président penses-tu aux prisonniers politiques, le soir avant de te coucher ? (Lecteur)

Qui
veut les écouter ?

Depuis le
7 décembre 2000 ils sont détenus pour une cause
indéterminé, avec la suppression de leur salaire,
l’expulsion de leur famille des domiciles de service , 15 mois
de détention et maintenant ils sont réduits au
néant.

Ils n’existent
plus dans les fichiers de ce gouvernement et la Communauté
internationale les ignore complétement. Ils souffrent
d’un mal et d’une injustice sans précedent. Quand il
s’agit des autres on parle des Droits de l’Homme qui sont violés.

Mais pourquoi
personne ne s’inquiète des Droits de ces hommes qui ont
laissé femmme et enfant sans aucun moyen de subsistance
?

Pourquoi
la France garde-telle le silence face à une telle injustice
?

Pourtant
en matière de Droits de l’homme, elle s’affirme comme
une experte. La Communauté djiboutienne, elle, est réduite
à un ensemble d’incapacité morale, psychologique,
sentimentale, sans parler d’engagement politique et sociale,
c’est une Communauté qui a peur de penser, de dire, et
même de rêver d’une miette de liberté. Le
Gouverment la terrorise. Les vieux sont déçus
de cette indépendance "mal élevée".
Les jeunes vivent dans la peur et bien souvent en exil, des
idées et des sentiments partagés, parfois discordants,
dont ce Gouvernement profite pour régner et semer la
terreur.

– Qui va
reprocher à ce Gouvernement toutes ces injustices ?
– Qui osera le qualifier enfin de Dictateur ?

La France
en est-elle capable ?

Les prisonniers
politiques sont déjà au huitième jour de
leur grève de la faim : leur situation physique, morale
et psychologique s’agrave de jour en jour !

Qui veut
parler enfin de ces hommes réduits à l’état
d’animaux ?

Pouquoi
les détenir durant tant de mois ?
Pouquoi
certains sont-ils en liberté et qu’ils ont le loisir
de se promener ou bon leur semble ?

Les prisonniers
actuels ne sont-ils pas les victimes d’un complot auquel ils
sont étrangers et dont ils paient les conséquences
?
Ces
hommes vivent une situation dramatique et très très
grave.

Monsieur
le Président es-tu inhumain pour ordonner de telles monstruosités,
de tels crimes ? C’est toi qui les a placés dans cet
enfer ? Ne crains-tu pas de te retrouver à leur place
dans quelque temps si ta vie est épargnée ? N’as-tu
jamais pensé à eux, ne serait-ce qu’un seul soir
en t’endormant, à leurs gémissements au fond de
leurs cellules infestées de blattes et de cafards ? N’as-tu
pas penser quand tu manges à midi à ceux qui ne
mangent plus depuis huit jours ? Quand tu rejoins ta femme,
ne penses-tu pas à ceux qui n’ont pas vu leurs femmes
depuis 15 mois ?

Monsieur
le Président pense vraiment à ces hommes ce soir
avant de te coucher ?

Note
de l’ARDHD : nous sommes heureux de publier votre message et
de contribuer à faire connaître la situation de
ces malheureux afin d’espérer qu’ils soient libérés
dans les prochains jours. L’ARDHD est à leurs côtés
et nous mettons tous nos moyens en oeuvre pour essayer de leur
venir en aide. En tout cas, leur condition et leur grève
de la faim sont connues de tous ceux qui consultent notre site
et de tous ceux à qui nous écrivons pour relayer
les alertes : Associations, ONG, hommes politiques.

Nous
préparons un nouveau communiqué pour expliquer
les risques qu’ils courent actuellement et pour demander de
l’aide en leur faveur.