07/05/02 Je vous demande d’arrêter de jouer la carte tribale (lecteur)

Je réside
à Ottawa. Comme vous le savez : presque tous les djiboutiens
se connaissent et ces dernier temps, la majorité des
djiboutiens ne vous accorde aucune crédibilité
.

Cette
diaspora djiboutienne, exilée de son pays à
cause de la dictature du régime en place, est vraiment
déçue des tactiques et des propagandes tribales
qui nous rappellent celles utilisées par IOG.

Laissez-moi
vous dire que vous avez fait beaucoup de Djiboutiens pro-IOG
à cause de ces divisions tribales sans lendemain. Comme
vous le savez, l’appartenance tribale est prioritaire pour
la majorité écrasante des Djiboutiens que pour
aucune autre cause. Triste réalité mais vraie.

Je ne
suis pas surpris ces dernier temps de voir dans les mabrazes
d’Ottawa des gens qui etaient anti-IOG devenir des sympathisants
du régime. J’ai même rencontré des gens
vous classez pro-IOG à cause des divisions tribales,
qui sont les mêmes tactiques du régime pour rester
en place.

Je vous
demande d’ouvrir les yeux si vous êtes franchement anti-IOG
et d’unir
les djiboutiens à se débarrasser de ces voleurs
qui pillent le pays et qui divisent les Djiboutiens pour régner.
Je suis de la tribu Gadaboursi et presque tous les Issas défendent
IOG au motif de l’unité Issa qui est prioritaire par
dessus tout.

Je vous
demande d’arrêter de jouer la carte tribale car rien
ne changera si on ne montre pas aux djiboutiens que iog est
un voleur avant tout.


Sincèrement, merci

Réponse
de l’ARDHD.
Fidèle lecteur,
Nous sommes étonnés par votre contribution.
En conclusion, vous nous reprocheriez de jouer la carte tribale
! C’est votre droit le plus absolu et nous respectons votre
liberté de parole en publiant cette contribution.

Mais
avouez quand même, que depuis des années, nous
combattons le tribalisme, pratiquement dans chaque numéro.
Tout récemment encore, nous avons mis en garde le peuple
djiboutien contre ce qui pourrait être un piège
tribal tendu par Guelleh.

Dans
ce numéro, nous nous réjouissons de l’échec
d’une manoeuvre qui aurait pu consister à diviser des
tribus et nous saluons l’intervention d’un député
éthiopien qui a agi pour la paix des peuples.

Nous
ne pouvons donc pas accepter vos remarques, car elles sont
à l’opposé de notre action claire et avouée.
En tant que fidèle lecteur, vous le savez d’ailleurs.
Nous avons toujours appelé le peuple djiboutien à
prendre son destin en main et à s’unir pour mettre
un terme à la dictature et au saccage de l’économie
par une poignée de corrompus.

Si
vous avez lu dans le site, ne serait-ce qu’une seule fois,
le contraire de ce que nous avançons, nous vous remercions
de nous répondre et de nous rafraîchir la mémoire
en citant la source. Sans réponse, nous estimerons
que ce n’était qu’un mouvement d’humeur sans portée
réelle.

Par
ailleurs, nous serions quand même surpris que la lecture
de l’Observatoire puisse avoir suscité des ralliements
à Guelleh. Il faudrait être vraiment très
masochiste et ce n’est certainement pas votre cas !