18/10/02 LES RESOLUTIONS DU 2e CONGRES ORDINAIRE DE L’UDT 28-29 septembre 2002 SHERATON HOTEL DJIBOUTI (Transmission LDDH)

Au terme des travaux de leur 2e congrès ordinaire de l’UDT, les congressistes
représentant 20 syndicats de base affiliés à l’UDT:

– constatant la confirmation de l’amorce d’une ouverture significative de
la part du gouvernement au respect des conventions n°87 et 98 de l’OIT
relatives à la liberté syndicale et à la négociation
collective;
– nous réjouissant de nouveau rebond syndical après presque
une décennie de crise sociale larvée;
– prenant acte de la nouvelle donne partenariale sur la base du respect des
conventions de l’OIT sur les droits et libertés syndicaux;
– appelant tous les partenaires sociaux à saisir cette opportunité
unique pour renouer un dialogue social permanent permettant de sortir de la
spirale de la crise sociale;
– exhortant les travailleuses et travailleurs Djiboutiens à enraciner
la culture du dialogue dans le quotidien du monde du travail.

ADOPTE

I LES AMENDEMENTS SUIVANTS AU STATUT DE L’UDT

I1 – l’élargissement du comité exécutif de l’UDT à
27 membres au lieu de 17 initialement ( Art 16)
I2 – La création des délégués syndicaux au sein
des entreprises dépourvues de syndicats de base.

I3 -La création des unions régionales de l’UDT dans les districts
( futur régions)

I4 – La création d’un bureau permanent au sein du comité exécutif
compte tenu de son élargissement

I5 – Les instances de l’UDT sont :

– Le congrès
– Le conseil Général
– Le comité exécutif
– Le bureau permanent
– Les unions régionales

I6 – Prévoir la création des postes de conseillers auprès
du BE notamment au secrétaire général et autres membres
s’il y a nécessité.

II Les résolutions suivantes relatives :

II1 – Aux réintégrations des dirigeants et militants syndicaux
licenciés

Exhorte le gouvernement à concrétiser dans les faits les engagements
souscrits par le ministère de l’emploi et de la solidarité nationale
à cet effet, sur instructions présidentielles, en procédant
à la réintégration effective et sans exclusive de tous
les responsables et militants syndicaux licenciés depuis 1995.

II2 – Au projet du code de travail

Convaincu que le refus du ministère de l’emploi et de la solidarité
nationale d’associer les partenaires sociaux notamment syndicaux dans la rédaction
d’un nouveau code de travail demeure une aberration inadmissible dans ce nouveau
contexte où toutes les volontés doivent converger pour adapter
les lois et les règlements désuets aux impératifs et
aux critères des performances exigés par les institutions internationales
dont le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale conformément
aux conventions et recommandations de l’OIT en la matière:
Les congressistes insistent sur l’urgence nationale que représente
la finalisation de cet outil juridique.

II3 – A la retraite

Alarmés par les sorts des retraités dépouillés
progressivement de leurs maigres pensions et qui n’augurent rien de bon pour
l’avenir de tous les travailleurs aujourd’hui en activité, les congressistes
exhortent les pouvoirs publics à prendre toutes ses responsabilités
pour d’une part s’acquitter à l’instar de tous les employeurs de leurs
cotisations sociales en tant qu’employeur public (aussi bien part patronale
que salariale) à l’OPS et d’autre part se désengager en tant
qu’Etat de la gestion de l’OPS comme du CNR en faveur de ses partenaires sociaux
(travailleurs/employeurs) concernés au premier chef, en assumant sans
déborder de son rôle d’arbitre, de contrôleur et de garant
des législations sociales.

II4 – Impôts patriotiques

La paix étant définitivement scellée depuis le 12 mai
2001, il n’y a aucune raison valable pour que l’impôt dit patriotique
soit reconduit dans le budget, les congressistes exigent du gouvernement que
cette ponction désormais abusive sur les salaires des travailleurs
ne soit plus de mise mais purement et simplement annulés.

II5 – Au gel d’avancement des fonctionnaires

La permanence du gel des avancements des fonctionnaires depuis plus d’une
décennie constitue un sérieux manque à gagner pour ceux
qui sont victimes des retards cumulés des salaires qui au fil de temps
ne cesse de s’allonger participant de l’appauvrissement généralisé
des travailleurs. Aussi les congressistes demandent la levée de cette
mesure antisociale.

II6 – A la couverture médicale

La couverture médicale constituant aujourd’hui une des revendications
majeures des travailleurs aussi bien conventionnés que fonctionnaires
les congressistes exigent que cette couverture soit effective car elle ne
répond plus aux normes légalement exigées.

II7 – Licenciement abusif

Les licenciements arbitraires et abusifs des syndicalistes se sont considérablement
accrus ces dernières années et les remises en cause des acquis
sociaux sont devenues une pratique courante aussi bien dans le privé
que dans le public du fait d’une politique de régression sociale initiée
par le ministère de l’emploi et de la solidarité nationale.
Les congressistes dénoncent cet arbitraire et exigent que les lois
en vigueurs ne soient plus violées mais appliquées dans tous
ses rigueurs conformément aux conventions de l’OIT ratifiés
dés 1978 par notre pays.

III Motions de remerciements

Le congrès adresse ses plus vives remerciements à tous les
partenaires nationaux et internationaux qui ont concouru de près ou
de loin à la concrétisation de ce congrès notamment :

Le président de la république, chef du gouvernement
Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation
L’ORAF / CISL
La CGT/ FO
L’AFL/CIO
La fédération de travailleurs du Quebec FTQ
La confédération des travailleurs du Canada CTC
L O Norway

Pour le CONGRES

Le président
AHMED DJAMA EGUEH

le secrétaire général
ADAN MOHAMED ABDOU