01/05/03 ( B195) A lire sur La NATION, un article surprenant dans le contexte maffieux qui règne au sein de l’équipe dirigeante.

Note
de l’ARDHD : de nombreuses rumeurs et de nombreux échos nous laissent entendre
que Guelleh pourrait avoir eu des intérêts dans le passé dans
des commerces de stupéfiants, ce que nous n’avons pas les moyens de vérifier
et que nous ne pouvons donc accréditer formellement.

Si
c’était le cas, a-t-il cessé ? Nous n’avons pas la réponse.

Cet article
de La Nation pourrait laisser supposer que le Génie se serait acheté
une conduite dans le domaine. Les mauvaises langues n’hésiteront pas à
dire qu’il veut lutter contre des concurrents potentiels sur son territoire. Mais
c’est une autre histoire ….

La
vérité commande de reconnaître que l’importation officielle
de Khat est toujours aux mains de la diaspora au pouvoir et qu’elle en tire de gros bénéfices, se moquant totalement des bonnes intentions affichées, pour amuser la galerie, par La Nation !

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Extrait de La Nation

Djibouti
dit non à la drogue

Une
délégation djiboutienne conduite par M.Otban Goïta Moussa,
ministre de la Jeunesse, des Sports, des loisirs et du Tourisme et vice président
du Comité National de Lutte contre les Drogues (CNLD), a participé
aux travaux de la 46ème session de la Commission des Nations Unies sur
les stupéfiants à Vienne ( Autriche) du 15 au 18 Avril 2003.

A
cette occasion, il a prononcé un discours révélateur de la
position djiboutienne vis à vis des drogues devant un parterre composé
des ministres, des délégués, des ambassadeurs accrédités
en Autriche des États membres et des observateurs d’organisations intergouvernementales
ou non-gouvernementales.

Selon
ses propos, cette position est motivée par le besoin impératif de
protéger la jeunesse contre ce fléau.

De
ce fait, la volonté politique du gouvernement djiboutien est confirmée
par la mise en place d’un dispositif visant à lutter contre la prolifération
des drogues.

Considérée
comme une priorité nationale, l’action gouvernementale s’articule autour
:

– d’un Office
central de lutte anti-drogue (OCLAD), chargé de centraliser les données
relatives aux stupéfiants, et d’échanger les informations avec les
pays limitrophes et les ports de l’Afrique de l’Est dans le cadre du Programme
Intégré. Ainsa, sa création a permis plusieurs saisies de
cannabis et de contrebande.


D’un Comité national de lutte contre les drogues (CNLD), chargé
de définir les mécanismes de coordination, de concertation et d’harmonisation
en vue d’établir une stratégie nationale.


D’une Unité Spéciale anti-drogue au Port Autonome de Djibouti, regroupant
la Justice, les Douanes, la Police et Autorités du Port, ayant pour mission
d’empêcher les organisations criminelles internationales d’écouler
ou de faire transiter leurs marchandises. Qualifiée de pièces maîtresses,
cette entité s’est distinguée à deux reprises par la saisie
de substances psychotropes qui seront désormais soumises à une fouille
au scanner de la part des Douanes.


Du renforcement de la Police Judiciaire, qui dispose maintenant d’une Brigade
Criminelle, d’une Police technique et scientifique, d’un laboratoire d’analyse,
d’une Identité judiciaire et d’un Bureau Central National Interpol-Djibouti.


Du développement de la surveillance des côtes, la formation des techniciens
et l’échange d’informations en partenariat avec le Pnucid et les pays voisins
(Ethiopie, Erythrée, Somalie, Yémen) et ceux de l’IGAD par le biais
de la signature des accords bilatéraux.


De la formation des policiers et douaniers auprès des organismes spécialisés
tels que l’Académie Arabe Naïf pour les Sciences de la Sécurité,
et l’Organisation mondiale des Douanes.


De la participation active de la société civile à travers
des actions communautaires en direction des jeunes et des associations féminines
très actives pour une meilleure sensibilisation.

Par
ailleurs, le ministre a précisé que cette évaluation à
mi-parcours a une importance particulière car elle permet de :


réaffirmer la volonté politique de nos États à combattre
ces fléaux qui envahissent nos sociétés, minent nos institutions
et mettent en danger l’État de droit ;


adopter une approche intégrée et coordonnée pour une utilisation
rationnelle des fonds alloués ;


tirer profit des expériences réussies dans certains pays très
avancés ;


mettre l’accent sur la responsabilité partagée, la coordination
interministérielle indispensable, et surtout la coopération international.

Outre
ces axes majeurs de la lutte anti-drogue et dans l’attente d’une élaboration
d’une stratégie nationale, M.Otban Goïta Moussa a révélé
l’activation du plan 2002-2005 par les membres du Comité Nationale.

Dans
ses grandes lignes, ce programme triennal prévoit :


une vaste campagne d’information, de sensibilisation et de prévention auprès
des établissements scolaires, des centres de développement communautaire,
des familles, des jeunes déscolarisés, des associations de quartiers
à travers des exposés, des débats, des rencontres ouvertes,
des prêches religieuses, des concours de chansons, de dessin et d’expositions
artistiques qui incitent les jeunes et les adultes à la réflexion.


Le renforcement des mesures de coordination, des capacités opérationnelles
et d’investigation (collecte de données, contrôle du trafic dans
les points d’entrée et de sortie du territoire national, intensification
des opérations de répression du trafic illicite des drogues dans
les secteurs fréquentés par les trafiquants pour casser les chaînes
d’approvisionnement, etc.)

Au
terme de son allocution, il a relevé les efforts gouvernementaux qui sont
destinés à sauvegarder la jeunesse.  » Cependant, a t-il ajouté,
il reste beaucoup à faire. Le chemin est long et sans une aide extérieure
et une coopération efficace, nous risquons d’échouer « .

Sur
ce, M.Otban Goïta Moussa a exhorté ses auditeurs à concrétiser
leurs objectifs communs en améliorant leur arsenal juridique conformément
aux réalités existantes et aux traités internationaux en
vue de préserver l’avenir de nos populations et dire non à la drogue.