01/05/03 ( B195) Mis en accusation dans l’affaire de l’Assassinat prémédité du Juge Bernard Borrel le 19 octobre 1995, Ismaël Omar Guelleh n’a d’autre alternative que de lancer, par personnes interposées, des procédures en diffamation à l’encontre de M Mohamed Saleh Alhoumékani alors que les témoignages à charge s’accumulent contre l’occupant du Palais de l’Escale.

Avertissement
de l’ARDHD : nous publions ce texte sous la responsabilité de l’auteur,
n’ayant pas les moyens de vérifier tous les points. Nous invitons les lecteurs
à se forger leur propre opinion.

 

Le
privilège d’un dictateur c’est qu’il pense pouvoir transgresser en toute
impunité toutes les lois, y compris et surtout celles de son pays tout
en se protégeant derrière une immunité toute apparente que
lui confère son rang et en nous jouant épisodiquement la scène
du supposé  » Chef d’Etat  » offusqué par les dénonciations
dont il est l’objet et les Vérités qui lui sont opposées.

Ismaël
Omar Guelleh nous en fait, depuis plus de 25 ans et plus assurément depuis
mai 1999, la plus évidente démonstration qu’il soit dans ce domaine,
sous l’œil attentif d’une opinion publique djiboutienne et étrangère
au pays qui a parfaitement compris les manœuvres et qui pour plus de 80 %
des personnes interrogées sur un site internet djiboutien ont estimé
récemment qu’il serait directement impliqué dans la mort du Juge
Bernard Borrel.

Le
cadre des accusations s’appuyant sur les témoignages et les preuves accumulées
réduisant d’autant son espace et vraisemblablement sur les conseils de
ses avocats, d’un système de défense embarrassé et malhabile
dans lequel il tenta de se protéger avec fébrilité, bafouillant
et allant jusqu’à tenter de faire retirer le micro aux journalistes français
comme ce fut le cas à Paris lors d’une récente visite, il est passé
à une stratégie de ripostes d’actions auprès de SA JUSTICE
de supposées diffamations par personnes interposées.

Les
Vérités exprimées par ses accusateurs le dérangeraient
au plus haut point car dévoilant tous les aspects de sa personnalité,
enjolivée par ailleurs par l’intermédiaire de la presse et des médias
locaux à sa solde.Cette stratégie de plaintes avec l’aspect théâtral
et le côté ubuesque dans lequel un  » avocaillon  » importé
de France et grassement payé pour la circonstance n’hésitera pas
au cours de l’audience à dénigrer une Justice française que
l’Etat djiboutien ne peut contraindre et acheter est une sorte de mode actuelle
qui fait sourire amèrement beaucoup de monde à Djibouti comme ailleurs,
tant la pratique est puérile et constitue une réponse qui dépasse
l’ignominie ; un coup d’épée dans l’eau et sans effet d’aucune sorte
du pouvoir djiboutien aux accusations justifiées, portées contre
Ismaël Omar Guelleh et après qu’il ait vainement tenté de faire
éliminer physiquement les principaux témoins de l’Affaire Borrel.

En
lançant dans le pays de tels procès en diffamation, sans convocation
de  » l’accusé « , la justice d’Ismaël Omar Guelleh s’est
discréditée un peu plus qu’elle ne l’avait fait jusqu’à ce
jour dans l’esprit de la Justice internationale démontrant de surcroît,
ainsi et une nouvelle fois, qu’elle n’a que faire des Lois djiboutiennes et internationales
comme de celles qui réservent à chaque accusé le Droit d’être
convoqué, de se défendre et d’être défendu par ministère
d’avocat quels que puissent en être les motifs invoqués et le bien
fondé des accusations.

La
Vérité sur l’Affaire de l’Assassinat programmé du Juge Bernard
Borrel est connue et Ismaël Omar est aux abois, il fait maintenant  »
tirer à boulets rouges  » tous azimuts n’hésitant pas par avocat
interposé à insulter la veuve d’un Juge honnête et intègre
qu’il a fait éliminer.M Elisabeth Borrel, une fois encore mise sur la sellette
et accusée de tous les maux, citée dans un procès Guellehien
en supposée diffamation contre M Mohamed Saleh Alhoumékani dans
lequel elle n’a rien à voir ; tout ceci ne faisant que confirmer l’isolement
de la justice djiboutienne, inexistante et inconditionnellement à la solde
de son seigneur et maître. En faisant produire à la barre et lors
de ces procès en diffamation de faux témoins, la justice d’Ismaël
Omar Guelleh les place par évidence en dehors de la Loi d’une future Justice
proche et djiboutienne qui ne manquera pas d’aller les chercher, un à un,
en responsabilités.

C’est
alors que ces faux témoins que la Justice Ismaëlienne a soit corrompus,
soit contraints, se retourneront contre elle et contre son ou ses donneurs d’ordres
et se verront dans l’obligation de se disculper, expliquant ainsi les raisons
pour lesquelles ils furent témoins d’une parodie de procès.

Plus
les faux témoins seront nombreux, plus les charges contre les donneurs
d’ordres seront aggravées.La perspective d’une condamnation par contumace
(qui nous a bien fait sourire) ou celle par défaut qui pourraient être
prononcée à l’encontre de M Mohamed Saleh Alhoumékani, qui
rappelons le ne fut jamais convoqué devant un quelconque tribunal djiboutien,
serait frappée de nullité car s’appuyant sur des vices de formes
évidents.

Ce
jugement serait sans aucun effet sur le plan international ; véritable
parodie de justice dépassant le ridicule dont le pouvoir actuel de Djibouti,
dans l’esprit de l’opinion publique locale et internationale, s’est faite une
grande spécialité.Afin d’aller plus loin dans le grotesque  »
Juridico-politico-mafieux  » et de l’occuper, avec tout le .. peu de respect
que cela implique…, nous conseillons vivement à Monsieur le Procureur
Djama Souleiman Ali de faire dépasser ses réquisitions et de nous
faire pondre un jugement du genre 2 années d’emprisonnement à l’encontre
de M Mohamed Saleh Alhoumékani, non assorti du sursis, avec une amende
de 5 millions de FD, d’attribuer 100 millions de FD aux supposées parties
civiles et de lancer une Commission rogatoire internationale à son encontre.

Il
n’y a plus de Lois à Djibouti, hormis celles d’Ismaël Omar Guelleh..
Monsieur le Procureur Djama Souleiman Ali n’est plus à un déni de
justice près !. 1 an d’emprisonnement et 5 500 euros d’amende à
l’encontre de M Mohamed Saleh Alhoumékani ce n’est pas suffisant car il
a commis un crime consistant à dire des Vérités !. Plusieurs
Cabinets d’avocats internationaux attendent le prononcé du jugement à
l’encontre de M Mohamed Saleh Alhoumékani pour en faire une très
large publicité qui ne manquera pas d’être relayée par la
presse et les médias internationaux qui portent une attention toute particulière
sur les  » subtilités  » de l’ersatz de justice djiboutienne actuelle
comme sur  » l’Ordonnateur « .

Pour
en revenir plus spécifiquement à l’Affaire Borrel, ceux qui, étant
sur place et dès le 19 octobre 1995, ont immédiatement réagi
pour faire accepter dans la précipitation la thèse officielle de
son suicide par immolation, en s’appuyant sur une hypothétique  » Raison
d’Etat  » bien pratique en la circonstance, sont parfaitement informés
des conditions exactes de sa mort et de l’impossibilité à ce qu’il
y ait eu suicide du magistrat. En prenant dans l’urgence certaines dispositions,
dont celle consistant à tenter de récupérer un ou des dossiers
que le Juge conservait à son domicile, ils ont clairement mis à
jour l’existence préalable d’une  » communauté d’intérêts
très élargie  » dans laquelle chacun a trouvé sa motivation
pour protéger ses propres avantages et pour qu’il y ait de ce fait élimination
du Juge français.

Dans
cette forme de partie d’échec chaque pièce avait et dispose encore
de nos jours de son  » territoire figé et protégé « ,
chaque droit et prérogatives sont admis par les autres pièces d’un
jeu pervers aux multiples facettes y compris l’existence de trafics de drogues
en provenance d’Asie et à destination de l’Afrique et des pays formant
le bassin méditerranéen, le blanchiment d’argent, le trafic de faux
dollars, celui d’armes mais surtout de matières interdites d’exportation
par les Conventions internationales et qui transitent par Djibouti en direction
du Kenya, de la Somalie (mogadiscio), vers le Moyen Orient via l’Irak.

En
entrant dans cette partie d’échecs pour tenter d’en comprendre le fonctionnement,
le Juge Bernard Borrel qui en a vraisemblablement mis à jour l’essentiel
et pas forcément tous les aspects que nous avons énumérés
n’a pas pleinement saisi qu’il devenait dès lors un danger potentiel pour
toutes les autres pièces du système  » faisant commerce  »
à Djibouti ; autres pièces du système cautionnant ce qui
fut décidé au Palais de l’Escale, et que son Statut de Juge français,
honnête et investi officieusement de pouvoirs d’investigations, ne le protégeait
pas dans le pays.Pendant longtemps la nébuleuse Affaire de l’Attentat du
Café de Paris en 1990 fut considérée comme le fil directeur,
principal objet des investigations menées par le Juge Bernard Borrel.Si
la clé d’entrée fut vraisemblablement cette affaire, bon nombre
d’éléments concrets viennent confirmer depuis des mois que ce ne
serait pas pour cette exclusive raison qu’il fut éliminé mais par
le fait qu’il aurait pu mettre en évidence, lors de ses investigations,
certaines collusions établies depuis fort longtemps. Aurait-il été
aidé dans ses investigations ?

Nous
pensons que c’est vraisemblablement dans la procédure de succession au
Président Hassan Gouled Aptidon qu’il conviendrait de rechercher quelqu’un
ou plus assurément un groupe de personnes ayant tout intérêt
à ce qu’Ismaël Omar Guelleh, désigné comme son dauphin
mais contesté au sein des instances du RPP, n’accède pas à
la magistrature suprême.Hypothèse me direz vous ? certes ! elle comporte
une certaine logique lorsque l’on sait ce que furent les complots au niveau des
personnalités politiques de premier plan à cette époque.
Les alliances et les mésalliances se succédèrent, les trahisons
aussi alors que, respectueux de la légalité républicaine
et quelque peu naïf mais honnête et foncièrement sincère,
le leader incontesté de l’opposition politique djiboutienne Mohamed Djama
Elabeh gagnait chaque jour des soutiens au sein des populations comme auprès
de ministres en place et qui ne se dévoilèrent pas après
sa « disparition » dont on connaît les raisons et qui a fait quoi
!.

C’est dans les
corruptions, trafic d’influence, trafics les plus divers, blanchiments et détournements
de budgets et d’Aides internationales impliquant des  » retours sur investissements
 » pilotés par un  » réseau parallèle  » étranger
installé dans le pays bien avant l’accès du pays à l’indépendance
et laissant au passage un substantiel profit à Ismaël Omar Guelleh,
qu’il conviendrait vraisemblablement de rechercher les raisons l’élimination
pour le moins précipitée du Juge Bernard Borrel.C’est, à
notre sens, dans les jours qui ont précédé la date fatidique
du 19 octobre 1995 que se trouverait probablement la motivation qui a forcé
 » le grand ordonnateur local  » à le faire éliminer dans
la précipitation.

Seraient-ce
des copies de virements bancaires contenues dans un dossier qui aurait pu lui
être remises par un  » dignitaire local  » ?…….Si rien ne prouve
l’implication du  » réseau parallèle  » comme décideur
de l’élimination du Juge Borrel on peut tout de même comprendre qu’il
l’encouragea par la participation effective dans la procédure d’assassinat
du Juge d’un peu honorable gérant de bar bien connu, membre dudit réseau.Sous
certains cotés, ledit  » réseau  » s’appuie sur une forme
de  » maffia  » aux divers intérêts et qui perdure en Afrique
francophone comme à la Réunion et en Nouvelle Calédonie ;
l’une de ses grandes spécialités serait le blanchiment de capitaux
importants en diverses monnaies et le transfert de ces sommes vers diverses directions
en dehors du pays … après  » nettoyage « .

La
première erreur d’Ismaël Omar Guelleh fut, malgré les cautions
dont il bénéficia dès septembre 1995, d’impliquer plusieurs
personnes dans l’élimination pour le moins précipitée du
magistrat français. Bien des points dont nous avons connaissance nous laissent
à penser qu’il y aurait vraisemblablement eu une forme de  » ratage
« , voire une certaine inexpérience par  » manque de professionnalisme
 » dans la procédure d’élimination du Juge Bernard Borrel.Sa
seconde erreur fut de penser que la Justice française puisse être
à ses ordres comme l’est sa propre justice à Djibouti.Sa troisième
erreur fut de tenter de faire procéder à l’élimination des
principaux témoins exilés à Bruxelles, dont M Mohamed Saleh
Alhoumékani.

Les
« assassins potentiels », appréhendés par les « services
belges en gare de Bruxelles Midi, auraient été très volubiles
dans leurs déclarations des heures qui suivirent leur arrestation.La dernière
erreur dans laquelle il persiste est de croire que sa position de Chef de l’Etat
lui garantirait toutes les impunités, sur son passé, son présent
et dans l’avenir. Il aura sur ce point bien des surprises dans les semaines à
venir.Reste à savoir où se trouvent les deux copies (à notre
connaissance) d’un dossier établi partiellement par le Juge Bernard Borrel
avant son Assassinat prémédité et objet de bien des recherches
?.

L’une d’elles
pourrait se trouver dans les mains d’un  » dignitaire local  » demeurant
à Djibouti et qui pourrait l’utiliser comme moyen pour se protéger
d’Ismaël Omar Guelleh, reste à localiser la seconde copie qui risquerait
de faire beaucoup de bruit lorsqu’elle sera confiée à un journal
à diffusion internationale et dont le contenu sera, tout ou partie, mis
sur la  » place publique « 

. »
La Justice reste et demeure le Droit du plus faible « .

Bouh
Warsama