22/05/03 (B198) Le GED nous adresse la transcription en Français de l’interview que son Président avait accordé à Sagal Radio en langue Somali.

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Message reçu du GED

Le président du Gouvernement en Exil de Djibouti, M Mahamoud Idriss
Ahmed, a accordé récemment un interview à Mme Saïda
Sheikh Ahmed, Journaliste Somalie bien connue et aux compétences diversifiées,
attachée à Ayaamaha Daily Newspaper en Belgique, correspondante
de Sagal Radio ( Atlanta Georgia Emirats Arabes Unis) et de plusieurs autres
Chaînes de Radio en Somalie et au Somaliland, de la BBC au Canada, des
Emirats Arabes Unis ainsi que dans les pays nordiques comme au Danemark, en
Suède………

Nous vous
proposons la traduction intégrale de cet interview.

– Question
: En quelle année avez-vous intégré la politique ?

– En vérité
la politique m’a toujours intéressé depuis ma jeunesse. En 1977,
date de l’indépendance je suis entré en politique en adhérant
au parti du RPP, c’était d’ailleurs le parti unique qui nous était

déjà imposé par le gouvernement. Je m’en suis démarqué
lorsque j’ai constaté que ce parti ne répondait pas aux véritables
inspirations du peuple, telles que la liberté de pensée et d’expression
etc…

– Question : Vous
êtes le président du Gouvernement en Exil de Djibouti et votre
siège et à Bruxelles que comptez vous faire ?

– Je suis effectivement
le Président de ce gouvernement en exil dont le siège est à
Bruxelles, je pense que d’ici nous pouvons faire beaucoup et de grandes choses
et ceci dans plusieurs domaines.
Il est important de comprendre que Bruxelles est la capitale de l’Europe et
ce Royaume de Belgique est un pays démocratique comme tous les autres
pays de l’Europe et c’est de cette démocratie dont nous nous inspirons
et prenons exemple pour apporter à notre peuple qui a soif et faim
de cela.
C’est aussi à Bruxelles que nous sommes entendus et écoutés,
nous dénonçons auprès des représentations diplomatiques
de ces démocraties toutes les exactions commises par le pouvoir sur
notre peuple pour enfin tout mettre en œuvre pour libérer le pays
de la dictature ; preuve est faite que nous ne pourrions rien faire en étant
à Djibouti car tout est surveillé et contrôlé par
le pouvoir sanguinaire de M. Ismaël Omar Guelleh.

– Question : Que pouvez
faire pour le pays ?

– Bien plus qu’ailleurs
et c’est vrai que certains pays nous poussent vers la France pour le problème
de Djibouti.
Pour ce qui concerne nos rapports avec la France, nous avons des contacts
réguliers et nous avons été reçus à diverses
reprises par des hauts responsables dont ceux du Quai d’Orsay.

– Question : Vu l’éloignement
du pays l’inexistence d’un réseau dans les pays limitrophes quels sont
vos contact avec la France ?

– Nous confirmons que
nos relations sont excellentes ne serait-ce que par nos contacts, directs
à chaque fois qu’il est important de se consulter ; donc la porte nous
est ouverte.
Bien que la France entretienne apparemment de bons rapports diplomatiques
avec le pouvoir actuel à Djibouti, le fait que l’on soit reçus
par elle constitue la justification que la France est soucieuse des graves
problèmes dans notre pays est suit les événements avec
extrême attention afin de contribuer à l’instauration proche
de la démocratie dans notre pays.

– Question : On sait
que le gouvernement de Djibouti a un bon rapport avec la France que justifiez-vous
donc que vous puissiez avoir aussi un bon contact avec la France ?

– La France est un partenaire
pour Djibouti et elle nous a invités pour que l’on se concerte sur
la situation politique, économique et sociale dans notre pays, des
oreilles attentives sont à notre écoute.

– Question : En Afrique
comme dans la majeure partie l’opposition contre le gouvernement en place
entraîne la destruction du pays comme par exemple la somalie voisine
ne craigniez-vous pas que la situation à Djibouti à la Somalisation
?

– Nous implorons Dieu
que Djibouti n’en arrive pas à la situation que connaît la Somalie.
Cependant il y a une différence entre le cas de Djibouti et celui de
la Somalie, la présence militaire étrangères évite
et a déjà évité le pire. Pour la Somalie le colonisateur
Italien avait plié bagages ce qui a entraîné une destruction
irréparable dont on mesure les effets désastreux à heure
actuelle.


– Question : Comme vous venez de dire que vous aviez de relation des pays
de l’Europe qui sont-ils et combien ?

– Nos relations s’étendent
à l’ensemble de la communauté des pays qui composent l’Union
Européenne, sans exception aucune mais aussi vers les Etats-Unis d’Amérique
avec qui nous avons d’excellentes relations de confiance partagée.
Nous envisageons un déplacement en Espagne et en Autriche pour des
réunions avec les autorités de ces pays

– Question : Ces Pays
estiment certainement vos capacités et le nombre de membres votre Gouvernement
pouvez-vous nous le chiffrer ?

– Les membres du Gouvernement
sont a peu près au nombre d’une vingtaine de personnes mais nous avons
pris la précaution de ne pas les faire tous apparaître sur notre
site internet. Certains d’entre eux travaillent au sein du GED et vivent à
Djibouti ou ailleurs et nous tenons à ne pas divulguer leur nom actuellement
exclusivement pour des raisons de sécurité.

– Question : Vous m’aviez dit que vous étiez membre du parti au
pouvoir, quels sont les motifs qui vous ont poussé aujourd’hui à
la tête d’un gouvernement d’opposition ?

– J’ai été
pendant longtemps un responsable dans l’administration, j’ai travaillé
au ministère des affaires étrangères en poste à
Djibouti. Mon bureau se situait à la présidence de la République.
Ceci justifie ma connaissance de ce qu’est Ismaël Omar. Tout le monde
connaît la politique du dictateur djiboutien en Afrique et ailleurs.
J’ai donc pris la décision de m’opposer à cette politique néfaste
pour le pays, qui détruit tout et c’est pour cette raison que je me
pose comme le recours afin de sauver mon pays et ses populations avant qu’il
ne soit trop tard.

– Question : Dans l’avenir
que comptez-vous faire pour le pays ?

– Nous sommes pour la
création d’un gouvernement national provisoire et de transition recevant
mission de préparer des élections, libres, transparentes et
légitimes pour la création d’un Etat de droit afin de mettre
terme à la dictature féroce qui sévit dans le pays.

– Question : Par conséquent
vous pensez tenir votre projet ?

– Oui, nous pensons assurément
réussir avec la Grâce de Dieu.

– Question : Vous avez
eu des rencontres avec des pays comme la Belgique, pourriez-vous nous dire
l’objet et la discussion de votre entretient avec ses responsables ?

– Nos discussions ont
très largement porté sur la situation de catastrophe que traverse
notre pays et les populations dans tous les domaines politique, économique
et social.
Nous avons évoqué en particulier l’arrestation de la semaine
dernière d’un journaliste par les autorités djiboutiennes et
toutes les atteintes à la liberté.

– Question : N’êtes
vous pas dans la course à la Présidence ?

– Pour le moment je suis
dans la course pour libérer mon pays de la dictature et pour l’instauration
d’un Etat de droit dans lequel le peuple aura à choisir démocratiquement
qui il veut à sa tête.