04/09/03 (B210) Selon l’AFP, 10 % environ de la population de Djibouti, auraient quitté le territoire. Est-ce l’un des plus grands désastres humanitaires jamais vus, en pourcentage et en rapidité ?

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Note de l’ARDHD

Selon l’AFP qui estime
la population de Djibouti à 630.000 Habitants, 60.000 personnes auraient
déjà fui Guelleh, sa Police, sa Gendarmerie et ses menaces de
rafles, de répression et d’internement en camps de triage (avant la
concentration : ils sont déjà entre 6 et 8.000 personnes concentrées
à 100 kms de la capitale)

Je pense qu’il y a peu
d’exemples semblables dans l’histoire, tant par le pourcentage que par le
délai de réalisation.

Imaginez : faire fuir
en quelques jours, 10 % de la population, hommes, femmes et enfants, en majorité
en état de faiblesse, sans assistance, sans soutien, sans accompagnement
(même le PAM et le HCR, que Guelleh mettait en avant pour expliquer
qu’il avait pensé à tout, se refusent pour le moment à
distribuer des vivres dans le camps aux 6/8.000 réfugiés) :
c’est un exploit que seul le Grand génie de la Corne de l’Afrique pouvait
accomplir !

Et nous n’avons pas encore
mesuré les conséquences de ces colonnes égarées
dans les no man’s land, de ces colonnes qui arrivent soient dans des pays
en pleine déconfiture, en famine ou en guerre. Pourra-t-on jamais mesurer
le nombre de victimes directes ou indirectes ?

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Extrait de l’AFP

Près de 60.000
clandestins ont fui Djibouti depuis fin juillet (officiel)

DJIBOUTI, 4 sept (AFP)
– « Près de 60.000 » immigrés clandestins ont quitté
Djibouti depuis fin juillet, suite à l’ultimatum lancé par les
autorités, a annoncé jeudi l’Office national d’assistance aux
réfugiés et sinistrés (Onars), qui dépend du ministère
djiboutien de l’Intérieur.

« Près de 60.000
personnes en situation irrégulière ont quitté Djibouti
depuis l’annonce des mesures de rafles et d’expulsions contre les clandestins
faite par le ministre de l’Intérieur fin juillet », a déclaré
à l’AFP le secrétaire exécutif de l’Onars, Ahmed Houssein
Affi.

Les autorités de
Djibouti, pays de quelque 630.000 habitants situé dans la région
très troublée de la Corne de l’Afrique, ont donné jusqu’au
15 septembre aux immigrés clandestins pour quitter le pays.

Le dernier chiffre, donné
le 31 août par le ministre djiboutien de l’Intérieur, Abdoulkader
Doualeh Waïs, faisait état de 42.500 personnes qui avaient volontairement
quitté le pays.