29/11/03 (B223) Confirmation : la Juge française qui instruit l’affaire Borrel a bien convoqué un témoin résidant à Bruxelles, avec Madame Borrel, ses conseils et un représentant du Syndicat de la Magistrature.

Le 3 décembre,
sont convoqués dans le bureau de la Juge Sophie Clément : un
témoin à résidant à Bruxelles, Mme Borrel, ses
conseils et un représentant du Syndicat de la Magistrature, chargé
de veiller au respect des règles de procédure.

Il semble que c’est ce
témoin qui avait demandé, il y a plusieurs mois déjà, à rencontrer la Juge, parce
qu’il avait des déclarations importantes à faire devant la Justice
française. Selon des indiscrétions, il serait en mesure de confirmer
qu’Adwani, le terroriste, qui avait été libéré
par anticipation par Guelleh, avait passé plusieurs jours chez IOG,
à sa sortie de prison.

Si ces faits étaient
confirmés, on comprend l’importance de son témoignage, car
il montrerait bien qu’il pouvait exister un lien entre Guelleh et le terroriste, ce qui confirmerait aussi l’un des points du témoignage d’Alhoumekani. Pour quelles raisons le Chef de l’Etat
aurait-il fait libérer par anticipation, un terroriste, puis l’aurait
invité à dormir à l’un de ses domiciles, s’il n’avait
pas de bonnes raisons de le faire. Service rendu par Adwani à Guelleh
? Lequel ? Il y a un pas que nous ne pouvons franchir, puisque c’est à la Justice
de poursuivre les investigations.

Le problème
actuel, c’est que le témoin pourrait avoir changé d’avis et quil ne semble plus manifester une grande envie de
se rendre librement à la convocation de la Justice française.

S’il ne le fait pas, il sait qu’il
devra essayer de rentrer à Djibouti par tous les moyens et de composer avec le régime. S’il ne le faisait pas de toute urgence, il pourrait
être placé rapidement sous la menace d’une arrestation par la
Police belge qui serait, alors, en charge de le conduire chez la Juge française « de gré ou de force ».
Cela signifie-t-il, dans cette hyptohèse, que la Police des frontières serait informée et pourrait, alors, lui interdire de quitter le territoire de l’Union européenne ? Nous
n’en savons rien. De plus, cette attitude pourrait-elle avoir une influence sur une demande d’asile si c’est son cas. Probablement, il rencontrerait de nouvelles difficultés pour obtenir ses papiers, s’il y a un refus de se présenter à une convocation de la Justice dans son dossier.