16/06/04 (B251) Je suis un lecteur habituel, qui n’intervient jamais, mais j’aimerais m’insurger contre les articles concernant uniquement l’arrestation du frère de DAF, parce qu’il n’est pas le seul à être incarcéré ! (Lecteur, publié sous sa seule responsabilité)
Je n’ai pas l’habitude
d’intervenir dans les débats qui se développent sur votre site
mais le communiqué de cette soit-disant « Fédération
de journalistes » me fait réagir.
C’est pour cela que je
me permet de vous adresser ces quelques lignes.
Il s’est dit, les 8 et
9 juin, que des jeunes d’Arhiba sont descendu dans la rue pour protester contre
la discrimination à l’embauche (Il faut malheureusement reconnaître
que ce n’est pas un fait nouveau car cela a commencé le Jour de l’Indépendance
et cela continue en s’aggravant chaque mois).
A moins d’être volontairement
aveugle, ce fait ne peut échapper à aucun Djiboutien.
Sur ce fait social, je
n’ai jamais lu, personnellement, aucune ligne écrite par DAF (que l’on
nous présente comme un sauveur potentiel) pour dénoncer cette
discrimination patente.
Comble d’hypocrisie et
d’égoïste, ce même DAF prend aujourd’hui sa plume (directement
ou via des intermédiaires ralliés à sa cause) sur votre
site pour demander la libération de son frère ‘en oubliant’
de demander la libération de tous ces jeunes, qui sont emprisonnés
dans des conditions dramatiques, alors qu’ils manifestaient simplement pour
la reconnaissance de leurs Droits fondamentaux.
Je vous demande, cher politicien,
de vous battre pour tous les djiboutiens sinon vous allez perdre tout votre
crédit au près du peuple(*) . Cordialement.
AFAR
BAXA
__________________________
Note de l’ARDHD
(*) Nous n’intervenons qu’au sujet de la dernière phrase :
– ni l’ARDHD ni son Président ne sont des politiciens ! Etant composée
exclusivement de français, l’équipe de l’ARDHD n’a aucune ambition
politique à Djibouti, rappelons-le. Elle a noué des amitiés
solides avec de nombreux Djiboutiens, de toutes tendances et de toutes origines,
mais elle n’a aucun ‘chevalier’ préféré.
– Sur notre crdédibilité
auprès du peuple. La phrase est connue, puisque nous la recevons sinon
chaque jour, au moins chaque semaine. Dès que certains lecteurs lisent
sur le site, un article qui ne leur convient pas, ils nous écrivent
(ce qui est le but de la publication) pour nous donner leur avis. C’est parfait,
mais inutile d’ajouter que nous avons perdu notre Crédit à cause
de cet article. Et ce, pour deux raisons :
1 – nous nous sommes
fixés pour priorité absolue (et nous le respectons) de donner
la parole et une très large diffusion (plus de 8.000 pages sont consultées
en moyenne chaque jour) à tous ceux qui s’opposent au système
mafieux de Guelleh et sans aucune participation externe. Sauf dans des circonstances exceptionnelles, (cela n’est
arrivé au maximum qu’une fois par an), chaque contribution est publiée,
car nous refusons de pratiquer la censure sélective (à l’image
de ce que fait Guelleh). En vertu de quoi, vous ne lirez pas toujours des
articles conformes à vos oppinions ou visions de la situation.2 – le deuxième
point est la conséquence du premier. L’équipe de l’ARDHD n’est
pas toujours en accord, non plus, avec certains articles. Si le fait est
criant, elle se contente d’adjoindre une petite note pour rappeler sa position,
mais ce n’est pas systèmatique, car cela diminue automatiquement
l’impact de la contribution. Nous ne sommes donc pas responsables de tout
ce qui s’écrit et bien au contraire. Lorsque nous exprimons la position
de l’équipe, l’article est signé soit par l’ARDHD, soit par
son Président : ce sont les seuls articles pour lesquels nous assumons
notre entière responsabilité intellectuelle.
Au lieu de ‘tirer sur
le pianiste’, il serait plus constructif de considérer que vous avez
un fantastique outil pour diffuser vos idées et qu’il est à
votre disposition gratuitement, dans des délais généralement
très courts : de moins d’une heure à un maximum de 24 heures
(y compris le week end). Vous n’imaginez pas les efforts de l’équipe
pour vous offrir cela.
En conclusion, utilisez
ce support pour faire connaître anonymement (ce qui est votre cas) ou nominativement (nous
confirmer votre choix dans ce cas) vos idées, mais ne lui faites pas de reproches,
même amicaux, comme vous le faites aujourd’hui. Que diraient les Djiboutiens
si nous censurions leurs articles et sur quels critères, le ferions-nous ?