07/04/05 (B292B) Lettre ouverte d’un lecteur aux journalistes de Jeune Afrique qui viennent de publier un article à la Gloire de la dictature et des Violations des Droits de l’Homme commises par Guelleh à Djibouti. Honte !

Il fut un temps ou j’ai
été un adepte de Jeune Afrique. Je me rappelle, mon premier
contact avec JA remonte aux années 70 et cela grâce à
un instituteur africaniste de nationalité française.

Cette relation s’est
poursuivie assidument, puisque étant étudiant en France aux
debut des années 1980 je me souviens du sacrifice qu’il fallait consentir
pour pouvoir m’acheter ce qui constituait, au même titre que « Le
Monde » un outil d’information essentiel. Avec l’age et les expériences
professionnelles acquises au service de l’Etat djiboutien, le doute a commencé
à s’installer en moi.

Je ne reconnais plus,
hélas, en JA, le journal sérieux de ma jeunesse mais un journal
sans éthique et dont le professionalisme laisse à desirer. La
seule profession de foi constante dans JA est la défense du monde arabe
contre Israël.

Autant, j’apprécie
JA pour son analyse du monde arabe et ses critiques contre une certaine politique
hégémonique d’Israel, autant je trouve les articles sur Djibouti
totalement absurdes.

Ces articles sur Djibouti
n’ont rien à envier à ceux du « journal  » La Nation.
La preuve de cela, l’article intitulé « comme sur un fauteuil « de
M. Ouazzani. Quelle époustouflante danse du ventre, que rien ne saurait
justifier sinon le désir de plaire sur fonds de chèque tiré
sur le trésor djiboutien.

Et quelle analyse de
la situation economique de Djibouti ! Djibouti est-elle devenue Monaco ?

Quant à l’absence
de l’opposition aux « élections presidentielles » l’on ne peut
qu’être choqué, tant il est vrai que l’analyse de JA tient d’une
mauvaise foi sinon d’une méconnaissance totale de la réalite
djiboutienne.

Ceci etant dit, je ne
peux empêcher JA de veiller à sa survie financière. Mais
de là, à faire table rase de toute ethique.. . . . . il y a
fossé que je ne pensais pas pouvoir être franchi par l’ancienne
idole de ma jeunesse. Dommage, vraiment dommage.

Bien à vous cher
JA ou M. Ouazzani