13/10/05 (B319) Le Nouvel Observateur : AFFAIRE BORREL – Le procureur de Djibouti convoqué à Versailles (Info transmise par un lecteur)
_________________________ Note de l’ARDHD
L’affaire rebondit ? Et (coïncidence ?) à la veille du procès du 18 octobre dont l’audience pourrait réveiller certains souvenirs difficiles qui pourraient hanter les jours et les nuits des proches du régime.
Pourtant cette convocation a été relativement discrète puisque nous ne l’apprenons qu’aujourd’hui dans cette information du Nouvel Observateur. Malgr tout, elle confirme ce que nous avions annoncé depuis plusieurs semaines : à savoir la convocation de Djama Grandes Oreilles et d’Hassan Saïd.
Comme nous l’avions écrit, nous estimions qu’il était envisageable que Guelleh, lors de son bref séjour à Paris, avant de partir pour la réunion de l’anniversaire de l’ONU, ait négocié l’affaire Borrel, contre l’abandon de ses vieux amis : Hassan Saïd et Djama Souleiman, qu’il pourrait laisser tomber comme de vieilles chaussettes, sans utilité désormais. (à suivre)
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Djama Souleiman doit être entendu, le jeudi 13 ocotobre, sur une éventuelle subornation de témoins dans l’affaire du décès, en 1995, du juge français Bernard Borrel.
Nouvel épisode dans l’enquête sur « l’affaire Borrel ». Le procureur de la République de Djibouti, Djama Souleiman, est convoqué jeudi 13 octobre en France. Il sera entendu par un juge d’instruction de Versailles sur une éventuelle subornation de témoins dans l’affaire du décès, en 1995, du juge français Bernard Borrel, selon une source judiciaire.
Une autre personne doit également être entendue jeudi. Il s’agit du chef des services secrets djiboutiens Hassan Saïd, convoqué dans l’après-midi, conformément à une décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles du 7 janvier qui avait ordonné son audition.
Fin septembre 2004, le procureur de la République de Djibouti ne s’était pas présenté au palais de justice de Versailles. Il était convoqué au titre de témoin assisté.
Aspergé d’essence
La plainte instruite à Versailles a été déposée en novembre 2002 par Elisabeth Borrel, veuve du juge Borrel, dont le corps avait été découvert le 19 octobre 1995 à 80 kilomètres de Djibouti, aspergé d’essence et à moitié brûlé.
Elisabeth Borrel suspecte le magistrat djiboutien d’avoir fait obstruction à l’enquête menée en France sur les circonstances du décès de son mari.
Alors que l’enquête djiboutienne avait conclu à un suicide par le feu, celle menée en France privilégie la thèse de l’assassinat. Elle est alimentée par des expertises indiquant notamment qu’il est vraisemblable que le magistrat ne se soit pas immolé par le feu mais que son corps inerte ait été aspergé d’essence.
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