04/04/06 (B344-B) LDDH : arrestation et expulsion illégales d’un diplomate membre de l’OIT (Organisation des Nations unies) en possession d’un laissez-passer diplomatique par les autorités djiboutiennes !!!.

Ligue Djiboutienne des Droits Humains
Siège : Quartier V – Boulevard de GAULLE – B.P. 74 – DJIBOUTI /
République de Djibouti
Téléphone/Fax domicile : + 253 / 358 007 – Bureau :+ 253 / 357 804
E-mail : noel_lddh@yahoo.fr / Site :


Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 3 AVRIL 2006
OUTRAGE A UN DIPLOMATE DU BIT
PAR DES RESPONSABLES DE L’ETAT DE LA REPUBLIQUE DE DJIBOUTI.

Le 3 avril 2006 à 8 heures 30, le diplomate du Bureau International du Travail (BIT) M. IBRAHIM MAYAKI, Conseiller régional en Education Ouvrière de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) résident à Addis Abeba, en mission officielle à Djibouti, a été arrêté sans mandat spécial par deux agents des Renseignements Généraux (RG) de la Force Nationale de Police (FNP) probablement sur la base d’instructions venues de haut niveau.

Ce genre d’arrestation sans mandat et sans motif d’un fonctionnaire des Nations Unies donne l’impression d’une « prise d’otage d’intimidation », doit servir de leçon à retenir par tout diplomate dont la mission ne plairait pas aux Autorités Djiboutiennes.

Le fait même d’arrêter une personnalité venue à Djibouti pour s’enquérir de la situation des syndicalistes en détentions arbitraires à Gabode, le fait d’arrêter M. IBRAHIM MAYAKI tôt le matin directement de sa chambre d’hôtel du Sheraton, pour lui notifier son explusion du Territoire djiboutien, au lendemain de sa visite de courtoisie au Ministre de la Justice et juste avant une possible rencontre avec le Ministre de l’Emploi qui attendait des ordres du Ministre de la Justice, cette arrestation est non seulement un non sens et est lourde de conséquence car violant les engagements internationaux auxquels la République Djiboutienne a librement souscrits.

Il faut aussi rappeler qu M. Ibrahim Mayaki, détendeur d’un Laissez passer des Nations Unies et d’un visa de courtoisie de trois mois , fait parti de la mission de bons offices de la FIDH, de la CISL et de l’OIT dont deux membres ont été refoulés depuis l’aéroport de Djibouti le 1er avril 2006.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) proteste énergiquement contre de telles attitudes rétrogrades et demande qu’une plainte soit instruite contre l’Etat de la République de Djibouti pour outrage à un représentant membre d’une Commission conjointe FIDH-CISL-BIT en visite officielle en République de Djibouti.

La Ligue djiboutienne déplore le refoulement manu militari de deux représentants de la Commission conjointe le 1er avril 2006.

M. NOEL ABDI Jean-Paul

________________________________ Illustration Roger Picon