02/07/06 (B357-A) Du rêve à l’enfer au quotidien. Moins qu’hier et plus que demain. Les anniversaires de l’indépendance à Djibouti se suivent, mais se dégradent ….

Que peut-on tirer d’un apologiste véreux ?

La propagande de Guelleh servie par la RTD, la Nation ou des
publi-reportages de Jeune Afrique (avec des photos du bouffeur en plein jeu
de bourse) a fait long feu.

Le système pourri et corrompu du RPP est à bout de souffle.
Pour l’écrasante majorité des Djiboutiens le 27 juin 2006 n’a pas été une
fête «sous l’emblème de la satisfaction générale », n’en déplaise aux
mercenaires de la plume ou griots des ondes.

C’est plutôt un raz le bol général qu’on observe jusque dans l’entourage de
Guelleh et Paulette.

L’inquiétude se lit même sur les visages bouffis des parvenus et autres
affairistes et ce malgré leur opulence indue.

L’été sera chaud et ils le savent bien.

N’ont-ils pas privé les Djiboutiens des services essentiels, eau et
électricité ?

Tandis que le Chef de l’Etat se balade :

  • l’EDD a presque rendu l’âme : quelques heures de courant électrique par
    jour ;
  • l’eau courante a disparu des quartiers populaires depuis le début de
    l’été ;
  • les denrées alimentaires aux prix les plus forts insupportables pour les
    plus démunis financièrement (3/4 de la population);

C’est dans ce contexte de misère morale et de pauvreté extrême que la clique
de Guelleh ose parler de redistribution des fruits de la croissance, allant
négocier la tenue d’une Conférence de la COMESA alors que l’Etat de Droit
n’existe pas, que l’explosion sociale est à nos portes.

Faisant miroiter les retombés économiques du Projet de Doraleh qui comme
chacun le sait ne profite qu’à Dubaï Port, Borreh et Guelleh (leurs comptes
bancaires à l’extérieurs ne cessent de gonfler).

Quelques Djiboutiens travaillent à Doraleh, sans aucune garantie d’emploi et
ceux là ressemblent aux bouviers des temps modernes affectés à la traite
des vaches à lait de Guellleh.

Par ailleurs, le très médiocre journal « La Nation » a dans son numéro de
jeudi dernier revisité l’histoire de la lutte pour l’indépendance.

Ainsi, dans un article d’un quart de page illustré de 3 photos, ce journal
enseigne comment l’indépendance fut acquise.

Le lecteur non Djiboutien ou très jeune doit donc retenir que le regretté
Mahamoud Harbi et le muet Gouled (du 2ème Bureau ?) en furent les seuls
héros.

Quant à Ahmed Dini dont la photo accompagne cet article, il n’a eu droit à
aucune ligne et aucune présentation. Pourquoi alors avoir publié sa photo ?

Pauvre Guelleh, pauvre ex-indic ! Ta fin semble si proche que tu en oublies
tes repères.

A bientôt en d’autres circonstances.

Un soldat du FLCS
toujours en exil.