02/08/06 (B361) Les attentats de Dire Dawa. Des similitudes étranges, qui ne seraient pas que le fruit du hasard. (ARDHD)

Lundi soir, nous avions été alertés par l’annonce de trois attentats qui se sont produits dans la deuxième ville éthiopienne de Dire-Dawa, proche de la frontière avec Djibouti et gare du chemin de fer sur la ligne Djibouti – Addis Abeba. Les attentats auraient touché une billetterie de la Gare, un bureau de poste et un pont.

Aussitôt le GED nous a adressé un communiqué de presse que nous avons publié et dans lequel, le Gouvernement en Exil soupçonnait la main de la SDS.

Ces attentats présentent des similitudes étranges avec des attentats qui se sont produits à Djibouti. Signalons en particulier :

– mercredi 5 juillet, une explosion est signalée à la Poste de Djibouti

– lundi 5 juin 2006 : une grenade est lancée Avenue 13,

– mercredi 12 mars 2003, explosion près du CHU Bouffard qui a endommagé les voies,

Sans parler de plusieurs explosions sur le tracé ferroviaire et les attentats du Café de Paris et du Palmier en Zinc, que l’on devrait peut-être analysés de façon séparée, car il y a eu des victimes. Et pourtant, les regards se tournent vers les mêmes commanditaires possibles.

Quelles sont les similitudes ?

– Les attentats récents (hors le Café de Paris) n’ont pas provoqué de morts, à notre connaissance.

– Ils n’ont pas fait l’objet de revendications portées à la connaissance du public,

– Hormis la publication de quelques lignes dans les média locaux, ces affaires ont été plongées dans le silence le plus profond, dès le lendemain. Pas d’information sur des enquêtes policières, pas d’arrestation, pas de dénonciations officielles,

– Tous ces attentats se sont produits dans des périodes où Guelleh était en position difficile (soit interne, soit sur le plan diplomatique)

A chaque fois, l’affaire est vite oubliée et passée sous silence par les autorités. On a l’impression, dans chaque cas, qu’il pourrait s’agir d’un avertissement préalable à des actions plus meurtrières si le destinataire du message n’éxécute pas ce qu’on aurait pu exiger de lui.

De là à voir la main de la SDS, comme le pensent de nombreux observateurs et des témoins contactés par téléphone à Dire-Dawa, il y a encore un pas à franchir. Dans le cas de Dire Dawa, nous savons que la Police mène une enquête et qu’elle n’a pas écarté cette piste, qui conduirait à Guelleh, si elle était confirmée.