02/03/07 (B384) LDDH : Quand Jeune Afrique s’intéresse aux Bakchich !



Le Président

DIFFUSION
D’INFORMATION DU 28 FÉVRIER 2007

Quand Jeune Afrique
s’intéresse aux Bakchich

Prendre
des mesures, c’est bien.
Les appliquer, c’est mieux !

La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne cesse de dénoncer les détournements
des Deniers publics et des Biens sociaux, et le silence des parlementaires
Djiboutiens sur la corruption d’Etat.

La corruption d’Etat
ne peut qu’engendrer la fraude électorale.

En cette période
préélectorale, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)
lance un Appel pressant à Transparency International, à tous
les Défenseurs des Droits de l’Homme pour qu’ils enquêtent sur
la corruption d’Etat en République de Djibouti.

M.
NOEL ABDI Jean-Paul

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Extrait Jeune Afrique


CORRUPTION Quand les parlementaires
marocains refusent la transparence.

Touche pas â mon patrimoine ! Par Yasmina Lahlou

Abus de pouvoir,
détournements de fonds, blanchiment d’argent, trafic d’influence, passe-droits,
népotisme, clientélisme… La corruption s’aggrave d’année
en année au Maroc, au point de devenir une sorte de « composant
organique» de la société.

À en croire le classement de la perception de la corruption dans le
monde établi chaque année par l’ONG Transparency International,
le royaume est passé du 45° rang en 1999 au 79° rang (sur 163),
sept ans plus tard.

À l’approche
d’élections législatives cruciales sur lesquelles plane le spectre
d’une montée en puissance des islamistes, qui ont fait de la lutte
contre ce fléau leur cheval de bataille, le gouvernement s’efforce
de démontrer qu’il a pris le problème à bras-le-corps.
Le 31 janvier, il a enfin ratifié la convention des Nations unies signée
quatre ans auparavant. Conformément à l’article 6 de ce texte,
une Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a été
mise en place. Et une série de mesures adoptées, notamment l’obligation
faite aux élus locaux, fonctionnaires et magistrats de déclarer
leur patrimoine. Prendre des mesures, c’est bien. Les appliquer, c’est mieux
!

« Reste à
voir comment ce dispositif va être appliqué », relativise
Azzeddine Akesbi, le secrétaire général de Transparency
Maroc. « L’important, c’est la mise en oeuvre, confirme Théodore
Ahlers, directeur du département Maghreb à la Banque mondiale.
Il faut absolument réduire l’injustice qui, pour les citoyens, consiste
à verser des pots-de-vin pour des services qui leur sont dus. »

Les autorités
chérifiennes semblent par ailleurs conscientes de la nécessité
d’accroître la surveillance des banques et des institutions financières,
de diligenter des procédures judiciaires en cas de soupçon de
corruption et de doter les instances de surveillance d’un réel pouvoir
coercitif. Enfin, elles se sont engagées à instaurer davantage
de transparence lors de la passation des marchés publics.

Reste à sensibiliser
les élus à la question. Apparemment, la partie n’est pas gagnée
d’avance. Le 12 février, fait rarissime dans l’histoire parlementaire
marocaine, les représentants de la seconde Chambre ont tout bonnement
refusé d’examiner le projet de loi gouvernemental contraignant les
élus à déclarer leur patrimoine. Un revers inattendu
pour le Premier ministre Driss Jettou, qui a vertement rappelé à
l’ordre sa majorité.

Finalement, le texte
devrait être examiné prochainement, mais l’épisode risque
d’ajouter au discrédit dont souffrent les partis traditionnels. Et
faire le jeu des islamistes du Parti de la justice et du développement
(PJD), seule grande formation à n’être pas associée au
pouvoir.

JEUNE
AFRIQUE N° 2407 – DU 25 FÉVRIER AU 3 MARS 2007