13/11/2011 (B630) Radio-Trottoir. La peine de mort à Djibouti. Elle a été abolie ! Et pourtant ??? (ARDHD). Article modifié à 14h00 – Paris (l’information concernant un accident de voiture qui aurait fait deux victimes parmi l’équipe gouvernementale serait une mauvaise information, à la suite d’une difficulté de communication avec Djibouti.)
Sauf erreur de notre part, la peine de mort n’a jamais été appliquée, de façon judiciaire, par la République de Djibouti depuis son indépendance. Elle a même été supprimée lors de la révision constitutionnelle du 21 avril 2010, qui ouvrait la voie de façon autoritaire au 3ème mandat de Guelleh, puisque seule une poignée de députés à sa solde, réunis au sein d’une Chambre d’enregistrement, avaient voté l’adoption du texte.
Cela permet au régime djiboutien d’avoir un bon point … devant les instances internationales et auprès des associations qui étudient tous les facteurs d’évolution démocratique.
Et pourtant, qui oserait dire que la peine de mort n’existe pas à Djibouti ?
Certes, ce n’est pas la justice qui l’applique : c’est le SDS, des mercenaires ou autres barbouzes qui font le travail. La peine de mort est prononcée de façon extra-judiciaire par le Chef du Gang, sur simple décision de sa part. Elle touche les syndicalistes, les opposants (i.e. Mohamed Djama Elabeh ?, …, …., ….), les témoins d’actes criminels (i.e. le juge Borrel, le Capitaine Ladieh, qui était soupçonné de vouloir donner des informations sur l’assassinat du Juge Borrel, Awalleh, …, …, …,), enfin ceux qui déplaisent à Paulette et/ou au Chamelier (i.e. un conseiller de l’Ambassade des USA, le colonel Osman Bogoreh, patron de la gendarmerie, le N°2 du SDS, …, …, …,) (*). Elle concerne aussi des ethnies (populations civiles Afar dans le Nord, massacres d’Arhiba, chasse aux Gadabourci, population d’Ali Sabieh, …, …, …, etc.
Certains en réchappent de justesse comme le Colonel Berger ou le patron de la Police Abdillahi Abdi, même le p’tit Zak, …, …, …,
La peine de mort est appliquée de différentes façons en république de pacotilles : empoisonnement, tir à balles réelles à bout portant, éliminations maquillées en accident, refus de soins médicaux, tortures, …
Un lecteur nous avait informé, à tort semble-t-il, que deux Ministres d’origine Afar auraient perdu la vie dans un accident de voiture entre Arta et Djibouti.
Nous attendions d’avoir confirmation de l’accident et de l’identité des disparus. L’information n’est confirmée par aucune source, donc nous passons ce démenti, avec nos excuses.
(*) Nous ne donnons que des exemples, mais nous avons tellement de cas dans nos archives, que les listes seraient trop longues à publier dans cet article.