05/06/08 (B450-B) L’enrichissement frauduleux des Hauts gradés de l’Etat Major – 3ème épisode … (Lecteurs)
Monsieur le Président de l’ARDHD,
Nous vous adressons, de nouveau, tous nos remerciements pour la publication des articles que nous vous adressons. Car ils sont très lus et nous le savons.
Permettez-nous de nous adresser directement à nos compatriotes.
Chers Compatriotes,
Comment pourrions-nous accepter tous les détournements des biens publics djiboutiens qui ont été organisés par certains responsables militaires sans crier ou les dénoncer publiquement ?
Rappelons que le Général n’a pas fait que spollier les budgets militaires ni s’attaquer à une famille Afar (éviction injuste de la famille du défunt Colonel Haissam, ci-après), mais aussi à des familles Issas, Arabes ou Somalies, …
2002 – Abdillahi Boucher, neveu de Gouled est spollié
En 2002, c’est au clan Gadaboursi que Fathi s’était attaqué. Plus précisemment à feu Abdillahi Boucher, un neveu du Président Gouled, le père de la Nation.
Abdillahi Boucher a vécu pendant plus de 40 ans dans un appartement (bâtiment) qui appartenait à l’un des premiers italiens arrivés à Djibouti en 1930 : M. Latini, qui avait une entreprise de construction dont le siège se trouvait près de la gare de Djibouti. Son conducteur de travaux s’appelait Ali Ali Bachir et il était le grand-père de l’actuelle juge Leila. Avant de quitter Djibouti, M. Latini avait donné une procuration pour la gestion de son immeuble et de ses 2 villas à M.Vimard.
L’un des appartements de l’immeuble avait été loué à M. Abdillahi Boucher, connu pour sa bonté, sa gentillesse et sa générosité en faveur des plus démunis.
Depuis son installation, il avait exprimé sa volonté d’acquérir l’immeuble le jour où il serait mis en vente et étant locataire, il avait un droit prioritaire d’acquisition.
Malheureusement pour lui, le Général Fathi est arrivé avec des policiers et il a fait déloger Abdillahi et toute sa famille. Hassan Gouled, le père de la Nation qui avait favorisé la carrière de Fathi, jusquà le nommer Chef d’Etat-Major Général des Armées (CEMGA) en remplacement d’Ali Meidal, "détrôné", lui demandé d’abandonner son projet d’achat de la maison. Mais le Général avait refusé et il avait expulsé la famille contre l’avis même de Gouled..
Janvier 2007 C’est la famille du défunt Colonel Haissama qui est spolliée sur ordre de Fathi.
En janvier 2007, le Général Fathi expulse de son logement "manu militari" la famille du Colonel Haissama, décédé.
Puis, il attribue à une societé privée, les travaux de remise en état de la Villa. Ces travaux seront intégralement financés par les budgets de nos armées.
Qui en sera le bénéficiaire ?
Le docteur Nachat, son fils, promu au grade de Lieutenant-Colonel qui en fait sa résidence. Il fait également réaliser un espace privatif de 1.100 m2 devant et de 100 m2 derrière la villa pour son fils.
Trouvant probablement que l’ensemble était réussi, Fathi se décide finalement à acquérir cette Villa qui appartenait au patrimoine des Armées et il la met au nom de son fils.
Il ajoute deux poteaux electriques et fait placer en permanence des gardes pour assurer la securité de son fils. Avant cette hôte illustre (pour le père), les djiboutiens n’avaient-ils pas besoin d’éclairage public ? Feu, le Colonel Haissama était-il si peu considéré, qu’il n’avait pas besoin de protection ?
Quand à la société adjudicatrice des travaux de réhabilitation, il faut savoir qu’il s’agit dans les faits d’une affaire de négoce de ferraille et non une entreprise générale du bâtiment.
L’ancien Chef de l’ECMAT (Etablissement central des matériels de l’Armée), le Commandant Mohamed Kayad s’était fait limoger auparavant, pour avoir rejetté l’offre de réhabilitation de la Villa qui avait été préparé par cette societé …
Et pourtant le CEMGA (Chef d’Etat-Major Général des Armées) a confié les yeux fermés tous les travaux à cette entreprise non spécialisée, sans appel d’offre, sans mise en concurrence et sans n’avoir obtenu tous les documents indispensables.
Pour faire bonne mesure, le CEMGA (Général Fathi) a aussi attribué le marché du futur hôpital militaire djiboutien, qui sera construit derrière le Stade Gouled au responsable de cette societé.
Ce dirigeant passe une grande partie de son temps au domicile du Général Fathi et la rumeur prétend que Fathi touche des commissions sur chaque affaire qu’il traite avec ce chef d’entreprise. On dit même et c’est logique, que la societé en question surfacture ses prestations à hauteur des reversements exigés par le CEMGA.
Autre cas, celui de M. Taha Zoureki (d’origine arabe).
Il y a quelques mois, sa maison a été encerclée par la FNP (commandée par le Colonel Abdillahi Abdi, obéissant aux ordres de l’Etat-Major). Avec son épouse et ses enfants, il a été jeté brutalement et sans ménagement de son logement. Ils ont vécu dans la rue. Heureusement pour cette famille que des proches sont partis à leur recherche …
Avec quel argent, Fathi a-t-il pu acquérir ces biens, même s’il a mis toutes les conditions (de pression et de harcèlement) pour les obtenir à un prix inférieur à celui du marché ?
Si
Fathi a pu commettre toutes ses indignités et acquérir ces biens, c’est grâce à la complicité d’une banque de la place, installée dans le centre ville. Les cessions de ces biens immobiliers, pourtant légalement (ou illégalement saisis) ont été attribués à Fathi sans que des actes de ventes n’aient été signés et en dehors d’enchères publiques et légalement organisées, ce qui aurait été la règle, en cas de saisie.
Simple ! Il s’est auto-designé comme l’acquéreur. La banque en question, qui, rappelez-vous, reçoit un versement annuel de l’armée americaine de plus de 5 millions de dollards, a réglé les achats au prix d’acaht décidé unilatéralement par le CEMGA Notez le lien curieux, qui doit être dénoncé, entre les 5 millions de l’armée américaine et les emplettes de Fathi et trouvez l’explication … !.
Les conséquences ?
Nos forces armées n’ont pas touché les subventions américaines et n’ont pas pu les utiliser pour acheter ou rénover nos matériels.
Lourdement affaiblie notre armée a été incapable de "tuer dans l’oeuf" la tentative érythréenne d’intrusion.
Sachez qu’à l’origine, ce sont seulement 150 soldats ennemis qui avaient pénétré sur notre sol. Et notre Armée, par manque de moyens, avait été incapable des les repousser ? Quelle honte !
Comprenez la colère dans les rangs, face à cette situation où nos Hauts gradés s’enrichissent abusivement et où nos forces armées sont clouées, faute de moyens matériels en état de marche et aussi de motivation de la part des troupes qui ne reçoivent pas la juste rémunération à laquelle elles ont droitç.
Allons-nous laisser la situation perdurer sans réagir ? Il faut que cela cesse et que les responsables s’expliquent devant la Justice.
(Bientôt, la suite …)