11/06/08 (B451) Enfin le communiqué attendu de la Présidence au sujet du verdict de La Haye ! Moins vengeur que cela n’avait été envisagé à l’origine. Guelleh a du être contraint au calme ….
Un communiqué du porte-parole
du Gouvernement, M. Ali Abdi Farah
Le gouvernement djiboutien a pris acte de l’arrêt rendu le 4 juin 2008 par la Cour Internationale de Justice de La Haye qui a indiqué que » la France a manqué à ses obligations judiciaires envers Djibouti « . La Cour Internationale de Justice a ainsi donné raison à notre pays et a accusé la France de manquer à ses obligations judiciaires dans le dossier relatif à la mort du Juge Bernard Borrel survenue en 1995.
L’arrêt de la CIJ a estimé que la France n’a pas respecté la convention judiciaire signée entre les deux pays en septembre 1986. La cour a estimé que la France a violé l’article 17 de cette convention judiciaire qui lie les deux pays et a refusé d’exécuter la commission rogatoire internationale transmise par Djibouti.
La Cour a également estimé qu’en ne motivant pas son refus, la France a violé ses obligations en matière d’entraide judiciaire. Par cet arrêt, la Cour Internationale de Justice dans son droit à la légitimité internationale qui consiste à asseoir une réciprocité en matière d’entraide judiciaire. Notre pays a pourtant répondu favorablement à toutes les demandes formulées par la France pour constituer des commissions rogatoires afin de déterminer les circonstances exactes de la mort du juge Borrel alors que la partie française n’a pas jugé utile d’honorer la demande de la partie djiboutienne malgré les engagements pris par la France.
Cette situation avait contraint Djibouti à solliciter l’arbitrage de la Cour Internationale de Justice.
Nous regrettons par ailleurs que la mort du juge Borrel fasse toujours en France l’objet d’un intense lobbying médiatique et judiciaire qui nuit aux bonnes relations entre les deux pays.
Djibouti se sent confronté par cette décision de la Cour Internationale de Justice qui accuse la France de violation d’entraide judiciaire et n’acceptera pas que le dossier du juge Borrel serve d’alibi à toute tentative de déstabilisation de notre pays.
Ali Abdi Farah, Ministre de la Communication,
de la Culture, des Postes et des Télécommunications
Porte-parole du gouvernement