11/06/08 (B451) Les combats de mardi ont été meurtriers. On avance un nombre de 177 morts. (Info lecteur)
Selon les estimations qui nous ont été données ce matin, il y aurait eu 177 victimes dans les combats, 350 blessés et 200 prisonniers aux mains des Erythréens. Un hélicoptère sanitaire se serait abattu en heurtant un obstacle à l’atterissage. Il est question aussi d’une quantité importante de matériels militaires djiboutiens qui auraient mis hors service.
Bref, la situation est grave. Pour le moment, ni les forces françaises, ni les forces américaines ne sont intervenues : il y a certainement des négociations en cours, en particulier avec Guelleh qui risque de perdre son trône doré et qui doit déjà avoir préparé son départ, au cas où ….
Les Ethiopiens auraient été freinés dans leur avancée par un ordre émanant de la France et/ou des USA.
La France qui n’avait jamais communiqué sur le sujet, sera probablement obligée de le faire et probablement d’intervenir dans un avenir proche, en engageant des moyens importants. Pour le moment, l’intervention des forces françaises est humanitaire : transport des blessés par les hélicoptères de l’ALAT, qu multiplient les A/R vers la zone de combat et soins médicaux assurés à Bouffard.
Tout le contexte est lié. Une partie des forces éthiopiennes est enlisée en Somalie : une autre partie défend la frontière avec l’Erythrée et la troisième serait à pied d’oeuvre pour défendre les deux corridors qui vont de Djibouti à Addis Abeba et qui sont « vitaux » pour son approvisionnement.
Nous voyons mal, comment un affrontement direct entre les Ethiopiens et les Erythréens sur le territoire djiboutien pourrait être évité, sauf si la France et les USA ne décident d’intervenir, mais à quel prix ???
C’est toute la stabilité de la région qui est en jeu. Guelleh en portera une lourde responsabilité et ce, à plusieurs niveaux :
– parce qu’il a falicité le commerce des armes à destination de la Somalie,
– parce qu’il a encouragé la corruption au plus haut niveau de l’Armée, privant ses forces de matériel moderne et utilisable,
– parce qu’il a accepté pendant trois mois, la présence des Erythréens à Ras Doumeira, sans réagir en aucune façon.
Il faut suivre attentivement les mouvements des Erythréens et leur progression éventuelle. On dit que les autorités djiboutiennes auraient déjà pris la décision d’évacuer Obock et que la voiture d’un adjoint de Zakaria, un Colonel souvent épinglé par notre site aurait été pulvérisée.