13/07/08 (B456) Communiqué commun de Transparence International France et Sherpa. Une action en Justice contre l’enrichissement des dictateurs et les biens acquis avec l’argent public. Cela pourrait-il donner des idées aux Djiboutiens.?? (Lectrice)

__________________________________ Note de l’ARDHD
Cette action est relayée par SURVIE, qui nous a envoyé l’information.

Elle pourrait donner des idées d’action aux Djiboutiens engagés et opposants, qui souhaiteraient faire établir le montant du patrimoine de Guelleh, en particulier celui des biens qu’il détient en France et dont l’origine des fonds ne serait pas transparente ….

Nous recommandons à ceux qui désireraient s’engager dans cette voie, de contacter les associations, (Voir coordonnées à la fin du communiqué).
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Communiqué de Presse de TRANSPARENCE INTERNATIONAL (France) et de l’Association SHERPA

TRANSPARENCE INTERNATIONAL (France) et l’Association SHERPA indiquent qu’a été
déposée mercredi 9 juillet au Parquet de PARIS, une nouvelle plainte simple visant les
conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis
en France par Messieurs Denis SASSOU NGUESSO, Omar BONGO, Téodoro OBIANG,
Blaise COMPAORE, Eduardo DOS SANTOS ainsi que les membres de leur entourage.

Déposée par TRANSPARENCE INTERNATIONAL (France) et des ressortissants gabonais et congolais représentés par Maître William Bourdon, cette plainte vise exactement les mêmes faits que ceux dénoncés dans une plainte déposée l’année dernière par les associations SHERPA, Survie et la Fédération des Congolais de la Diaspora. Malgré les résultats très probants d’une première enquête préliminaire, cette dernière a fait l’objet d’un classement sans suite.

Le nouveau dispositif issu de la loi du 5 mars 2007 fait obligation aux nouveaux plaignants Рqui envisagent par la suite de se constituer partie civile Рde d̩poser une nouvelle plainte simple.

Ceux-ci espèrent qu’une information judiciaire sera ouverte dans les plus brefs délais. En effet, la première enquête de police avait révélé l’existence d’un patrimoine considérable. La plupart des informations réunies dans la plainte initiale avaient en outre été confirmées.

Il n’y a aucun doute sur le fait que ce patrimoine n’a pu être acquis grâce aux seuls salaires et émoluments des personnes visés. Il existe de plus pour certains d’entre eux de très sérieuses présomptions d’être ou d’avoir été les instigateurs d’importants détournements de biens publics. Il appartiendra au Juge d’instruction de déterminer dans quelles conditions ce patrimoine immobilier a été acquis et celles dans lesquelles les très nombreux comptes bancaires identifiés par les services de police ont été alimentés. Il conviendra également de tirer toutes les conséquences du concours prêté par certains intermédiaires à la réalisation des opérations litigieuses.

TRANSPARENCE INTERNATIONAL (France) considère qu’il est urgent de faire progresser les droits à réparation des victimes de la corruption. La restitution des avoirs détournés par les dirigeants indélicats est l’une des toutes premières priorités de Transparency International qui a beaucoup oeuvré pour que ce principe figure dans la convention des Nations unies contre la corruption (convention dite de Mérida, 2003). Les populations les plus défavorisés sont toujours les premières victimes de ces détournements.

La restitution des avoirs détournés constitue le chapitre de la convention autour duquel existe le plus fort consensus parmi les pays signataires, tant au Sud qu’au Nord. L’Etat français, qui a, à plusieurs reprises, réitéré son soutien à ce principe, doit s’assurer que l’argent de la corruption n’est pas recyclé au travers d’investissements réalisés sur son territoire.

Contacts presse
Association Sherpa
William Bourdon

01 42 60 32 60 |
william.bourdon@asso-sherpa.org

Transparence-International (France)
M. Daniel Lebègue / Julien Coll

01 47 58 82 08
transparence@free.fr