05/09/08 (B463-B) Le Monde avec AFP et Reuters / La marine française est prête à intervenir contre des pirates au large de la Somalie (Info lectrice)

La marine française est prête à intervenir "dans les délais les plus brefs" après la prise en otage par des pirates, mardi 2 septembre, au large des côtes de la Somalie, d’un voilier, le Carré-d’as-IV, à bord duquel se trouvent deux Français. Des commandos stationnés à Djibouti, où la France dispose d’une base importante, ont été mobilisés tandis que la frégate légère Le Courbet croise dans le golfe d’Aden, a indiqué, jeudi à Paris, le porte-parole de l’état-major des armées, le capitaine Christophe Prazuck.

Le Courbet appartient à la force multinationale d’intervention, forte de douze bâtiments, qui patrouille dans la région pour lutter contre la piraterie maritime, très importante dans la zone.

Parti d’Australie, le Carré-d’as-IV, propriété d’un couple de Français, faisait route vers La Rochelle lorsqu’il a été intercepté par des pirates qui s’en sont emparés sans violence. Depuis, selon des informations non confirmées, le voilier ferait route vers le village côtier d’Eyl, dans la région autonome du Puntland, au nord de la Somalie. D’autres navires seraient au mouillage à Eyl dans l’attente du versement d’une rançon.

Le responsable du bureau kényan du Programme d’assistance aux marins a fait état, jeudi dans un communiqué, d’une demande de rançon d’un million de dollars en échange de la libération des otages et du yacht.

Nombreuses dans la région, les prises d’otages se soldent en général par le versement d’une rançon. Ce fut le cas en avril lors de la prise en otage d’un autre voilier battant pavillon français, Le Ponant. Mais l’opération, cette fois, s’était accompagnée d’une opération musclée des forces françaises. Elle s’était soldée par l’arrestation de six pirates et la récupération d’une partie de la rançon.

Depuis, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui autorise l’entrée de navires de guerre dans les eaux territoriales somaliennes pour traquer les pirates. – (AFP, Reuters.)