28/09/08 (B467) Radio-Trottoir. Et si cargaison du navire ukrainien avait été commandée par Djibouti pour être revendue à d’autres pays de la région, placés sous embargo ? Une source, qui tient à conserver l’anonymat, nous envoie des interrogations que nous publions sous sa responsabilité.
Selon cette source habituellement crédible, « il ne faut pas exclure que la cargaison d’armes lourdes contenue dans le Fania, navire ukrainien arraisonné vendredi par les pirates, puisse avoir été commandée par Djibouti, sous la signature de l’Etat-Major, pour le compte d’autres états de la région ou organisations, éventuellement placés sous embargo par la communauté internationale. ». La source nous a confirmé « qu’un tel cas pourrait ne pas être le premier… »
Dans un premier temps, l’identité des destinataires de cet armement lourd n’avait pas été dévoilée par les agences de presse, puis au fil des heures, les dépêches ont désigné les forces armées régulières du Kenya, comme étant les acquéreurs de la totalité des engins, des armes, des explosifs et des munitions.
Notre source s’interroge : « S’il est possible que le Kenya soit destinataire d’une partie de la cargaison, est-il le seul destinataire, car cela fait beaucoup de matériel ? Par exemple, les forces de l’UIC pourraient-elles être destinataires d’une autre partie ? D’autant plus que le type de cargo utilisé permet un débarquement sans installation portuaire de levage, en s’amarrant à une simple jetée …? » ((il fonctionne comme un ferry).
« De là, à imaginer qu’il y ait un jeu de poker entre les pirates et les islamistes, il y a un pas à franchir et personne ne l’a encore fait … à ma connaissance.. « . Souvenons-nous que lors de leur prise du contrôle de la Somalie, les tribunaux islamiques avaient dénoncé et interdit le métier de pirates, menaces de mort à la clef.
Il se pourrait bien que cet arraisonnement extrêmement stratégique soit organisé par les pirates,
– soit
pour se venger des tribunaux islamiques,
– soit au contraire pour s’attirer leurs bonnes grâces dans l’avenir en leur livrant tout ou une partie du matériel dans les prochains jours / prochaines semaines….
Et pour l’Etat-Major djiboutien, si c’était lui qui avait commandé les armes, le bilan se solderait-il au final, par une perte sèche ??? « Probablement, « à déduire du montant des bénéfices honteux qui auraient pu être réalisés avec le trafic d’armes depuis 2000 / 2001, si les informations se confirmaient positivement dans l’avenir ».
(à suivre)