12/06/09 (B503) Nouvelles de Somalie …. Des enfants recrutés pour participer aux combats en Somalie. Des éléments d’Al Qaïda auraient quitté le Pakistan pour se rendre au Yémen et en Somalie. (7 articles en Français et en Anglais)

_______________________________ 7 – Le Figaro avec AFP

Des combattants d’al-Qaida en Somalie

Des dizaines de combattants d’Al-Qaïda sont en train de quitter leur base dans les zones tribales pakistanaises pour s’installer en Somalie et au Yémen, rapporte vendredi le New York Times.

Des groupes extrémistes présents dans les trois pays communiquent ensemble de plus en plus, apparemment dans le but de coordonner leurs actions, selon des responsables de l’administration américaine, de la défense et du secteur du renseignement interrogés par le quotidien.

Ce repositionnement géographique s’explique, selon un haut responsable de l’administration américaine, par « l’énorme pression que nous mettons sur les dirigeants et les rangs intermédiaires » d’Al-Qaïda, au moyen d’attaques de drones lancées depuis le Pakistan et l’Afghanistan et qui se sont intensifiées depuis la prise de fonctions du président américain Barack Obama.

« Al-Qaïda a été frappé par des (attaques de) drones et cela a généré une grande insécurité parmi eux », a déclaré le général pakistanais à la retraite Talat Massoud, aujourd’hui analyste militaire basé à Islamabad.

« Beaucoup parmi (les combattants d’Al-Qaïda) sont nerveux, et il est possible qu’ils partent pour la Somalie ou pour d’autres fronts du jihad », la guerre sainte, mais « le noyau dur, en revanche, va vouloir rester », selon lui.


_____ 6 – ICG – Somalie 15ème conférence – Rome (En Anglais)
(Info lecteur)

International Contact Group on Somalia

Communiqué

(Lors de sa 15ème réunion, le comité international de contact pour la Somalie a ouvert sa session à Rome sous la Présidence du Ministre italien des affaires étrangères et il a pris acte de la volonté du Gouvernement provisoire somalien de mener à terme le processus de stabilisation du pays …) (*)

The 15th meeting of the International Contact Group on Somalia (ICG) was held under the chairmanship of the UN Special Representative for Somalia, Ahmedou Ould-Abdallah on 9 – 10 June in Rome. The meeting was opened by the Italian Minister of Foreign Affairs, Franco Frattini, together with the Somali Prime Minister, Omar Abdirashid Ali Sharmarke.

The ICG welcomes the commitment made by the Transitional Government of Somalia to achieve political stability in Somalia through an inclusive process. The ICG urges the Somali Government to complete the process of national reconciliation by reaching out to those who have yet to support and engage in the process.

The ICG is encouraged by the efforts of the Somali Government to introduce a more accountable and transparent system of government which is critical to establishing good governance in Somalia and to enhance the confidence of partners.

The ICG calls on all partners to support, through a comprehensive approach, the Somali Government politically, financially and technically to enable it to deliver improved security, the protection of civilians, basic services and provide employment opportunities, particularly for the youth. The ICG remains committed to help bring stability, security and prosperity to Somalia.

The ICG urges the international community to operationalise its development and assistance strategies in order to further support the progress made by the Somali Government. The ICG requests joint Somali Government and United Nations reports on the support provided. The ICG recognises the need for a planning process for the International Reconstruction and Development Conference to start.

The ICG condemns the recent attempt by extremist armed opposition groups to overthrow the legal, legitimate and internationally recognised Somali Government. The ICG supports the engagement of the Inter Governmental Authority on Development and the African Union Peace and Security Council and calls for urgent discussions on the recommendations of their recent meetings.

The ICG calls for concerted actions against those individuals, entities and states who obstruct the peace process, including the imposition of necessary measures against those who violate the United Nations Arms Embargo.

The ICG supports initiatives aimed at combating piracy, which is an international security threat that also affects the Somali people by worsening the internal economic conditions and hampering delivery of humanitarian assistance. The ICG recognises fighting piracy requires a comprehensive and cohesive approach. The ICG calls for actions to address the root cause of piracy, namely the political, security and social crisis in Somalia, that risks enhancing patterns of collusion with terrorist activities. The ICG recognises the positive role of the international naval presence fighting piracy.

The ICG notes the financial and logistical contributions made by partners to date and welcomes the report on the follow up to the Brussels Donor Conference. The ICG urges those who made pledges to disburse and expedite the use of funds and pledges in kind and services without further delay to enable the Somali Security Sector to become more effective and to strengthen AMISOM capabilities. The ICG encourages partners to help train the Somali Security Forces.

The ICG appreciates the continued commitment of AMISOM and its troop-contributing countries performing under extremely difficult conditions and calls on all Somali parties to support those working to bring peace and stability to the country. The ICG welcomes the reinforcement of AMISOM troops in Somalia.

The ICG remains gravely concerned about the deteriorating humanitarian situation, particularly the plight of the displaced and of refugees. The ICG condemns those responsible for the violence and calls on all parties to ensure free and unhindered access and the safety of all aid workers.

The ICG urges all parties to continue to work on setting up mechanisms to address impunity and past and current atrocities committed by Somalis against Somalis. The ICG recognises the commitment by the Somali Government through the Djibouti Process to the protection of human rights and adherence to International Humanitarian Law. The ICG calls on all partners to support these efforts.

The ICG recognises the involvement and important role played by members of the Somali Diaspora and urges them to help bring about a comprehensive political settlement and an end to the violence in Somalia.

The ICG encourages the United Nations and the international community to establish offices in the capital of Somalia as soon as possible. The ICG takes note of the decision of the Italian government to re-open their embassy in Mogadishu.

The ICG thanks the Italian Government for hosting the meeting. The Chair and former Co-Chairs agree to formulate plans for the next ICG meeting and revert to members.

Present :
African Union, European Commission, European Union Council Secretariat, Presidency of European Union (Czech Republic), League of Arab States, Organization of Islamic Conference, United Nations, World Bank, Belgium, Canada, China, Denmark, Djibouti, Egypt, Ethiopia, Finland, France, Germany, Italy, Japan, Kenya, Malaysia, Netherlands, Norway, Somalia, Spain, Sudan, Sweden, Switzerland, Tanzania, United Kingdom, United States, Yemen.

______________________ 5 – AFP

En Somalie, le recrutement d’enfants-soldats devient systématique

De Mustafa HAJI ABDINUR

Du haut de ses 13 ans et fort de ses deux années d’entraînement, Hussein Abdi, Kalachnikov en bandoulière, se bat à Mogadiscio comme de nombreux autres enfants-soldats, un phénomène déjà ancien mais qui prend une ampleur inégalée.

« Je crois que les braves meurent jeunes, donc il n’y a pas d’âge pour être un soldat de Dieu », explique l’adolescent, abrité derrière des sacs de sable du quartier de Tarbunka, une position qu’il défend pour l’une des principales milices islamistes radicales de Somalie, Hezb al-Islamiya.

« C’est ce que mes amis et moi avons choisi, sans y être forcés, et je suis heureux d’être là », affirme Hussein. Une position si clairement énoncée qu’elle sonne faux.

L’enrôlement d’enfants-soldats n’est certes pas le nouvel avatar d’une guerre civile débutée en 1991 mais le phénomène inquiète de par son ampleur et surtout son caractère désormais systématique.

Toutes les parties au conflit actuel, des milices islamistes radicales au gouvernement soutenu par la communauté internationale, sont impliquées dans le recrutement de mineurs, selon le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef). Le recours à des enfants-soldats « n’est malheureusement pas nouveau en Somalie mais ce qui semble nouveau, c’est l’étendue et le caractère systématique de ces recrutements par toutes les parties », explique Isabella Castrogiovanni, spécialisée à l’Unicef sur la Somalie. « Il y a semble-t-il une campagne délibérée et active de recrutement d’enfants », ajoute-t-elle.

Mohamed Abdulkadir Mursal, 15 ans, se bat pour l’armée gouvernementale. Son frère a déjà péri au combat. « Je sais que ce n’est pas un travail ordinaire pour un enfant (…) mais je me moque du qu’en-dira-t-on car j’ai choisi de vivre et de mourir de cette façon », tranche le jeune homme.

Sur les 250.000 enfants-soldats recensés par l’Unicef dans le monde, plusieurs milliers -on ignore le nombre exact- se battent en Somalie, poussés entre autres par la pauvreté et un très faible taux de scolarisation. Selon une étude à paraître de l’Unicef, l’enrôlement se déroule dans les écoles et les camps de déplacés où s’entassent 1,3 million de civils ayant fui les combats.

De nombreux observateurs et groupes de défense des droits de l’Homme soupçonnent également les milices de « faire leur marché » dans les camps de réfugiés des pays voisins, notamment au Kenya. L’enrôlement n’est pas systématiquement forcé. Parfois « volontaire », il est le fruit d’un travail psychologique, offrant par exemple à une recrue la possibilité de venger la mort d’un parent.

Ainsi, Hussein Abdi a quitté l’école en 2007 peu après l’intervention de l’armée éthiopienne en Somalie. Son oncle sera tué dans des combats avec les troupes d’Addis Abeba: « c’est pourquoi j’ai pris les armes, pour combattre les soldats colonisateurs et leurs laquais » somaliens. La tête enserrée d’un turban rouge, il avoue ne jamais s’être considéré comme un enfant-soldat: « Mais pourquoi pas? Après tout, ce n’est pas un crime à ma connaissance ».

Le recrutement d’enfants constitue une violation de la convention internationale des droits de l’Enfant et le recours à des mineurs de moins de 15 ans un crime de guerre. Selon des enfants-soldats et des ONG, les futures recrues sont également appâtées avec la promesse de nourriture ou encore de récompenses telles qu’une bicyclette.

« Nous ne recevons pas de salaires réguliers du gouvernement mais lorsqu’il y a des combats, l’argent coule à flot », décrit Ali Yare, 13 ans: « du coup, on provoque parfois des combats en tirant sur nos adversaires ».

______________________ 4 – Courrier International avec N.Y.Times

Des combattants d’Al-Qaida rejoignent la Somalie et le Yémen

« Les autorités américaines affirment pour la première fois avoir eu la preuve que des douzaines de combattants d’Al-Qaida, accompagnés d’une poignée de dirigeants du réseau terroriste, ont quitté leur base dans les Zones tribales pakistanaises pour rejoindre le Yémen et la Somalie”, rapporte le quotidien new-yorkais. Reste à déterminer la cause de ces mouvements.

L’engagement américain au Pakistan porte-t-il ses fruits ?

Ou le Yémen et la Somalie deviennent-ils de nouvelles terres de djihad, comme l’Irak en 2003 ? s’interroge le journal.

______________________ 3 – Sud Online (Sénégal)

Une ONG somalienne de défense des droits de l’Homme a appelé à la protection des journalistes contre les factions armées, suite à la démission de 10 éminents journalistes à cause du meurtre très médiatisé d’un grande producteur radio à Mogadiscio.

Le Réseau somalien des défenseurs des droits de l’Homme (SOHRIDEN) se dit « consterné » par le « meurtre atroce », le 7 juin, du journaliste somalien, Mukhtar Mohamed Hirabe, directeur de Radio Shabelle, dans un communiqué reçu par la Pana hier à Nairobi, au Kenya.

________________________ 1 – Arrêt Sur Image

Somalie : grève contre assassinats de journalistes

Par Justine Brabant

Un petit groupe de journalistes somaliens est en grève depuis hier pour protester contre les attaques qui frappent la presse dans leur pays. Cinq journalistes ont été tués en Somalie depuis début 2009, faisant de ce pays l’un des plus meurtriers d’Afrique pour les médias, selon l’association Reporters sans frontières.

Dimanche 7 juin, le directeur de la radio privée locale Shabelle, Mokhtar Mohamed Hirabe, a été tué par balles à Mogadiscio. Le patron de la station aurait reçu plusieurs balles dans la tête, tirées par des hommes masqués, alors qu’il marchait dans le quartier de Bakara (contrôlé par des milices rebelles).

C’est le cinquième journaliste tué depuis le 1er janvier 2009 en Somalie. En réaction, une quinzaine de leurs confrrères ont signé un communiqué indiquant qu’ils étaient « contraints d’arrêter de travailler à Mogadiscio pour sauver [leurs] vies », et appelant la communauté internationale à « protéger les journalistes somaliens ».

Par ailleurs, deux journalistes étrangers (une Canadienne et un Australien) sont toujours retenus en otage, après avoir été enlevés en août près de Mogasicio par des inconnus. Leurs ravisseurs réclament une rançon.

Une guerre civile a lieu en Somalie depuis 1991, qui oppose les rebelles de l’ « Union des tribunaux islamiques » au gouvernement somalien.
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(*) Note de l’ARDHD sans aucune garantie concernant la traduction.