14/10/08 (B469-B) Bruxelles 2 (Europe de la Défense) / Le format de l’opération EuNav anti-piraterie (Somalie) se précise

Après la nouvelle résolution de l’ONU, l’option militaire d’une opération militaire de l’UE contre la piraterie, au large de la Somalie, se précise. Elle comprendrait (au minimum) : trois frégates, un bâtiment de soutien, trois avions de reconnaissance et de surveillance maritime, ainsi que des hélicoptères embarqués à bord des navires. Les derniers plans sont en cours de préparation et devraient être finalisés dans quelques jours (une dizaine selon les observateurs). Les règles d’engagement et les détails de la contribution de chaque pays doivent aussi être discutés. Mais on en connait déjà certains éléments.

L’opération serait commandée par un amiral britannique.

– Le Royaume-Uni (après bien des hésitations) a en effet décidé de « prendre le commandement de l’opération » comme l’a confirmé le ministère de la Défense. Le nouveau ministre, John Hutton, a décidé de mettre à disposition un navire, le HMS Northumberland (photo), qui servira de bateau de commandement, et son quartier général. Le navire (basé à Devenport) est parti en septembre pour une mission de six mois dans le Moyen-Orient (il est actuellement en mer médittéranée au large de l’Italie).

– La France participera avec des moyens maritimes et aériens (+ la base de Djibouti éventuellement).

– L’Espagne a déjà un avion sur zone.

– Les Pays-Bas enverront un deuxième navire de guerre en Somalie afin de protéger les convois alimentaires des Nations unies contre les attaques des pirates.

– L’Allemagne pourra y participer avec une frégate, mais cela fait partie d’une négociation entre Etats membres pour définir la mission précisément. Le pays aura également dans le cadre de l’opération « enduring freedom » (liberté immuable), un bâtiment sur zone en plus d’un avion de patrouille maritime basé à Djibouti.

En revanche, la Belgique ne participera pas à l’opération. Pieter de Crem, le ministre de la Défense, n’exclut cependant pas une participation plus tard, en 2009.

Une fausse note, coté somalien. Le gouvernement commence à montrer son irritation de voir tant de déploiement sur ses côtes alors qu’il a demandé – à maintes reprises – à la communauté internationale de l’aider à reconstituer le corps de garde-côtes national. Un dispositif qui serait plus efficace pour résoudre les problèmes de piraterie sur les eaux somaliennes.